ARCHIVÉ Glossaire scientifique élémentaire - Introduction
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Collège de l'Arctique, Campus Nunatta, Iqaluit (Nunavut)
La science élémentaire est par son contenu, son approche et à travers ses visées éducatives, un créneau privilégié de la formation de notre jeunesse qui, en cette époque d'une évolution rapide et constante, devrait s'efforcer d'atteindre les plus hauts sommets et se tailler la part de... l'ours polaire dans le meilleur des mondes. En effet, c'est la matière académique par excellence, faisant appel à une panoplie d'aptitudes pédagogiques et ouvrant la voie à une gamme de possibilités illimitées.
Le mot science, qui tire son origine du latin scientia, signifie « savoir », est l'ensemble des connaissances et des études d'une valeur universelle. C'est, de plus, une façon bien singulière d'observer le monde qui nous entoure et d'en vérifier l'exactitude et la véracité des découvertes et des progrès modernes. Par la leçon académique d'un cours de science, par l'intermédiaire des composantes de l'enseignement des sciences par thèmes, les expositions scientifiques ou encore ces randonnées pédestres qui peuvent faire reculer les bornes de la connaissance, la science élémentaire se définie le mieux lorsqu'elle déborde du cadre traditionnel de la classe et des cahiers d'exercices, se détache des grandes lignes d'un sujet choisi au préalable, va au-delà des limites habituelles du programme scolaire. « La science n'a pas de patrie », laissait entendre avec justesse d'esprit, Pasteur.
Les Guides pédagogiques en cours dans les Territoires du Nord-Ouest non seulement esquissent le plan de travail et le suivi pour chacun des grands thèmes (Vie et Milieu; Matière et Énergie; La Terre; L'Espace et Le Temps) mais aussi nomment et mettent l'accent à travers les cours de science et, par la suite, les mettent en pratique afin d'élargir leur champ de connaissance. Des concepts et d'autres notions connexes sont repris et exposés en détail dans le volet destiné au niveau secondaire du ministère de l'Éducation des Territoires. Les sujets approfondis à ce niveau scolaire plus avancé (qui servent en quelque sorte de jalons pour les cours élémentaires en science) sont : les caractéristiques des êtres vivants; l'énergie dans nos vies; l'aspect physique de notre environnement; la chimie et les phénomènes vitaux; les forces qui façonnent notre Terre; les mouvements de la croûte terrestre; la compréhension et l'exploration de notre univers. Ce lexique se veut une aide pédagogique à l'élémentaire comme au secondaire, ainsi que l'atteste la nomenclature des grands thèmes démontrés ci-haut.
Les efforts soutenus des enfants au niveau primaire que l'on peut apprécier lors d'expositions scientifiques, dont certaines couronnées de succès, à travers les communautés – où prédomine, à regret, l'usage de la langue anglaise – mettent en évidence le besoin criant d'un glossaire comme celui-ci de constater parmi nos étudiants leur état anémique, quant à l'emploi du vocable exact en inuktitut lors d'exposés scientifiques. (Notre propre carence des termes en inuktitut fut admirablement comblée par les efforts incomparables de l'équipe de traducteurs/interprètes du Collège de l'Arctique de la région du Nunavut.)
Un dépouillement éclectique des volumes de base de niveau primaire fut à l'origine des termes pertinents retenus. De même, la contribution documentaliste et les ressources didactiques des Universités de la Colombie-Britannique (University of British Columbia), d'Ottawa et Concordia furent fructueuses et nous en sommes reconnaissants. (Je n'ai pu m'empêcher de remarquer, en bouquinant dans les rayons des jeunes de nos bibliothèques communautaires, que la section réservée aux sciences était largement consacrée aux sciences humaines. Quant à l'apport des sciences naturelles, bien qu'admirable dans son ensemble, laissait poindre un certain déséquilibre). Toutefois, c'est en côtoyant nos propres étudiants en sciences pures et en sciences de l'éducation que nous avons pris conscience de la nécessité d'un tel lexique. Nous désirons témoigner toute notre gratitude à ces étudiants d'Iqaluit, Igloolik et Coral Harbour. Un inventaire comme celui-ci ne saurait être, bien sûr, complet. C'est pourquoi nous vous prions de consulter à souhait nos ouvrages précédents consacrés à la terminologie du milieu de la santé et de l'environnement ainsi qu'à notre recherche des mots techniques en mathématiques scolaires. Bien que ces recueils soient principalement destinés aux professionnels dans leur champ respectif, ils pourraient s'avérer utiles en milieu académique.
Il va sans dire que la liste méthodique, accompagnée de détails et d'explications contenue dans ce répertoire, a demandé plusieurs mois d'un méticuleux labeur. Nombre d'autres personnes ont dû fournir un effort additionnel dans l'élaboration finale de cette oeuvre. Mon épouse, Frances, assura la terminologie en langue française. Notre fille, Rosalie, étudiante en sciences humaines à l'Université McGill en assuma le traitement de texte. La traduction française de cet avant-propos fut confiée à Julie Beauchesne de l'Agence de conservation de la faune à Iqaluit qui accepta de bonne grâce. Les travaux lexicographiques en langues inuktitut tirent leur source de l'excellent travail et à l'aide bienveillante de l'équipe des traducteurs/interprètes du Collège de l'Arctique : Connie Alivaktak, Jeanie Eeseemailee, Jeannie Katsak, Evelyn (Papatsi) Kublu-Hill, Eileen Kilabuk et Sheila Okkumaluk.
Les chercheurs et les scientifiques, vous en conviendrez, s'avèrent être des gens passablement passionnants, saisissant la moindre occasion pour bavarder de leurs intérêts communs, de leurs travaux. Ces hommes ou ces femmes de science sont d'aimables causeurs en classe. L'invitation est lancée! Il y a quelque quarante ans, j'ai fait la connaissance d'un premier scientifique, le géographe F. Kenneth Hare – ce dernier, un discoureur hors pair, se plaisait à nous relater qu'il avait dépêché, à un âge exceptionnellement précoce, son premier bulletin météorologique de l'Angleterre. Le monde est petit, bien petit! Le hasard a placé entre nous, alors que nous effectuions nos recherches pour former ce recueil, le volume de J. Wiley, Science Explorations 9 (1986). L'auteur nous énumère les noms des scientifiques canadiens qui jouissent d'une réputation universelle. « La science est une curiosité inassouvissable », peut-on y lire, citant les paroles du Professeur Hare. Ainsi, pour nous, l'art d'enseigner les sciences élémentaires n'est que l'art d'éveiller la curiosité chez les jeunes.
Don Allen, F.C.C.T.
Ce 20 septembre 1997 à Iqaluit
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