ARCHIVED Intelligence logicielle - Dictionnaire français-anglais

 

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Table des matières

A

A*
A*

Algorithme de recherche heuristique qui partitionne l’ensemble d’états connus d’un problème en deux : un sous-ensemble d’états susceptibles d’être développés ou redéveloppés (états pendants) et un sous-ensemble d’états déjà développés et qui ne seront pas redéveloppés.

p. ex. recherche A*

cf. opérateur absorbant

abductif (adj.)
abductive

Qui est inféré par abduction logique ascendante ou descendante et fournit une hypothèse explicative d’un ensemble de faits.

p. ex. raisonnement abductif

NOTA  Décrit le processus d’ajout d’informations nécessaires à la complétion d’une preuve. L’abduction logique est une inférence à prémisse majeure certaine et à prémisse mineure et conclusion plausibles. De B et de A implique B, on infère A.

cf. déduction, induction, relation déductive

abrégé (n.m.)
sketchy-script

En compréhension des langues naturelles, ensemble de notions élémentaires (action, désir, relation...) qui permet de comprendre une histoire grâce à des règles régissant son comportement narratif.

NOTA  Notion introduite par G. Sabah dans des travaux portant sur les fables de La Fontaine.

accessoire (n.m.)
prop

Voir soutien

acontextuel (adj.)
indépendant du contexte
non contextuel
context-free

Hors-contexte. Qualifie toute grammaire ou règle dont les variables peuvent être instanciées (recevoir des valeurs concrètes) sans référence au contexte de ces variables.

ant. contextuel

acquisition de concepts
concept acquisition

En apprentissage symbolique automatique, opération par laquelle le système trouve une description discriminante et complète d’une classe d’objets.

NOTA  On dit qu’une description "reconnaît" un exemple quand celui-ci est une instance de la description. La description est discriminante quand elle ne reconnaît aucun contre-exemple, et complète quand elle les reconnaît tous.

acquisition de connaissances
knowledge acquisition

Repérage, collecte et formalisation des connaissances en vue de leur utilisation par la machine. Etape fondamentale de l’apprentissage artificiel.

NOTA  L’édition soignée des connaissances, bien adaptée au domaine et l’apprentissage automatique permettant de poser des questions pertinentes à l’expert du domaine, constituent selon Y. Kodratoff des conditions essentielles à l’acquisition de connaissances.

cf. apprentissage, éditeur de base de connaissances

acte terminal
action primitive
primitive action

Unité significative élémentaire a laquelle peut se réduire la description d’une action ou d’un plan. Ainsi "courir" est composé des primitives "se déplacer", "à pied", "rapidement". Plus généralement, action élémentaire de langage (élément de liste, fragment de règle) qui pourrait prendre place dans un plan d’action (ajout de fait), ou en être retirée (retrait de fait), ou bien se dérouler en parallèle avec d’autres.

cf. table d’actes terminaux, parallélisme microscopique.

acteur (n.m.)
actor

Objet autonome défini par plusieurs attributs (programmes définissant ce que l’acteur peut faire) et par ses propres données définissant à tout moment son état. À la différence des tâches qui sont créées par filiation, les acteurs sont décentralisés et communiquent au moyen de messages. L’acteur en mesure de répondre à un message l’accepte et renvoie le résultat à la communauté des acteurs, d’où il est récupéré par l’acteur d’origine.

NOTA  Notion introduite par Carl E. Hewitt pour généraliser le concept informatique de tâche.

p. ex. acteur de filtre, a. d’entrée, a. de sortie

cf. démon, pandémonium, parallélisme macroscopique, tâche

action (n.f.)
action

Notion qui décrit l’aspect dynamique des connaissances. À chaque objet d’un schéma est associée une action d’ajout ou de suppression et parfois une action de modification d’un objet instancié. À partir des actions sur un objet, on peut déterminer l’ensemble des impacts sur les autres objets de la connaissance. Le lien entre deux actions s’effectue par l’intermédiaire de la relation qui unit les deux objets concernés. Dans les représentations d’acteurs, l’action est l’événement produit par un acteur.

NOTA  Par extension, partie droite d’une règle de production "conditions-action".

p. ex. conditions-action, désignatif d’action

cf. prémisse-conclusion, règle de production

action primitive
primitive action

Voir acte terminal

activation (n.f.)
activation

Opération qui permet de déclencher une règle, un programme ou d’invoquer une procédure d’appariement.

cf. déclencheur

actualisateur (n.m.)
updater
bookkeeping section

Composante d’un programme d’inférence qui met à jour un raisonnement ou une histoire au fur et à mesure de son déroulement.

actualisation (n.f.)
mise à jour
updating

Réévaluation du coût d’un chemin partiel d’un graphe à chaque itération.

NOTA  Par extension, renouvellement de l’agenda gérant les retours en arrière.

p. ex. actualisation ascendante, a. complète, a. non décroissante

cf. agenda, retour-arrière

acyclicité (n.f.)
acyclicity

Caractéristique d’un graphe connexe sans cycle (arbre, arborescence).

adaptatif (adj.)
adaptive

Qui s’adapte aux changements d’environnement, de comportement.

p. ex. système EIAO adaptatif

NOTA  Qualifie un système dont les sorties sont fonction des entrées. Selon P. Dillenbourg, un système EIAO adaptatif acquiert une information spécifique à un apprenant et retourne à son état initial pour l’apprenant suivant.

cf. évolutif

adaptativité évolutive
evolutionary adaptivity

Capacité d’une machine IA d’adapter par auto-apprentissage sa configuration ou son fonctionnement aux changements progressifs de l’environnement.

cf. évolutif

additivité (n.f.)
additivity

Propriété de l’intelligence vue comme recherche guidée de règles heuristiques, qui permet la combinaison de connaissances locales en vue de produire des effets globaux complexes et des connaissances nouvelles.

NOTA  Par restriction, capacité d’une règle ou d’un modèle de créer des variables nouvelles.

admissibilité (n.f.)
admissibility

Qualité d’un algorithme de recherche de fournir la meilleure solution satisfaisant un critère de coût (moindre frais).

cf. coût de résolution

affectation sylvestre
forest assignment

Dans une formule parenthésée représentant une infinité d’arbres possibles, opération qui fixe les valeurs des variables pas encore déterminées en remplaçant chaque occurrence de chaque variable par une valeur.

NOTA  On emploie dans ce contexte l’expression "variabiliser". Le synonyme "affectation d’arbres" est attesté par M. Sintzoff.

agenda (n.m.)
agenda

Liste ordonnée des règles d’inférence applicables à un moment donné selon un ordre de priorité déterminé par le raisonneur.

agent (n.m.)
agent

Selon D. Hofstadter, nuée d’activité neuronale ou symbole actif qui implique structuralement la ressource de déclencher des actions et d’en être la cause, le cerveau étant le milieu où ils se déclenchent les uns les autres sans être manipulés par un programme central. Selon G. Cellérier, processus élémentaire qui n’exige à lui seul ni esprit ni pensée mais qui, interconnecté à de multiples homologues, peut constituer "une société de l’Esprit" douée d’intelligence.

p. ex. agent délibérant, a. idéalement rationnel, a. introspectif

cf. pensée

agrégat (n.m.)
data aggregate

Groupe de données structurées qui peut se trouver enchâssé dans un autre groupe plus grand. Ces structures itératives s’opposent aux structures à plat.

cf. fragment de savoir

agrégation conceptuelle
nuée dynamique
regroupement conceptuel
conceptual clustering

En apprentissage symbolique automatique (ASA), type d’apprentissage par observation et découverte qui consiste à classifier (regrouper) les objets dont on ignore à priori lesquels sont des exemples ou des contre-exemples d’un concept.

NOTA  "Agrégation conceptuelle" est moins usité que les autres termes.

cf. amas schématique, fragment de savoir

aide à la rédaction
text editing

Application de l’IA à la construction de systèmes qui vérifient non seulement l’orthographe mais aussi la grammaire et le style d’un texte rédigé en prose ordinaire.

NOTA  L’expression "édition de textes" est aussi employée dans ce contexte.

cf. traitement des langues naturelles

aide au transfert d’expertise
expertise-transfer aid

Ensemble des outils et des techniques à la disposition du cogniticien lors de l’extraction des connaissances d’un expert humain et de leur formalisation par ordinateur.

cf. génie cognitif

aléthique (adj.)
alethic

Relatif à la notion de possibilité et de nécessité.

p. ex. logique aléthique, mode aléthique

NOTA  Les modalités aléthiques d’une proposition sont "vrai", "faux", "indéterminé", "possible", "nécessaire".

cf. auto-épistémique, déontique, épistémique, mode

algoristique (adj.)
computational

Voir calculatoire

algorithme (n.m.)
algorithm

Suite finie d’actions élémentaires à entreprendre afin d’arriver à une solution ou d’indiquer qu’il n’y a pas de solution. En principe, ces actions sont exécutables par la machine.

p. ex. algorithme additif, a. analogique, a. collectif, a. d’apprentissage, a. d’élagage, a. industif, a. informé, a. génétique, a. récursif

NOTA  On dit qu’un algorithme "se déroule" et "se termine". Un algorithme de regroupement "engendre" des amas.

cf. procédure

algorithme de Metropolis
algorithme de recuit simulé
Metropolis algorithm

Algorithme d’optimisation combinatoire qui permet de simuler sur ordinateur l’évolution aléatoire d’un petit système thermodynamique. On n’explore que des configurations microscopiques voisines de celle d’énergie minimale (d’où le terme recuit simulé).

NOTA  Repris depuis 1982 dans la méthode du recuit simulé et appliqué en résolution de problèmes tels le problème du voyageur de commerce.

cf. recuit simulé

algorithme fractal
fractal algorithm

Algorithme d’animation mis au point par R. Voss (IBM) et L. Carpenter (Lucasfilm) inspiré de la géométrie fractale du mathématicien français Benoît Mandelbrot.

NOTA  Le terme "fractal" est dérivé du mot latin "fractus" qui signifie "fragment".

cf. fractale, ordinateur fractal

algorithmicien (n.m.)
algorithmist

Personne chargée de construire des procédures pour une banque de connaissances sans avoir à connaître de manière précise le problème physique à traiter.

algorithmique (n.f.)
algorithmics

Spécialité aux frontières des mathématiques et de l’informatique qui s’intéresse à la conception d’algorithmes et à l’analyse des performances de tâches algorithmiques telles le temps, le nombre d’opérations ou l’espace-mémoire nécessaire à l’exécution d’un algorithme.

p. ex. algorithmique cellulaire, algorithmique parallèle

algorithmique (adj.)
algorithmic

Qui suit une série de procédures fixées à l’avance et permettant d’aboutir à la solution.

p. ex. correcteur algorithmique, informatique algorithmique, langage algorithmique, programmation algorithmique, recette algorithmique

ant. non algorithmique

cf. informatique symbolique, programmabilité

allopoiétique (adj.)
allopoietic

Se dit d’un système non-autonome dont le fonctionnement produit un résultat différent de lui-même.

