ARCHIVÉ Glossaire d'enseignement scolaire des mathématiques - Introduction

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Collège de l'Arctique, Campus Nunatta, Iqaluit (Nunavut)

L'enseignement scolaire des mathématiques, quelle que soit la langue dans laquelle on l'enseigne, a par tradition, utilisé un vocabulaire étonnamment limité, même s'il était spécialisé : des noms pour les nombres, pour les fonctions opératoires (« ajouter », « multiplier »), pour les composants de calcul (« dividende », « quotient », « reste »), et pour un minimum de concepts relatifs au contenu (« effacer », « inverser », « vérifier », « impair », « pair », « triangle », « cube »). Un tel vocabulaire, avec ses limites, a ensuite eu tendance à influencer l'enseignement et l'apprentissage. Ce qui pouvaient en résulter le plus souvent furent des « fiches de travail » et des « manuels d'exercices » pratiques de mathématiques, avec un minimum de nouveau et un objectif limité pour ce qui est de la variation par rapport à un programme pour l'essentiel linéaire.

Pourtant, au cours de ces dernières années dans la région de Baffin et au-delà, les personnes qui parlent l'inuktitut et d'autres personnes m'ont à plusieurs reprises fait des remarques très pertinentes sur la façon dont l'apprentissage des mathématiques pouvait être gêné par un manque de vocabulaire. Je considère cela comme le reflet d'une prise de conscience grandissante, dans tout le Canada et à l'échelle internationale qui, peu importe la langue d'enseignement, montre que l'apprentissage des mathématiques est mieux enraciné dans un usage d'une langue riche. Une page de listes de mots, aussi pleine de ressources soit-elle, ne suffirait pas en inuktitut pas plus qu'elle n'aurait suffi en anglais ou en français à y parvenir.

Une telle reconnaissance de besoins en vocabulaire peut être perçue comme réfléchissant l'esprit et la lettre de documents professionnels importants d'origine interprovinciale ou internationale. L'éventail de la terminologie sélectionnée pour être incluse dans les pages qui vont suivre a été par conséquent influencé, d'un côté, par les ouvrages suivants : Programme et normes d'évaluation pour l'enseignement scolaire des mathématiques (Curriculum and Evaluation Standards for School Mathematics), publié en 1989 et Normes professionnelles pour l'enseignement des mathématiques (Professional Standards for Teaching Mathematics), publié en 1991 (aux États-Unis) par le Conseil national des enseignants de mathématiques (National Council of Teachers of Mathematics), tout particulièrement les Normes du Programme annexe pour les années K-4 et 5-8 (Ces documents sont cités dans l'ouvrage de Billstein, Libeskind et Lott : Une approche de résolution de problèmes relative aux mathématiques pour les enseignants des écoles élémentaires (A Problem Solving Approach to Mathematics for Elementary School Teachers) 5ème Édition (chez Addison-Wesley, 1993), un texte de référence utilisé à l'heure actuelle dans la région Est de l'Arctique pour la préparation des enseignants. D'un autre côté, le deuxième type d'influence sur le choix de la terminologie trouve ses origines dans Le cadre de Programme commun pour les mathématiques pour K-12 (The Common Curriculum Framework for K-12 Mathematics) du Protocole de l'Ouest du Canada pour la collaboration pour une éducation de base (Western Canada Protocol for Collaboration in Basic Education) : une « version pour les TNO » de ce document avant-gardiste a été largement diffusée depuis 1995. Le supplément d'enseignement allant de la 10ème à la 12ème année de 1996 devrait être examiné afin de saisir toute la portée du programme, cependant certaines obligations concernant le vocabulaire vont nécessairement au-delà de l'objectif de cet ouvrage.

Le vocabulaire de l'enseignement des mathématiques scolaires devrait s'enrichir et devrait être renforcé par des expériences thématiques et interdisciplinaires. « De nombreuses possibilités visant à intégrer les expériences d'apprentissage dans l'ensemble du programme » sont identifiées dans Mathématiques K-9 : buts et objectifs, un guide récent (1990) sur les programmes des Territoires du Nord-Ouest, qui fait remarquer que les mathématiques sont une discipline séquentielle et que des concepts devraient être élaborés au cours de l'enseignement des mathématiques.

Ce guide a pour but de présenter le vocabulaire et les idées visant à une présentation riche et imaginative des mathématiques à l'école pour les années scolaires intermédiaires, avec des termes en inuktitut, en anglais et en français ainsi que les descriptions des sujets concernés à défaut de définitions rigoureuses. Le travail avec l'équipe de traduction en inuktitut du Programme d'Interprétation et de Traduction au Collège Nunavut de l'Arctique a constitué une aventure fascinante pour ce que je qualifierai de la recherche, ou de la création, du mot juste (sic) afin de présenter avec une certaine signification un concept des mathématiques aux jeunes du Nunavut à un moment dans leur histoire où la maturité des mathématiques sera essentielle pour la réalisation de l'intégralité de leur potentiel.

Don Allen
Coral Harbour, Nunavut