NOTA  Notion proposée par F. Varela pour illustrer la dualité universelle entre "autonomie" et "commande". Les systèmes autopoiétiques sont autonomes. Leurs changements sont subordonnés au maintien de leur propre organisation et ils conservent une identité indépendante qui entre en interaction avec un observateur. L’identité des systèmes allopoiétiques dépend de l’observateur, elle est définie de l’extérieur.

Néologisme construit par analogie à allographique/autographique.

ant. autopoiétique

cf. autopoièse

alpha-bêta
alpha-beta

En théorie des jeux et en résolution de problèmes, concept mettant en présence deux variables (alpha et bêta) qui permettent d’élaguer la recherche tout en cherchant la solution optimale.

cf. delta-min, minimax, négamax

alphabet de symboles
alphabet of symbols

Ensemble de symboles à partir desquels sont construites les expressions correctes d’un langage formel.

cf. atome, littéral, formule bin formée, notation, prédicat, séparateur, symbole, système de symboles physiques, terme

amas schématique
cluster
schematic clustering

Dans une masse de connaissances, collection de schémas ou sous-groupe de connaissances ayant des traits communs (mesure de ressemblance). Chaque schéma de la collection indiquera une manière d’utiliser un concept.

NOTA  Transfert et adaptation à l’IA du concept philosophique "schematic clustering" créé en 1962 par Hilary Putnam.

cf. agrégation conceptuelle, schéma

ambiguïté (n.f.)
ambiguity

En grammaire formelle, caractère d’une phrase qui peut s’analyser de plusieurs façons, c’est-à-dire qu’on peut lui associer plusieurs arbres syntaxiques. Ainsi, la langue naturelle ne distingue pas entre le OU inclusif et le OU exclusif. L’interprétation peut dépendre du contexte.

NOTA  Les exemples le plus souvent cités à ce propos sont : dire à un enfant "tu peux avoir des bonbons ou une glace" (OU exclusif) et affirmer "si le patient a plus de 40 ans et qu’il a une tension élevée ou si c’est une femme, je demande un nouvel examen".

cf. désambiguïsation

analogie (n.f.)
analogy

Modèle de mise en correspondance de schémas. Le raisonnement prend la forme : B est comme A; si A est vrai B devient plus plausible; si A est faux B devient moins vraisemblable. De la similarité entre A et B on conclut à la similarité de leurs liens de dépendance.

NOTA  C’est aussi une technique très populaire auprès des cogniticiens car elle reflète la façon de penser de l’expert. Modèle analysé en détail par G. Polya.

analyse (n.f.)
analysis

Décomposition de la phrase, du texte, de la parole ou de l’image en unités significatives minimales en vue de leur reconnaissance, compréhension ou synthèse ultérieures.

NOTA  Par extension, décomposition de tout objet assimilable à une tâche ou à un problème, en vue de sa réalisation ou de sa résolution.

p. ex. analyse componentielle, a. conceptuelle, a. distributionnelle, a. fonctionnelle, a. par agrégats

cf. traitement des langues naturelles

analyse asymptotique
asymptotic analysis

Analyse du fonctionnement d’un réseau au voisinage de la saturation. En résolution de problèmes, elle permet de comparer les performances des divers algorithmes et de décrire le meilleur algorithme de résolution.

analyse de scènes
scene analysis

Branche de la visionique qui consiste à interpréter le contenu significatif d’une suite d’images constituées en scène.

cf. interprète visuel, reconnaissance, scène

analyse hétérarchique
heterarchical analysis
multilevel analysis

Analyse qui considère en parallèle les différents niveaux de connaissances (structurant, cognitif, conceptuel).

NOTA  Le synonyme "analyse multiniveau" est aussi employé.

cf. niveau de connaissances

analyse moyens-fin
means-end analysis

Analyse qui consiste à décomposer un problème en un ensemble d’états et d’opérateurs, à appliquer un ou plusieurs opérateurs à l’état initial (données du problème) afin de produire des états intermédiaires, et à répéter l’opération jusqu’au moment où est produit l’état final (but ou solution). 

NOTA  Aussi appelée "analyse des fins et des moyens", elle peut se dérouler en sens inverse : considérant l’état final, sélectionner les opérateurs susceptibles de le produire et répéter l’opération jusqu’à l’apparition de l’état initial.

cf. chaînage arrière, chaînage avant, résolution de problèmes, téléologie

analyse structurale
structural analysis

En linguistique, recherche progressive des constituants syntagmatiques et des relations qui existent entre eux. Pratique courante en traitement du langage naturel.

cf. parsage

analyseur (n.m.)
analyzer

Programme qui, à partir d’une grammaire donnée, analyse le langage qu’elle décrit et en extrait la structure sous-jacente. La plupart des analyseurs sont phonétiques, morpho-syntaxiques ou lexico-sémantiques. Ceux de Riesbeck et de Schank sont conceptuels en ce sens qu’ils cherchent à obtenir une représentation conceptuelle "universelle" des informations d’entrée.

p. ex. analyseur déterministe, a. syntaxico-sémantique logique, macro-analyseur, micro-analyseur

NOTA  Un analyseur qui fournit les arbres syntaxiques des phrases acceptées est un "accepteur".

cf. grammaire universelle, parseur, traitement des langues naturelles.

analyseur à requêtes
query analyzer

Analyseur dont l’ensemble des phrases acceptables n’est pas clairement spécifié par un ensemble de règles ni par un graphe qui offrirait des chemins à suivre selon les catégories des mots rencontrés.

analyseur prédictif
predictive analyzer
expectation-driven parser

Type particulier d’analyseur conceptuel, fortement guidé par une représentation finale qui génère des attentes possibles.

ancêtre (n.m.)
ancestor

Dans un graphe, arbre ou arborescence, tout sommet qui n’est pas une feuille, y compris la racine, et qui a des descendants à deux niveaux d’épaisseur au moins.

cf. descendant, feuille, graphe, précurseur, racine

animation algorithmique
animation d’algorithmes
algorithm animation

Simulation graphique du fonctionnement des algorithmes informatiques.

animation 3-D par ordinateur
animation tridimensionnelle
dessin animé par ordinateur
3-D computer animation

Synthèse d’images animées représentant des objets et des personnages tridimensionnels, à partir de modèles numériques de volumes géométrique (cubes, cylindres, pyramides) articulés au moyen de courbes flexibles (splines).

NOTA  Technique perfectionnée depuis 1981 par R. Lundin et son équipe de l’Institut de technologie de New York.

cf. spline NURBS

antécédent (n.m.)
antecedent

En logique propositionnelle, premier opérande de l’implication. Si l’antécédent est vrai, l’implication a la valeur du second opérande, le conséquent.

NOTA  Désigne aussi un théorème utilisé à l’implantation de démons lorsqu’un fait apparié est inséré ou éliminé de la base de faits.

p. ex. règles antécédent-conséquent

anticipation (n.f.)
imagining

Rappel de structures conceptuelles et prévision de nouvelles structures avant leur concrétisation, par un opérateur conceptuel effectuant les procédures d’abstraction, de généralisation et de combinaison d’unités cognitives.

anticrênelage (n.m.)
anti-aliasing

En reconnaissance et synthèse d’images, lissage des dentelures d’ombres et de couleurs par filtrage d’intensités lumineuses.

NOTA  Le calque "anti-aliassage" est superflu et peu usité.

ant. crênelage

antiprogramme (n.m.)
logiciel anthropophage
logiciel cannibale
core cruncher

Logiciel grignoteur d’octets, moyen redoutable de sabotage informatique.

NOTA  Des deux métaphores anthropomorphiques, "cannibale" s’applique mieux qu’anthropophage aux programmes détruisant d’autres programmes en mémoire.

cf. démon pirate, virus

appariement (n.m.)
concordance (n.f.)
couplage (n.m.)
matching

Processus par lequel une situation à analyser satisfait un ensemble de critères caractérisant une situation type.

p. ex. appariement d’expressions, a. de motifs, a. structurel, concordance d’images, couplage causal, couplage d’objets, couplage par clôture, couplage par entrées

NOTA  Le terme "appariement" est plus usité que "concordance" en représentations de connaissances, et "couplage" est le seul employé en théorie des graphes. On dit qu’un terme "s’apparie" avec un autre. Ne pas confondre avec "couplage inter-systèmes" (au sens de raccord). Certains auteurs emploient "identification" et "unification" comme synonymes de "appariement".

cf. filtrage, seuillage, unification

applicatif (adj.)
applicative

Qui vise les résultats sans s’attarder sur les détails des étapes intermédiaires.

p. ex. langage applicatif, programmation applicative

application (n.f.)
mappe (n.f.)
map

Ensemble de valeurs ayant une correspondance déterminée avec les grandeurs ou valeurs d’un autre ensemble.

p. ex. application bijective, a. biunivoque, a. injective, a. multivoque, mappe point par point

NOTA  Le terme "mappe" est recommandé dans le Journal Officiel de la République Française depuis 1984.

cf. mappage

apprenant (n.m.)
apprenti (n.m.)
étudiant (n.m.)
learner
student

Personne engagée dans un processus éducatif impliquant parfois le recours à l’ordinateur.

NOTA  Le terme "apprenant", d’origine québécoise, est usité dans tous les pays francophones, dans le contexte de la formation professionnelle parascolaire et non universitaire, ou d’un apprentissage particulier. Certains auteurs emploient "étudiant" ou "élève" dans le contexte de tout processus éducatif.

p. ex. démarche de l’apprenant

cf. experts/novices, modèle de l’apprenant

apprenti-programmeur (n.m.)
programmer’s apprentice
programming tutor

Programme IA servant d’outil de formation à la conception des programmes informatiques.

NOTA  Aussi appelé "conseiller programmeur" et "tuteur à la programmation" par certains auteurs.

cf. programmateur

apprentissage (n.m.)
learning

Forme d’adaptation des connaissances aux valeurs de paramètres inconnus caractérisant des structures ou concepts à assimiler.

p. ex. apprentissage analogique, a. analytique, a. déductif, a. expérientiel, a. harmonique, a. inductif, a. inventif

NOTA  Selon Piaget, Papert et Winograd l’apprentissage ou l’assimilation d’un événement peut être considéré comme une interférence entre le milieu perturbateur et le système sollicité.

apprentissage artificiel
apprentissage automatique
automated learning
machine-learning

Comportement d’un dispositif qui tient compte des résultats obtenus antérieurement pour améliorer son mode de fonctionnement. Le dispositif utilise des réseaux de discrimination entre les relations conceptuelles constitutives des structures symboliques.

p. ex. apprentissage de principes à valeur de règles, a. de formes à partir de fonctions, a. par détection de similarités, a. par précédents, a. par recherche d’explication

NOTA  L’apprentissage symbolique automatique (ASA) désigne une approche IA de l’apprentissage, qui vise les concepts et qui intègre les tentatives d’auto-organisation, d’auto-stabilisation, d’adaptativité et d’évolutivité. Il prend en compte les connaissances initiales (background knowledge) durant le processus d’apprentissage. Notion développée par Y. Kodratoff depuis 1986.

cf. auto-apprentissage

apprentissage coopératif de concepts
collaborative concept-learning

Approche EIAO proposée par J. Self, qui consiste à doter le modèle d’élève d’une stratégie inductive d’apprentissage proche de la façon dont l’élève apprend, et qui régit le choix des exemples à présenter. Tout se passe comme si l’ordinateur était un second apprenant engagé dans le même apprentissage que l’étudiant.

NOTA  L’apprentissage n’est pas une confrontation expert-novice mais une collaboration novice-novice. Les systèmes qui s’y inspirent ne comportent pas de module expert du domaine.

apprentissage par coeur
rote-learning

Apprentissage automatique par simple enregistrement en mémoire, sans inférence, sans transformation.

arborescence (n.f.)
arborescence

Arbre sans cycle, muni d’une seule racine. La caractérisation d’un état est déterminée par l’ordre de ses valeurs.

cf. arbre, graphe, liste

arborisation (n.f.)
tree expansion

Développement d’une expression de connaissances sous forme arborescente.

NOTA  Les expressions "expansion" et "arbre expansé" sont parfois employées dans ce contexte.

arboriser (v.)
expand a tree

Expliciter sous forme d’arbre.

cf. développer

arbre (n.m.)
tree

Graphe connexe sans circuit, dont la valeur des caractéristiques d’état ne peut être modifiée. Selon le nombre de branches associées à ses sommets, un arbre peut être binaire, ternaire, quaternaire... ou n-aire lorsque chacun de ses sommets est relié à deux, à trois, à quatre ou à n fils. Mode de représentation de connaissances.

p. ex. arbre d’analyse, a. de décision, a. de dérivation, a. de raisonnement, a. de réfutation, a. ET/OU, a. quantifié, a. sémantique, a. syntaxique

NOTA  La taille d’un arbre est donnée par le nombre des branches.

cf. arborescence, graphe, liste, parsage, sous-arbre

arbre équilibré
balanced tree
B-tree

Arbre dans lequel tous les chemins menant de la racine aux feuilles ont la même longueur.

arbre touffu
tangled tree
threaded tree

Arbre comportant des pointeurs supplémentaires entre les noeuds.

cf. affectation sylvestre, forêt, maillé

arc (n.m.)
arc

Chemin de graphe réunissant un noeud à son successeur (arc sortant) ou à son prédécesseur immédiat (arc entrant). Deux arcs sont adjacents s’ils ont au moins un noeud en commun. Les arcs d’un arbre sont des branches et ceux d’un graphe orienté, des arêtes.

p. ex. arc causal, a. d’appariement, a. de transition, a. virtuel

cf. graphe, hyperarc, hypergraphe

architecture à hypercube
architecture hypercubique
hypercubical lattice architecture

Architecture multiprocesseur ayant la structure d’un cube à dimension quelconque (N-cube) qui permet de connecter 2n processeurs, chacun étant placé sur un sommet de l’hypercube et relié selon ses arêtes à n voisins.

NOTA  La première architecture hypercubique fut celle de Cosmic Cube réalisée en 1984 par G. Fox et Ch. Seitz (Caltech). Elle contenait 64 microprocesseurs et offrait une puissance de traitement dix fois supérieure à celle de Vax.

cf. architecture pyramidale, cube, hypercube

architecture à la carte
tailor-made architecture
tailored architecture

Architecture à géométrie variable incluant, sur demande, des processeurs d’exploitation générale, de puissants processeurs de calcul arithmétique ou vectoriel et des processeurs IA, l’ensemble étant fédéré par une interface utilisateur unique.

architecture cellulaire
cellular architecture

Architecture micromodulaire dont les microprocesseurs communiquent seulement avec leurs voisins immédiats.

p. ex. architecture cellulaire programmable

NOTA  A servi à la construction de Connection Machine, Cosmic Cube et Computing Surface (Meiko).

cf. ordinateur cellulaire

architecture cognitive
cognitive architecture

Architecture modélisant le traitement de l’information chez l’homme.

cf. ordinateur cognitif

architecture de système expert
expert-system architecture

Agencement des modules logiciels d’un système expert : le noyau (base de connaissances, moteur d’inférences, stratégies de contrôle), l’interface utilisateur, l’interface système (système expert et autres bases de données) et divers outils de développement et de maintenance (éditeur et programmeur automatique des connaissances, traceur, etc.).

NOTA  Le matériel et le logiciel sont conçus ensemble selon la même approche mathématique. Ce qui importe, c’est moins le grand nombre de microprocesseurs permis que leur organisation et la façon dont ils échangent l’information.

cf. outil de développement, système expert

architecture hypercubique
hypercubical lattice architecture

Voir architecture à hypercube

architecture logicielle
software architecture

Architecture de logiciels microprogrammés, de plus en plus utilisée en EIAO.

architecture micromodulaire
micromodular multiprocessor architecture

Architecture massivement parallèle dont les nombreux microprocesseurs sont connectés en réseaux neuromimétiques à l’instar des synapses du cerveau humain. Particulièrement bien adaptée à la modélisation de la perception, du souvenir et de l’apprentissage.

cf. parallélisme microscopique

architecture multiprocesseur
architecture parallèle
multicomputer architecture

Architecture comportant plusieurs processeurs du même type qui partagent les canaux, les systèmes périphériques et parfois la mémoire centrale.

cf. parallélisme macroscopique

architecture pyramidale
pyramid architecture

Architecture parallèle spécialement conçue pour des applications IA telles le traitement de l’image ou la perception des formes, où l’information doit être simultanément soit transformée et focalisée soit diffusée et déviée. Elle est constituée de couches successives de réseaux-multiprocesseurs de plus en plus réduites, la couche supérieure étant faite d’un seul réseau. Les processeurs sont connectés verticalement, de sorte que chaque parent a plusieurs fils et tous les fils ont des parents.

NOTA  Le calculateur CHEOPS a une architecture pyramidale.

cf. hétéroporté

architecture tutorielle micromodulaire
curricular architecture
curriculum-centered architecture

Architecture logicielle réutilisable qui permet l’organisation des connaissances en relation avec les hiérarchies de buts pédagogiques.

cf. architecture cognitive, architecture micromodulaire

arête (n.f.)
edge

Arc de graphe orienté.

cf. graphe, hyperarête

argument (n.m.)
argument de prédicat
argument
logical argument

Un des éléments logiques auxquels réfère un prédicat : agent, objet, instrument, lien, etc.

arité (n.f.)
arity

Nombre d’arguments d’un prédicat en logique du premier ordre. Un prédicat à n arguments a une arité de n. L’arité est un nombre entier positif.

cf. cardinalité

ascendant (adj.)
bottom-up

Qui part des données, des faits établis ou assertions et avance vers les buts, faits à établir ou conclusions.

NOTA  Caractérise, par analogie, la démarche connexionniste par rapport à la démarche cognitiviste.

ant. descendant

asémantique (adj.)
semantics-free

Relatif à un moteur d’inférence sans base de faits propre.

cf. moteur nu

assertion (n.f.)
fait établi
assertion

Connaissance descriptive considérée comme vraie dans une base de faits. Les faits établis sont distincts des faits à établir.

cf. base de faits, connaissances assertionnelles

assertionnel (adj.)
assertional

Qui procède à partir d’assertions.

cf. connaissances assertionnelles

assistanat (n.m.)
expert help

Finalité des outils IA d’aide ou de conseil dans un domaine donné.

cf. tutorat

associateur de configurations
configuration linker

Modèle de traitement parallèle réparti dans lequel une configuration d’activation d’un ensemble d’unités peut induire une autre sans l’intermédiaire d’unités représentatives. Un tel modèle associe, par exemple, la configuration d’activation d’un ensemble d’unités correspondant à l’apparence d’un objet, à la configuration d’un autre ensemble correspondant à l’odeur propre à cet objet. De la sorte, la présentation visuelle de l’objet permet au modèle de produire la configuration correspondant à son odeur.

NOTA  Notion avancée en 1981 par Hinton et Anderson.

cf. traitement parallèle réparti

associationnel (adj.)
associational

Qui procède par association.

p. ex. modèle associationnel

cf. mémoire associative, rédaction associative

asymptotique (n.f.)
asymptotics

Technique d’estimation et de comparaison des taux de croissance des fonctions.

NOTA  En mathématiques, l’asymptote est une fonction algébrique dont la dérivée première est nulle (x tend vers l’infini pour certaines valeurs de y et réciproquement).

ATN
augmented transition network

Voir réseau de transition augmenté

atome (n.m.)
formule atomique
atom
n indécomposable.

Prédicat d’arité zéro ou proposition

p. ex. atome de croyance

attachement (n.m.)
attachment

Technique de calcul de la valeur attachée à une propriété (attribut) d’objet. Il y a attachement procédural lorsque le calcul est effectué par une procédure et attachement sémantique lorsque le calcul est effectué par un réseau sémantique.

p. ex. attachement prépositionnel

attention (n.f.)
attention

Procédure de poursuite simultanée de plusieurs parcours de raisonnement issus d’un même noeud de la structure de connaissances.

p. ex. heuristique de centrage de l’attention

attracteur (n.m.)
attractor

État stable d’un réseau neuromimétique exprimant les formes mémorisées, vers lequel évolue le neurone formel.

p. ex. attracteur de Varela, a. étrange, a. fractal, a. récursif, a. simple

NOTA  Notion développée en dynamique complexe pour montrer comment l’ordre peut émerger à partir de situations chaotiques et loin d’équilibre. L’application néo-connexionniste à l’IA consiste à créer des conditions favorables, dans les systèmes à base de réseaux, pour que l’auto-organisation et l’intelligence puissent en émerger.

cf. bassin attracteur, ordinateur cellulaire

attribué (adj.)
attributed

Qui présente des attributs.

p. ex. chaîne attribuée, grammaire attribuée, graphe attribué

attribut (n.m.)
propriété (n.f.)
attribute

Information ou ensemble d’informations (lien, longueur, type), qui permet d’identifier ou de qualifier une entité. En représentation par objets, les attributs sont des caractéristiques (aspects) attachées aux objets d’une classe.

p. ex. attribut hérité, a. synthétisé, nom d’attribut, valeur d’attribut

NOTA  Dans certains systèmes experts les attributs sont appelés paramètres.

cf. classe d’entités, entité

attribut multivalué
many-valued attribute

Attribut qui peut avoir plus d’une valeur.

NOTA  En mathématique, l’adjectif préféré est "multiforme".

cf. multivaluation, valuation

augmenteur (n.m.)
augmenter

Opérateur qui effectue des tests et des actions arbitraires sur les arcs, enrichissant ainsi les capacités de raisonnement des machines IA.

cf. graphe, réseau de transition augmenté

auto-amélioration (n.f.)
auto-optimisation (n.f.)
self-improvement
self-optimization

Amélioration des volumes et des performances d’un programme par des moyens automatiques intégrés, telle l’amélioration des performances d’un système par auto-apprentissage.

cf. adaptativité évolutive, évolutif

auto-apprentissage (n.m.)
self-teaching

Apprentissage effectué par une machine IA à partir de ses propres faits établis.

NOTA  L’approche néo-connexionniste considère l’auto-apprentissage comme une perturbation conduisant à une stabilisation de la mémoire sur un nouvel état d’équilibre.

cf. apprentissage artificiel

autodidacte (adj.)
self-learning

Qui est capable d’acquérir et d’interpréter des connaissances nouvelles, c’est-à-dire capable d’auto-apprentissage.

NOTA  Le système expert SOPHIE est un exemple de système autodidacte.

autodocumentation (n.f.)
self-documentation

Opération par laquelle un système intelligent recherche et accumule des nouvelles connaissances.

cf. acquisition de connaissances, apprentissage par coeur

auto-épistémique (adj.)
autoepistemic

Relatif au raisonnement introspectif d’un agent idéalement rationnel réfléchissant sur ses propres croyances.

p. ex. modèle auto-épistémique, raisonnement auto-épistémique, théorie auto-épistémique

NOTA  La graphie "autoépistémique" est courante.

cf. agent, aléthique, autoréférence, déontique, épistémique

auto-explicatif (adj.)
self-interpreting

Capable d’expliquer les raisons de son comportement.

p. ex. système auto-explicatif

cf. justificateur

automodifiant (adj.)
self-modifying

Qui se modifie soi-même en éliminant, en corrigeant et en actualisant sa base de connaissances en fonction de l’environnement.

auto-optimisation
self-optimization

Voir auto-amélioration

auto-organisation
self-optimization

Opération permettant à un système IA de contrôler les structures de sa base de connaissances. 

p. ex. auto-organisation par le bruit

NOTA  Pour les néo-connexionnistes, propriété des systèmes à auto-apprentissage aussi appelés "systèmes auto-organisateurs", qui leur permet d’accroître leur niveau global d’organisation et de complexité : des organisations de haut niveau peuvent émerger d’une combinaison du hasard, de la dynamique et de l’application massive et parallèle d’une loi simple de régulation. Les applications potentielles concernent la reconnaissance de la parole en flot continu, celle des images bruitées (empreintes digitales, écriture manuscrite), et les systèmes experts industriels couplés en temps réel.

cf. organisation épistémologique, structure dissipative

autopoièse (n.f.)
autopoiesis

Étude des systèmes vivants en tant que "réseaux de processus de production de composants qui régénèrent continuellement le réseau qui les a produit". Vue mathématique des systèmes cognitifs comme des machines auto-organisées autonomes qui reçoivent des flux d’énergie de l’environnement. Ces flux perturbent le système en entraînant un changement de l’état stable. Il n’y a dans cette vue ni échange, ni traitement de l’information mais nécessité pour le système cognitif de survivre aux changements progressifs.

NOTA  Du grec "autos" (soi) et "poiein" (produire). Théorie des chercheurs chiliens Humberto Maturana et Francisco Varela (1974) – rivale du cognitivisme fondé sur les notions de représentation et d’information formalisée. Elle développe l’idée que l’identité provient de l’interdépendance de processus et que les systèmes autopoiétiques se distinguent eux-mêmes de leur environnement.

p. ex. autopoièse d’ordre supérieur, machine autopoiétique

cf. allopoiétique, auto-organisation, cerveau, connexionnisme, néo-connexionnisme

autoréférence (n.f.)
autoreference
self-reference

Faculté d’un système intelligent de percevoir son propre état grâce à son répertoire de concepts. Plus généralement, propriété d’un énoncé ou acte de parole de se référer à lui-même. Illustrée en logique auto-référentielle par le dialogue : "-Silence! – Silence vous-même! -Mais je me tais, moi!".

NOTA  Plusieurs systèmes IA récents se donnent des idées sur leurs propres structures internes, et des façons de réagir lorsqu’ils détectent certains types de changements internes.

autorégressif (adj.)
autoregressive

Qui remonte dans les métaniveaux de sa propre hiérarchie, comme les règles pour appliquer des règles.

autoreproducteur (adj.)
self-reproducing

Qui se reproduit de lui-même.

p. ex. automate cellulaire auto-reproducteur, machine de Turing autoreproductrice

cf. réplication, reproductibilité

autosimilarité (n.f.)
self-similarity

Propriété d’une forme géométrique non linéaire, telle une structure fractale dont chaque partie est une image réduite du tout.

NOTA  Certains mathématiciens parlent à ce sujet de "auto-similitude".

cf. algorithme fractal, fractal

axiomatisation de programme
program axiomizing

Représentation d’un programme sous la forme d’un système axiomatique en vue de sa fabrication automatique.

p. ex. axiomatisation idéale

NOTA  On a aussi rencontré les expressions "axiomatisabilité" et "programme axiomatisable" dans le contexte de la programmation logique.

cf. mise en boîte de l’expertise

axiome (n.m.)
axiom

Formule bien formée proposée à priori et à partir de laquelle on peut en obtenir une autre (théorème) par l’application d’un nombre donné de règles d’inférence. Énoncé de base, aussi appelé "postulat", et considéré "vrai".

p. ex. axiome de rémanence

cf. formule bien formée, preuve de théorème, théorème

B

banque de données parlante
banque de données vocale
talking databank
voice-output databank

Banque de données équipée d’un synthétiseur de parole et de périphériques à interface vocale.

cf. terminal vocal

base de connaissances
BC
knowledge base
K-base

Selon H. Farreny et M. Ghallab, partie d’un système expert contenant des informations valides dans un domaine spécifique du savoir : les faits avérés ou à établir sont des connaissances assertionnelles réunies dans une base de faits et les règles (savoir-faire sur le domaine) sont des connaissances opératoires et constituent la base de règles.

p. ex. système à base de connaissances

base de connaissances multimédia
multimedia K-base

Base de connaissances intégrant des supports médiatiques tels la voix, l’image, le son et le texte.

base de faits
bdf
base factuelle
facts base
factual database

Composante de la base de connaissances qui contient les faits établis (assertions) et les faits à établir (problèmes).

base de problèmes
problem base

Composante de la base de faits qui réunit les faits à établir (buts, hypothèses poursuivies).

base de règles
bdr
rule base

Composante de la base de connaissances d’un système de production qui réunit le savoir-faire (règles, réseaux, procédures, démons) d’un domaine spécifique.

base factuelle
facts base

Voir base de faits

base globale de données
blackboard

Voir tableau

bassin attracteur
attraction pool

En calcul collectif, ensemble de points à partir desquels le système évolue au fond de la vallée.

cf. calcul collectif, point-selle, vallée

BC
K-base

Voir base de connaissances

bdf
facts base

Voir base de faits

bdr
rule base

Voir base de règles

BDV
voice-interaction component

Voir boîtier de dialogue vocal

biais (n.m.)
parti-pris (n.m.)
bias

Préférence d’un algorithme pour certaines formes de conclusion qui détermine la sélection des hypothèses. Le changement du biais peut mener au changement du formalisme.

p. ex. biais conceptuel, biais logique

biconnectivité (n.f.)
biconnectivity

Capacité des unités d’un réseau d’établir des connexions binaires.

cf. connectivité

bio-ordinateur (n.m.)
ordinateur bio-électronique
bio-computer

Ordinateur du futur dont le matériel comporte un mélange de composants biochimiques et électroniques (biopuces intelligentes).

NOTA  Aussi appelé "ordinateur organique".

cf. ordinateur biologique

biparti (adj.)
bipartite (adj.)
bipartite

Dont l’ensemble de sommets peut être partitionné en deux sous-ensembles.

p. ex. graphe biparti, hypergraphe bipartite, réseau bipartite

bogue conceptuelle
erreur conceptuelle
conceptual bug

En compréhension automatique, commande incomplète qui ne fournit pas à l’interprète toute l’information nécessaire à l’initiation d’une action appropriée. Elle est plus difficile à détecter que "l’erreur sémantique" en programmation conventionnelle.

NOTA  Le terme "bogue" (n.f.) a été recommandé dans le Journal Officiel de la République française. C’est un cas d’emprunt sémantique et de remotivation d’un ancien mot français, le sens premier de "bogue" étant "enveloppe piquante de la châtaigne".

boîte à lettres vocale
talking mailbox
text-t-speech mailbox

En messagerie électronique intelligente, intégration des techniques de reconnaissance et synthèse de la parole aux fonctionnalités cu courrier, particulièrement en ce qui concerne le dépôt et la réception de messages parlés.

boîte à outils
coffre à outils
tool kit
tool box

Ensemble d’outils logiciels qui permet au concepteur d’orienter le traitement des connaissances en fonction des particularités de l’utilisateur. Pour ce faire, le concepteur dispose d’une librairie de fonctions et d’un module gestionnaire de projet.

cf. outil de développement, valise multimédia

boîtier de dialogue vocal
BDV
voice-interaction component

Composante d’interface d’une machine IA, responsable de la reconnaissance et de la synthèse vocale.

bombe logique
virus

Voir virus

bon sens
sens commun
common sense

Mélange de raisonnements généraux, parfois faux, de connaissances précises et de stratégies générales pour aboutir à moindre frais à la solution d’un problème posé. Selon John McCarthy, le sens commun, c’est que 99% des gens auxquels on montre l’image d’une poubelle renversée au coin d’une maison pensent qu’un chien a renversé la poubelle.

p. ex. connaissance de sens commun, raisonnement de bon sens

NOTA  Ce que le petit doigt dit en français et le pouce (thumb rule) en anglais. L’expression "sens pratique" est aussi employée.

boucle (n.f.)
loop

Dans un graphe, arc fermé dont l’extrémité initiale coïncide avec l’extrémité terminale.

Dans un programme, séquence finies d’instructions exécutées itérativement.

p. ex. boucle autoréférentielle, boucle optique

NOTA  L’expression "boucle d’itération", désigne un cycle répétitif. Dans le déroulement d’un algorithme, le "bouclage" indique l’absence de résultat.

cf. graphe

branche (n.f.)
branch

Arc d’arbre.

cf. arc, arête, graphe, noeud

British Museum
British Museum

Procédure de résolution dénuée d’intelligence, qui explore systématiquement tous les états obtenus, leur applique tous les opérateurs, etc. jusqu’à l’apparition de la solution.

NOTA  Ainsi appelée par analogie à l’efficacité d’une méthode qui consisterait à attendre que des singes pressant au hasard les touches d’une machine à écrire, reproduisent les titres des livres de la bibliothèque du British Museum.

cf. explosion combinatoire

but (n.m.)
goal

Structure de données appelées "faits à établir" représentant une situation désirée, un objet visé ou la réussite d’une séquence d’actions.

p. ex. buts conjonctifs, b. interférents, clause but, distance au but, expression de but, noeud but, objet but, pile de buts, protection de buts, violation de buts

cf. fait

C

câblage neural
neuronal wiring

Façon dont les neurones sont liés entre eux. En intelligence artificielle, le type de câblage qui a inspiré l’architecture des machines en réseau, des perceptrons et plus récemment des réseaux neuromimétiques, comporte trois couches : la réception (qui reçoit l’information de l’extérieur), l’association (qui reçoit les signaux émis par la première couche) et la réponse (qui fournit la réponse du système lorsqu’elle est activée par la deuxième couche).

câblé (adj.)
hardwired
wired

Dont les opérateurs de commande sont implantés sur des circuits imprimés ou intégrés.

p. ex. procédure câblée

NOTA  Les interpréteurs microprogrammés sont essentiellement câblés en ce sens qu’ils ne peuvent pas être modifiés par l’utilisateur. L’apparition des architectures logicielles, des machines reconfigurables et des programmes réutilisables estompe de plus en plus les distinctions entre "câblé", "microprogrammé" et "programmé".

cadre (n.m.)
frame

En représentation objet, structure arborescente et relationnelle de connaissances (faits, règles, attributs, valeurs) qui regroupe des formules logiques contenant les mêmes instances (situations concrètes) d’un objet.

p. ex. cadre-but, c. de rôle thématique, c. explicite, cadre-fait, c. fonctionnel, c. sémantique

NOTA  Notion proche mais distincte des schémas et des sripts, introduite par Minsky et utilisée avant en psychologie cognitive. Les couples attribut-valeur constituent des cases (ou fentes) et des facettes qui occupent les noeuds-feuilles de la structure. Le terme "frame" est souvent employé en français lorsqu’on se réfère spécifiquement aux cadres de Minsky.

cf. case, facette, schéma, script

calculabilité (n.f.)
computational feasibility

Propriété d’une expression calculable ou d’un programme, de manipuler d’autres expressions calculables. Exploitée en intelligence artificielle par les lispiens, cette propriété permet à un programme écrit par l’homme de produire et d’exécuter d’autres programmes.

ant. incalculabilité

NOTA  Parfois assimilée à la décidabilité.

cf. problème P

calculatoire (adj.)
algoristique (adj.)
computational

De calcul.

p. ex. architecture calculatoire, cadre algoristique, dispositif calculatoire, formalisme calculatoire, modèle algoristique

NOTA  À l’origine, "algoristique" était une variante peu usitée de "algorithmique". Le terme semble subir une extension de sens.

cf. computationnel, génétron

calculatrice parlante
calculette vocale
talking calculator
voice-activated calculator

Calculatrice comportant une carte de reconnaissance ou de synthèse vocale.

calcul collectif
calcul coopératif
cooperative computing

Calcul évolutif, dont le déroulement non-linéaire est défini de façon continue par l’ensemble des connexions d’un circuit. Des opérations locales semblent contribuer ensemble à créer des régularités globales.

NOTA  Les néo-connexionnistes appellent "traitement coopératif" la combinaison spatiale d’un groupe de neurones qui constitue la mémoire. La mémorisation d’un fait se trouvant localisée autant dans un neurone que dans l’ensemble de neurones qui le font vibrer, est dite "délocalisée". Notion créée par analogie aux phénomènes collectifs en physique (ferromagnétisme, superconductibilité, transition de phase).

cf. attracteur, bassin attracteur, évolutif, point-selle, vallée

calcul des prédicats
predicate calculus

Extension du calcul propositionnel par l’introduction de la notion de variable. Il comporte des unités élémentaires appelées objets et des énoncés sur les objets, applés prédicats.

NOTA  Aussi appelé logique prédicative.

calcul des propositions
calcul propositionnel
propositional calculus
sentential calculus

Branche de la logique symbolique traitant des énoncés vrais ou faux appelés propositions et de leurs relations. Se définit par une syntaxe régissant l’ensemble d’assertions exprimables et par des règles d’inférence régissant la production de nouvelles assertions à partir des anciennes.

NOTA  Aussi appelé logique propositionnelle.

calculette vocale
voice-activated calculator

calculatrice parlante

calcul optique
optical computing

Calcul de l’information au moyen de faisceaux de lumière qui remplacent les tensions électriques.

NOTA  L’expression "calcul lumineux" trouvée dans certaines revues de vulgarisation est moins précise.

cf. ordinateur optique

calcul propositionnel
sentential calculus

Voir calcul des propositions

capteur de relief
3-D sensor

En vision artificielle, capteur tridimensionnel de mise en correspondance hiérarchique par niveau de détails croissants et utilisation des points prototypes.

capteur olfactif
sniffer

En perception-machine, périphérique détecteur d’activité chimique par simulation des processus impliqués dans l’odorat.

capteur optique
visual sensor

En vision artificielle, élément intermédiaire entre le monde réel et le système de traitement de l’image qui mesure les intensités lumineuses d’une scène observée.

capteur tactile
touch sensor

Voir moustaches de chat

capture d’image
image capture

Mémorisation des paramètres de couleur et de l’énergie lumineuse émise ou réfléchie par un objet.

cardinalité (n.f.)
cardinality

Puissance d’un ensemble. Illustrée par Y. Kodratoff à l’aide de la phrase "De nombreux zozos sont des trucs". Il la représente en introduisant l’ensemble des zozos, l’ensemble des êtres qui sont à la fois des zozos et des trucs, et une fonction comparant la cardinalité de ces deux ensembles.

NOTA  Par extension, capacité d’un système IA de recevoir simultanément des informations différentes et de prendre successivement des états distincts.

p. ex. clique de cardinalité

cf. clique

carte de reconnaissance vocale
carte d’écoute
carte vocale
voice-recognition card

Système expert miniaturisé pour la reconnaissance de la parole.

carte d’identité génétique
carte génétique
genetic ID card

Système expert miniaturisé identifiant l’emprente génétique d’une personne (les caractéristiques de son ADN photographié et interprété après l’analyse des corps fluides ou solides de son organisme).

carte RME
connected-word recognition card

Carte de reconnaissance de mots enchaînés en mode monolocuteur.

carte RMI
isolated-word recognition card

Carte de reconnaissance de mots isolés en mode monolocuteur.

carte vocale
voice-recognition card

Voir carte de reconnaissance vocale

cascade de messages
cascaded messaging

Envoi simultané d’un ou plusieurs messages à plusieurs objets qui, à leur tour, les transmettent à d’autres jusqu’à ce qu’une réponse appropriée soit fournie à l’émetteur initial.

cf. acteur, déduction en cascade, démon

case (n.f.)
fente (n.f.)
tiroir (n.m.)
slot

Selon Harmon et King, composante d’un objet-prototype occupant un noeud du cadre sémantique. Les cases sont des données attachées à la facette : le nom de l’objet, des attributs et des valeurs, attributs à valeur par défaut, règles d’assignation de valeurs, pointeurs vers des cadres appaentés, etc. Les procédures "par défaut", "si-requise", "si-ajoutée" ou "si-nécessaire" en sont des exemples.

NOTA  Certains auteurs, dont D. Lenat, emploient "case" comme synonyme de "facette". "Fente" se retrouve, entre autres, chez H. Farreny, et "tiroir" est couramment employé dans plusieurs périodiques français (La Recherche, Science et technologies, Science et Avenir).

cf. attribut, cadre, facette, méthode, schéma

catalogue d’erreurs typiques
error catalog

En modélisation EIAO, répertoire des erreurs usuelles observées chez les élèves.

catégoricité (n.f.)
categoricity

Propriété d’une théorie qui admet un modèle unique, ou une variante isomorphe de celui-ci (obtenue en changeant le nom des constituants du modèle de départ).

NOTA  Les notions de catégoricité, complétude et décidabilité sont reliées par un métathéorème selon lequel toute théorie complète est décidable et toute théorie finie ou dénombrable qui admet un modèle non dénombrable n’est pas catégorique.

cf. complétude, décidabilité

catégorie (n.f.)
category

Noeud de réseau sémantique.

causal (adj.)
causal

Qui assigne des valeurs "crédit" ou "blâme" pour détecter les causes probables des événements observés et les relations entre événements.

p. ex. association causale, principes causals, relation causale

cf. chaîne causale

cellule (n.f.)
cell

En langages symboliques tels Lisp, paire de pointeurs qui constitue une composante élémentaire des représentations par listes. Chaque paire renferme deux adresses : l’une indique la nature de l’atome associé à la cellule, l’autre établit une liaison avec une autre cellule.

céphalisation (n.f.)
cephalisation

Processus par lequel on augmente les capacités cognitives des machines IA.

certitude (n.f.)
confiance (n.f.)
certainty
confidence

À la différence du concept de probabilité qui concerne les chances qu’un événement ait lieu, la certitude concerne le bien fondé d’un fait, d’une relation ou d’une conclusion.

NOTA  Dans certains textes, "certitude" et "confiance" sont associées aux relations tandis que "vraisemblance" et "plausibilité" sont plus souvent associées aux faits.

ant. incertitude

cf. probabilité, plausibilité

cerveau (n.m.)
brain

1. Machine déductive qui incarne des principes logiques. Le neurone est un automate fini dont l’état actif ou passif désigne des valeurs "vrai" ou "faux". Les connexions neuronales forment des portes logiques "et", "ou", "non", etc. (première cybernétique des années 1940).

2. Théâtre de représentations mentales dont la réalité physique se présente sous la forme d’un système de symboles (cognitivisme IA depuis 1956).

3. Ensemble de cellules actives constituées en dispositif de traitement de l’information qui réagit à l’environnement (neurosciences).

4. Structure dissipative dont émergent les phénomènes d’ordre par fluctuation (auto-organisation). Armée de constituants simples, sans intelligence (neurones) dont l’interconnexion dense crée les conditions propices à l’émergence de l’intelligence (deuxième cybernétique, autopoièse).

cerviciel (n.m.)
brainware

Programme IA qui simule le fonctionnement du cerveau.

NOTA  Le terme anglais désigne, dans un contexte différent, les éminences grises (think tank) d’une organisation.

chaînage arrière
backward chaning

Mode de fonctionnement d’un moteur d’inférence simulant le raisonnement régressif qui part des faits à établir (buts) pour arriver aux faits établis.

cf. monotonie, non-monotonie, dirigé par buts, guidé par données

chaînage avant
forward chaining

Mode de fonctionnement d’un moteur d’inférence simulant le raisonnement déductif qui part des faits établis (données) pour arriver à une conclusion.

cf. monotonie, non-monotonie, dirigé par buts, guidé par données

chaînage mixte
mixed chaining

Mode de fonctionnement d’un moteur d’inférence qui permet d’alterner les cycles d’invocation de règles en chaînage-arrière et les cycles en chaînage-avant.

cf. stratégie

chaîne (n.f.)
chain

Séquence d’arcs dans un graphe. La chaîne est simple ou élémentaire, si en la parcourant, on ne rencontre pas deux fois le même sommet.

cf. graphe

chaîné (adj.)
chained

Qui comporte une chaîne ou est lié à ses frères par la même chaîne.

p. ex. arbre chaîné

cf. graphe, arbre

chaîne causale
causal chain

Dans un script, série d’événements débutant avec un ensemble de conditions d’entrée qui permettent aux premiers événements d’avoir lieu, et finissant avec un ensemble de résultats. Les événements à l’intérieur de la chaîne sont reliés à des événements antérieurs qui les rendent possibles et à des événements ultérieurs qu’eux-mêmes rendent possibles.

chemin de graphe
graph path

Chaîne dont tous les arc sont orientés dans le même sens. C’est la succession d’arcs de la racine ou d’un sommet à une feuille ou noeud terminal.

p. ex. chemin optimal, coût du chemin

cf. chaîne, graphe, parcours de raisonnement

choix-et-évaluation
branch-and-bound

Voir séparation et évaluation progressive

chose soyable
CS
be-able thing
BAT

Selon Nagel, choses comme les chauves-souris, les vaches, les gens capables de saisir "l’effet d’être", ce qui les oppose aux rochers, aux balles ou aux galaxies.

NOTA  La qualité d’une telle chose est appelée "soyabilité" ou CS-ité dans la terminologie de Nagel.

ciblé (adj.)
targeted

Conçu spécialement pour une application particulière.

p. ex. système ciblé, machine ciblée

circonscriptible (adj.)
circumscriptive

Que l’on peut résoudre ou démontrer par circonscription.

circonscription (n.f.)
circumscription

Règle conjecturale introduite par J. McCarthy dans la théorie de la démonstration, qui permet de sauter aux conclusions au moyen de schémas axiomatiques particuliers.

cf. impasse, maximum local, piégeage

circuit (n.m.)
circuit

Dans un graphe, chemin simple fermé.

cf. chemin, graphe

circuit de décision collective
cooperative decision circuit

Circuit de calcul collectif en résolution de problèmes.

cf. calcul collectif, résolution partagée

circuit hamiltonien
Hamiltonian circuit

Chemin simple qui passe une seule fois par chque sommet d’un graphe.

cf. chemin, graphe

classe d’entités
classe d’objets
class
conceptual frame

Schéma conceptuel défini par un ensemble de traits pertinents (attributs) et par la somme pondérée des valeurs de ces traits (coefficients). La classe est constituée d’objets rassemblés sur la base de leurs similarités, et discriminés des objets d’autres classes sur la base de leurs dissimilarités.

NOTA  "Concept" et "schéma conceptuel" sont parfois pris comme synonymes.

cf. cadre, amas schématique, entité, prototype, schéma, graphe conceptuel

classifieur (n.m.)
classifier

Opérateur de classement de concepts plus complexe que le message puisque basé sur un alphabet de plus de deux lettres.

clausal (adj.)
clausal

Qui découle d’une clause.

p. ex. consensus clausal, mise sous forme clausale, résolution non clausale

clause (n.f.)
clause

Disjonction de littéraux dans un énoncé exprimé sous forme normale conjonctive. Une clause "pure" ne contient pas des littéraux répétés.

p. ex. c. centrale, c. concrète, c. de bord, c. d’entrée, c. de sortie, c. parente, c. résolvante, c. vide, transformation en clauses

NOTA  Une clause unaire positive, réduite à un seul littéral positif, représente un "fait" ou conclusion ne dépendant d’aucune hypothèse.

clause de Horn
Horn clause

En calcul des prédicats du premier ordre, clause comportant au plus un littéral positif – atome non marqué du symbole de négation. Elle accepte au plus une conclusion et possède une syntaxe plus restrictive que les règles de production. Une telle clause est dite "stricte" lorsqu’elle comporte un littéral positif. Sinon, elle est "négative".

NOTA  Les programmes Prolog manipulent seulement des clauses de Horn. Pour certains auteurs, ces clauses sont celles qui comportent au plus un littéral négatif. Notre définition suit l’usage le plus courant.

ant. clause non-Horn

clause non-Horn
non-Horn clause

Clause qui admet plus d’une conclusion.

ant. clause de Horn

clique (n.f.)
clique

Sous-graphe complet dont les sommets représentent des attributs types appariés à des attributs d’objets concrets, qui est un sous-ensemble d’un graphe plus général. La clique est maximale lorsqu’elle réunit le plus grand ensemble de sommets deux à deux adjacents.

NOTA  Le terme provient des "sociogrammes" utilisées en psychologie, où les arêtes représentent des amitiés entre individus et où les cliques représentent des coalitions.

clôture
closure

Voir fermeture

coarbre (n.m.)
cotree

Arbre connexe à un autre, à l’intérieur d’un graphe plus général.

cf. graphe connexe

codage linéraire prédictif
linear prediction coding
LPC

Codage informatique des données utilisé en reconnaissance vocale et visuelle.

cf. anticipation, cohorte, îlot de vraisemblance

coefficient de vraisemblance
Voir degré de confiance
confidence value
coefficient d’incertitude
uncertainty factor

Pondération de vraisemblance associée à un événement soit par défaut soit pour exprimer le degré d’écart par rapport à zéro (incertitude).

cf. degré de confiance, incertitude, pondération de vraisemblance

coffre à outils
Voir boîte à outils
tool kit
coforêt (n.f.)
coforest

Graphe partiel qui a un coarbre d’un graphe plus général pour chaque composante connexe de celui-ci.

cogniticien (n.m.)
ingénieur du savoir
ingénieur de la connaissance
knowledge engineer
knowledge crafter

Spécialiste en extraction d’expertise qui explicite, modélise et formalise les connaissances expertes en code compréhensible par la machine, pour en construire des bases de connaissances utiles aux systèmes-experts.

NOTA  Le terme "cogniticien" a été créé par Jean-Michel Truong Ngoc au début des années 1980. Depuis 1988, on note une extension de sens rapprochant ce terme de ce que F. Varela appelle "sciences et technologies de la cognition" abrégé en STC et synonyme de "cognitique". Le synonyme "ingénieur de la connaissance " est le moins bien reçu.

cf. niveau de connaissances, science cognitive, système expert, systémicien IA

cognitif (adj.)
cognitive

Relatif à la cognition; qui concerne la dénomination, la classification et la faculté de conceptualisation, ou leur description formelle par une machine IA.

p. ex. simulation cognitive

cf. ordinateur cognitif, science cognitive

cognition (n.f.)
cognition

Processus par lequel un organisme ou un dispositif acquiert des informations sur l’environnement et les interprète pour régler son comportement. Connaissance par perception, mémorisation, raisonnement, conceptualisation.

NOTA  La cognition correspond à l’interprétation, ou à la représentation, de l’état du monde.

cf. état mental, précognition, subcognition

cognitivisme (n.m.)
cognitivism

Courant de pensée majoritaire en IA qui interprète les processus cognitifs tels le raisonnement en termes de calcul et de traitement de l’information. Il développe les idées de Hobbes (1775) "raisonner c’est calculer", de G. Boole (1854) "les lois de la pensée sont des règles formelles pour la manipulation des propositions", et de A. Barr et H. Simon (1980) "l’intelligence artificielle fournit le modèle informatique de la cognition".

NOTA  L’intelligence artificielle analytique est aussi un produit du cognitivisme.

cf. autopoièse, connexionnisme, intelligence artificielle

cognitiviste (n.m.)
cognitivist

Adepte du cognitivisme. Théoricien ou spécialiste de la science cognitive ayant une formation dans les domaines de l’informatique, de la psychologie du comportement, de la biologie, de la linguistique et de la logique.

cohorte (n.f.)
cohort

Modèle de reconnaissance des mots qui aborde la zone correspondant aux premiers phonèmes du mot selon une stratégie montante visant à identifier tous les mots ayant le même radical. Une stratégie descendante permet par la suite de vérifier l’identité des autres phonèmes.

NOTA  Terme emprunté à la statistique.

cf. anticipation, clique, codage linéaire prédictif, îlot de vraisemblance

commandé à la voix
piloté à la voix
voice-activated

Qui comprend et obéit aux commandes vocales.

p. ex. terminal piloté à la voix

commande vocale
pilotage à la voix
voice-activation

Instruction ou suite d’instructions émise oralement par l’utilisateur et reconnue par une machine fonctionnant en mode mono- ou multilocuteur.

p. ex. robot à commande vocale

communauté IA
Voir intelligentsIA
AI people
communicabilité (n.f.)
communicability

Facilité d’un système IA de communiquer avec un utilisateur expert aussi bien qu’avec un novice.

compacité (n.f.)
compactness

Selon J.L. Bell et M. Machover, propriété d’un théorème qui affirme que de tout ensemble de formules inconsistant on peut extraire un sous-ensemble fini inconsistant.

NOTA  A. Thayse note l’analogie profonde avec l’énoncé caractérisant, en topologie, les espaces topologiques compacts : "de tout recouvrement ouvert on peut extraire un sous-recouvrement fini".

cf. formule bien formée

comparateur (n.m.)
comparator

Opérateur d’un algorithme de comparaison.

compilation de connaissances
knowledge compilation

Processus par lequel une personne ou une machine acquiert et structure des connaissances en conglomérats et réseaux à plusieurs niveaux d’abstraction.

ant. décompilation de connaissances

cf. connaissances de surface, connaissances profondes

complétion (n.f.)
completion

Opération algorithmique par laquelle un ensemble de règles de réécriture est complété de manière à exprimer le calcul de fonctions.

p. ex. complétion de Knuth-Bendix, c. d’un système de réécriture

complétude (n.f.)
saturation (n.f.)
completeness
completedness

Dans la théorie de Kurt Gödel, caractère d’un système logique qui ne contient et n’accepte pas de propositions indécidables c.-à-d. des propositions qui n’ont pas été déduites préalablement à partir des axiomes du système considéré.

p. ex. complétude des règles d’inférence, c. d’une réfutation, expression saturée

NOTA  Un système logique peut être saturé au sens fort, au sens faible, ou au point de vue sémantique.

ant. incomplétude

cf. catégoricité, décidabilité

complexification (n.f.)
complexifying

Action de rendre un système de plus en plus complexe. La complexité se mesure habituellement par le nombre d’opérations à effectuer pour résoudre un problème de taille donnée.

NOTA  Certains auteurs distinguent le complexe du compliqué : un système est dit complexe s’il présente une grande variété. La complexité implique le hasard et le bruit. À l’opposé, un système est dit compliqué (lourdeur combinatoire) lorsqu’il est déterministe et sans variété, ni complexité. Ainsi, un gros programme tournant sur ordinatueur classique, peut être compliqué sans être complexe.

complexifié (adj.)
complexified

Qui résulte d’une complexification.

comportemental (adj.)
behavioral

Relatif au comportement; qui traite des fonctions non logiques.

p. ex. simulateur comportemental

comportement asymptotique
asymptotic behavior

Comportement de la solution optimale pour les problèmes de taille tendant vers l’infini.

cf. asymptotique

composabilité (n.f.)
compositionnalité
compositionality
chunkiness

Propriété des connaissances de se constituer en conglomérats ou fragments de savoir.

p. ex. principe de composabilité

NOTA  En logique prédicative, on attribue des valeurs sémantiques à des constituants de plus en plus grands d’une formule avant d’attribuer une valeur globale à la formule toute entière.

cf. décomposabilité, décompositionnel

composition (n.f.)
composition
chunking

Processus par lequel une séquence de faits ou de règles utilisées pour l’atteinte d’un but, est fusionnée en un conglomérat de savoir qui combine leurs effets.

cf. décomposition, fragment de savoir, granularité

compositionnalité (n.f.)
Voir composabilité
compositionality
compositionnel (adj.)
compositional

Dont la signification est fonction de celle de ses constituants.

p. ex. noeud compositionnel, sémantique compositionnelle

cf. décompositionnel

compréhension (n.f.)
intension
intension

En logique classique, ensemble des caractères qui appartiennent à un concept, ou qui permettent de le définir.

ant. extension

cf. intensionnel, logique intensionnelle

compréhension automatique
compréhension par la machine
machine understanding

Reconnaissance, description et interprétation symbolique du langage naturel (texte ou parole) et des images par une machine modélisant le raisonnement humain.

cf. interprète, reconnaissance

computationnel (adj.)
computational

Qui représente le sens du langage naturel en termes de calculabilité informatique.

p. ex. schéma computationnel

NOTA  Terme remplacé de plus en plus par "informatique".

cf. calculatoire, linguistique informatique

concaténatoire (adj.)
concatenation-

Relatif à la construction d’expressions bien formées dont les règles combinatoires explicitent les associations de symboles générant de nouvelles expressions bien formées.

concept atomistique élémentaire
conceptual primitive

Unité élémentaire d’un concept ou d’un processus cognitif.

NOTA  Théoriquement, le concept est la représentation mentale d’une classe d’objets. Aussi appelé "primitive conceptuelle".

cf. classe d’entités, primitive

conception à l’écran
conception zéro papier
zero-paper design
paperless design

Conception de systèmes IA ou de logiciels classiques qui se déroule à l’écran et dont on garde la trace sur un support autre que le papier.

cf. zéro papier

concordance (n.f.)
Voir appariement
matching
concordeur (n.m.)
Voir coupleur
matcher
condition d’arrêt
condition de terminaison
termination condition

Condition permettant l’aboutissement d’un raisonnement ou l’arrêt de celui-ci en l’absence d’une solution.

cf. algorithme, parcours de raisonnement

condition de félicité
Voir exigence d’optimalité
felicity condition
confiance (n.f.)
Voir certitude
confidence
configurateur (n.m.)
configurer

Outil IA servant à configurer et reconfigurer des matériels et des logiciels.

p. ex. configurateur de système informatique

conglomérat (n.m.)
Voir fragment de savoir
chunk
connaissance (n.f.)
savoir (n.m.)
knowledge

Collection d’informations interconnectées, confirmées par l’expérience des experts dans un domaine d’activité et représentées symboliquement dans une mémoire d’ordinateur. L’on distingue le savoir-que, le savoir-comment, le savoir-faire, le savoir faire-faire et le savoir-pourquoi.

p. ex. banalisation du savoir, connaissance experte, c. manifeste, connaissances initiales

NOTA  Selon leur contenu épistémique, les connaissances peuvent être formelles (deux plus deux égale quatre), vagues (les vieux ont la santé fragile), évolutives (Alain est le directeur de l’école) ou incertaines (un étudiant est une personne adulte). La pédagogie de la connaissance experte est très différente de celle de la connaissance banale.

cf. aléthique, croyance, déontique, épistémique appliquée, logique classique, logique non classique

connaissances assertionnelles
connaissances descriptives
assertional knowledge

Connaissances exprimant par affirmation ou par négation des faits établis ou des situations constatées dans un domaine d’expertise.

ant. connaissances opératoires

connaissances déclaratives
declarative knowledge

Dans une base de faits, connaissances engrangées sans indication de mode d’utilisation.

connaissances descriptives
assertional knowledge

Voir connaissances assertionnelles

connaissances de surface
surface knowledge

Connaissances courantes et concrètes.

ant. connaissances profondes

connaissances heuristiques
heuristic knowledge
strategic knowledge

Connaissances de bon sens, implicites, difficiles à verbaliser. Le savoir-comment de l’expert.

connaissances opératoires
connaissances procédurales
procedural knowledge

Connaissances qui expriment des relations entre faits et situations, permettant ainsi d’inférer des faits nouveaux à partir des connaissances assertionnelles. C’est le savoir-faire de l’expert formalisé en règles, procédures, réseaux ou démons.

NOTA  Dans les ouvrages les plus récents, "opératoire" remplace "procédural" senti comme restreint aux procédures et aux algorithmes.

ant. connaissances assertionnelles

connaissances parcellaires
Voir micro-expertise
bite-sized knowledge
connaissances procédurales
Voir connaissances opératoires
procedural knowledge
connaissances profondes
deep knowledge

Connaissances abstraites, concernant les structures, les fonctions et les comportements de leurs objets.

ant. connaissances de surface

connecteur (n.m.)
connector

Dans un alphabet de symboles, symbole logique de la négation, de la conjonction, de la disjonction, de l’implication ou de l’implication mutuelle qui agence en propositions complexes des propositions élémentaires.

p. ex. connecteur dyadique, c. monadique, c. n-adique, c. vérifonctionnel

cf. opérateur logique

connectivité (n.f.)
connectivity

Capacité des unités d’un réseau d’établir des connexions et des associations réciproques.

p. ex. connectivité passive, évolution de connectivité, règle de connectivité

cf. connexité, efficacité synaptique, réseau neuromimétique

connexionnisme (n.m.)
connectionism

École de pensée rivale du cognitivisme, qui prend le réseau neuronal pour modèle de système cognitif. Elle développe des notions avancées en 1969 par F. Rosenblatt, créateur des perceptrons, et abandonne la notion de système formel au profit des valeurs numériques (physique statistique). Les modèles en réseau sont constitués d’unités très simples, interconnectées, où se propagent des activations et qui évoluent sous l’influence de l’environnement. Ces unités mettent à jour leur niveau d’activité en fonction des influx excitateurs ou inhibiteurs provenant des autres unités interconnectées. Les nouvelles valeurs appellent de novuelles mises à jour et cette suite de calculs parallèles conduit le système à un état stable – réponse à l’excitation du milieu.

p. ex. néo-connexionnisme, paléo-connexionnisme

NOTA  La connaissance est codée dans les connexions en concepts définis par leur position dans un réseau qui réalise les tâches d’apprentissage, de reconnaissance, de compréhension. Éviter la graphie "connectionnisme".

cf. autopoièse, cognitivisme, subsymbolique, traitement parallèle réparti

connexionniste (n.m.)
connectionist

Dont l’organisation copie la structure neurosynaptique du cerveau humain. 

NOTA  Aussi, adepte du connexionnisme. Les adeptes du traitement parallèle réparti sont parfois appelés "néo-connexionnistes".

p. ex. machine connexionniste, modèle connexionniste, réseau connexionniste

cf. neuromimétique, traitement parallèle réparti

connexité (n.f.)
connectedness

Propriété relationnelle d’un graphe, et par extension, des connaissances qu’il représente.

cf. connectivité

conservation de la cohérence
maintenance de la vérité
maintien vérifonctionnel
truth maintenance

Dans une base de connaissances, action qui assure la cohérence des faits et des règles par détection et correction des contradictions.

NOTA  Application à la programmation IA (Mc Allester 1980) d’un concept créé en 1975 par G. Sussman et R. Stallman dans leur travaux sur les circuits électroniques. Y. Kodratoff préfère "conservation" et A. Thayse propose "maintien".

constante (n.f.)
constant

Dans un alphabet de symboles, toute lettre minuscule de l’alphabet latin ou une concaténation de plusieurs, exprimant une valeur fixe.

p. ex. constante fonctionnelle, c. individuelle, c. prédicative

NOTA  Les constantes expriment des noms spécifiques d’objets, de personnes ou d’événements représentés au moyen de symboles.

ant. variable

constructeur (n.m.)
list builder

En langage Lisp, primitive qui permet d’ajouter soit un atome soit toute une liste en tête d’une autre liste.

p. ex. constructeur de liste

cf. sélecteur

constructeur de système expert
expert system builder

Ingénieur IA qui développe ou construit un système expert selon les spécifications de l’ingénieur cogniticien.

cf. cogniticien, systémicien IA

construit (n.m.)
construct

Selon Piaget, objet de pensée constitué par la systématisation d’éléments expérientiels, de termes et de relations. Les construits sont bipolaires et servent à distinguer les connaissances individuelles.

NOTA  La théorie des construits selon Piaget est connue sous le nom de "constructivisme". L’expression "construction mentale" est aussi employée.

consultation vocale
interrogation vocale
oral query

Consultation d’une banque de données par commandes vocales au lieu des commandes introduites par clavier.

ant. consultation textuelle

cf. interrogateur vocal

contexte (n.m.)
context

En représentation par acteurs, état construit à un deuxième niveau, représentant la connaissance qu’un agent a de ses états. Les contextes sont par définition récursifs.

NOTA  Aussi défini comme sur-ensemble de perceptions remplissant le vide causal entre la perception et son explication. Les schémas permettent la compréhension en contexte et jouent le rôle de grilles de lecture structurantes.

contextuel (adj.)
Voir dépendant du contexte
context-restricted
contour (n.m.)
boundary edge

En reconnaissance et synthèse d’images, suite des points de l’image où l’intensité est discontinue.

contrainte (n.f.)
constraint

Valeur restrictive exprimée par une règle.

p. ex. contrainte courte, c. d’intégrité, c. longue, c. sémantique, satisfaction des contraintes

cf. propagation de contraintes

contre-factuel (adj.)
counter-factual

Qui contredit les faits d’une base de connaissances.

p. ex. donnée contre-factuelle

contrôlabilité (n.f.)
inspectability

Aptitude d’un noeud ou d’un arc à être contrôlé par évaluations probabilistes.

cf. testabilité

contrôle irrévocable
irrevocable control

Mode de fonctionnement d’un moteur d’inférence qui ne remet pas en cause l’ensemble de conflit d’un cycle antérieur avant de déclencher les nouvelles règles.

p. ex. régime de contrôle irrévocable

cf. monotomie, moteur d’inférence, raisonneur

contrôle par tentatives
contrôle révisable
tentative control

Mode de fonctionnement d’un moteur d’inférence qui permet de remplacer les déclenchements d’un cycle d’inférences antérieur.

p. ex. régime de contrôle révisable

cf. moteur d’inférence, non-monotomie, raisonneur

coordinateur (n.m.)
coordinator

Nouvelle espèce d’outils logiciels proposée par T. Winograd et F. Flores en 1986 qui remplace le courrier électronique habituel par un décisionnel spécialisé dans l’analyse et le contrôle du flux dialogal dans une entreprise, et dans la construction de "blocs conversationnels" typiques des échanges linguistiques, tels requête-promesse, offre-acceptation, rapport-confirmation.

NOTA  L’idée fut développée par F. Flores et J. Ludlow dès 1981.

cf. outil de développement

coprocesseur (n.m.)
coprocessor

Dans une architecture multiprocesseurs, un des processeurs interconnectés en réseau.

corps de règle
rule-body

Membre droit d’une règle, réunissant les informations sur les effets de son application ou les opérations à effectuer si la règle est déclenchée. En grammaires formelles, c’est l’appel de procédure qui fournit ces informations.

cf. action, antécédent, déclencheur

correcteur orthographique
spelling checker

Logiciel de relecture qui compare les mots d’un texte dactylographié à un microdictionnaire intégré au système IA de traitement textuel.

cf. aide à la rédaction, traitement des langues naturelles

correcteur stylistique
text critic

Logiciel de relecture qui effectue une analyse syntaxique et stylistique d’un texte dactylographié et suggère des améliorations à partir d’une grammaire et d’un manuel de bon usage intégrés au système de traitement textuel.

cf. aide à la rédaction, traitement des langues naturelles

coupe d’arbre
tree cutoff
broken tree part

Partie d’un arbre ou d’un graphe ignorée par la recherche lorsque ses arcs et sommets ne passent pas le test d’admissibilité.

cf. alpha-bêta, delta-min, élagage, négamax, testeur

couplage (n.m.)
Voir appariement
matching
couple attribut-valeur
couple propriété-valeur
attribute-value pair
A-V pair

Représentation d’objets uniques, distincte des triplets OBAV (objet-attribut-valeur) propres aux représentations d’objets multiples, en ce qu’il ne peut rendre compte des hiérarchies d’héritages.

cf. hiérarchie d’héritages, triplet OBAV

couple situation-action
recognize-act cycle

Représentation des cycles prémisse-conclusion dans un système de production : chaque fois qu’une situation est reconnue par le déclencheur, l’action est exécutée par le corps de la règle.

coupleur (n.m.)
concordeur (n.m.)
matcher
matching routine

Partie du texteur qui vérifie si un objet quelconque (p.ex. une liste de mots), correspond à une certaine structure type.

cf. testeur

coupure (n.f.)
cut

Mécanisme Prolog qui réduit la complexité des retours-arrière en l’adaptant à la recherche heuristique.

courbe plane
courbe planaire
planar curve
plane curve

Courbe de la géométrie euclidienne telle la cubique de Tschirnhausen, l’hippopède, la sorcière d’Agnesi, le kampyle d’Eudoxe, la néphroïde de Freeth, la strophoïde, ou les cycloïdes, les paraboles, les conchoïdes, les spirales, les courbes de Lissajous et des centaines d’autres. Exploitée en synthèse d’images et en dessin animé par ordinateur.

cf. fractale, graphe planaire, spline NURBS

coût de résolution
problem-solving cost

Détermination du nombre des arcs sur un parcours de résolution en commençant avec l’état initial jusqu’à l’état courant.

p. ex. coût optimal, coût supérieur, moindre coût

crênelage (n.m.)
aliasing
stair-stepping

En reconnaissance et synthèse d’images, effet visuel de lignes et contours brisés (dentelures).

ant. anticrênelage

crête (n.f.)
ridge

Région d’un espace de recherche parcouru lors d’une escalade, qui est plus haute que les régions d’alentour mais qui ne peut être parcourue dans une direction quelconque. 

NOTA  La crête est un exemple typique d’impasse dans la recherche en profondeur que l’on peut contourner par le retour-arrière, et surtout par une recherche en faisceau.

cf. escalade, plateau, recherche en faisceau, retour-arrière

critique (adj.)
guidé par échecs
failure-driven

Qualifie un justificateur capable de fournir l’explication des échecs pour que le système l’enregistre et évite qu’un échec semblable ne se reproduise.

critique (n.m.)
critic

Dans un système IA à génération de plans, sous-programme qui examine le plan proposé et détecte les interactions entre les sous-plans. Certains critiques sont utilisés uniquement pour rejeter les plans insatisfaisants, mais les plus récents, tels les critiques du système NOAH sont constructifs, en ce sens qu’ils suggèrent des modifications pour améliorer le plan proposé.

NOTA  Par analogie, employé parfois comme synonyme de "correcteur stylistique".

croyance (n.f.)
belief

Mesure de confiance dans une proposition ou situation incertaine. Notion que l’on retrouve au coeur de toute démarche humaine.

cf. connaissance, espace de croyance, état subdoxique

CS
Voir chose soyable
be-able thing
cube (n.m.)
cube

En logique propositionnelle, conjonction de littéraux.

cf. littéral, forme normale conjonctive, forme disjonctive normale, forme normale prénexe

3-cube
Voir hypercube
hypercube
curriculum (n.m.)
curriculum

En EIAO, représentation symbolique de la matière à enseigner, exprimée en termes de contenus et d’objectifs pédagogiques.

cybernétique (n.f.)
cybernetics

Discipline groupant les théories et les études relatives aux communications et à la régulation dans les êtres vivants et dans lesmachines.

NOTA  Néologisme créé par Norbert Wiener, un des pères fondateurs de la cybernétique au début des années 1940.

cf. cerveau, connexionnisme, néo-connexionnisme, paléo-connexionnisme, science cognitive

cycle (n.m.)
cycle

Dans un graphe, chaîne simple dont les extrémités coïncident.

cf. chaîne, graphe

cycle eulérien
Eulerian cycle

Cycle qui passe une seule fois par tous les arcs d’un graphe.

D

DC
Voir dépendance conceptuelle
conceptual dependency
débogage conceptuel
conceptual debugging

Détection et correction des concepts mal assimilés.

cf. bogue conceptuelle

débogueur symbolique
symbolic debugger

Programme utlisé pour la correction d’un autre programme, qui fournit les symboles de variables et les valeurs prises par ces variables à chaque étape du programme à corriger.

cf. bogue conceptuelle

décidabilité
decidability

Propriété d’un problème "décidable", pour lequel on sait prouver qu’il existe des algorithmes résolvant toutes ses instances, ou permettant de distinguer les énoncés vrais des énoncés faux.

ant. indécidabilité

cf. catégoricité, complétude, problème P, semi-décidabilité

décision
decision

Choix du comportement optimal en fonction des informations disponibles, ou d’une inférence parmi plusieurs inférences légales.

décisionnel intelligent
decision-help system
expert decision-aid system

Logiciel spécialisé visant à assister l’utilisateur dans la résolution de problèmes mal ou peu structurés (planification, gestion, prévision) en lui montrant les différentes décisions possibles avec leurs risques probables et en l’aidant à prendre une décision sur des risques calculés.

NOTA  L’expression "système d’aide à la décision" est aussi employée.

cf. système-conseil, système d’aide intelligent

déclarativiste
declarativist

Défenseur d’une représentation de connaissances sous forme de structures déclaratives (cadres, schémas, scripts).

ant. procéduraliste

cf. procéduralisation

déclencheur
rule trigger

Membre gauche d’une règle décrivant les conditions de déclenchement ou les situations dans lesquelles la règle devient applicable.

cf. corps de règle

décomposabilité
decompositionality

Propriété d’une règle ou d’un problème à se diviser en unités subordonnées plus maniables au cours du raisonnement ou plus faciles à résoudre individuellement.

p. ex. décomposabilité d’un système de production

NOTA  Le terme "sécabilité" est parfois employé comme synonyme; "décompositionnalité" est peu employé.

cf. composabilité, décompositionnel, quasi-décomposable, indécomposabilité

décomposition
decomposition

Morcellement d’une unité de savoir en unités plus simples plus ou moins autonomes, afin d’en faciliter le traitement. Dans une hiérarchie, description d’un objet par des attributs appartenant à l’objet auquel il est subordonné.

p. ex. décomposition de problèmes, d. de règles, d. fonctionnelle, d. structurale

cf. composition, fragement de savoir, quasi-décomposable

décompositionnel
decompositional

De décomposition.

p. ex. noeud décompositionnel, sémantique décompositionnelle

NOTA  Tout comme "transformationnel" et "compositionnel", cet adjectif se prête facilement aux dérivations cumulatives du type "décompositionnalité" et "décompositionnellement", peu maniables et encore moins motivées sémantiquement. On les remplace d’ailleurs avantageusement par des formes telles "de décomposition", "décomposabilité", "par décomposition".

cf. compositionnel

décor
setting

Contexte particulier dans lequel se déroule le script, comprenant les accessoires ou soutiens et les rôles thématiques.

p. ex. assertion de décor

cf. acte terminal, événement, rôle thématique, script, soutien

découverte
discovery

Capacité d’un programme tel AM (Douglas Lenat) de se servir d’heuristiques pour guider son attention (ajouter et modifier des tâches dans son agenda), de synthétiser des concepts nouveaux, de les explorer (remplir leur cases) et d’évaluer leur intérêt.

déduction
deduction

Séquence de formules logiques tels les axiomes, les théorèmes déjà prouvés, les hypothèses ou les formules dérivés d’autres formules par l’application de règles d’inférence.

p. ex. déduction directe, d. inverse, principe de déduction, système déductif

NOTA  En logique classique, la déduction infère du vrai au vrai et, l’induction, du vrai au vraisemblable.

ant. induction

cf. déduction naturelle, dérivation

déduction en cascade
cascaded deduction

Par analogie à la retenue en cascade, dérivation parallèle de conséquences logiques à partir d’un nombre de faits, en considérant à chaque étape le déduction courante et le total des déductions effectuées.

déduction naturelle
natural deduction

Déduction qui est la preuve de la dernière de ses formules, sans l’intervention d’aucune hypothèse.

NOTA  Le système axiomatique portant le nom "preuve au sens de Gentzen" est aussi appelé "déduction naturelle" parce qu’il met en oeuvre un type de raisonnement proche du raisonnement humain, ou naturel.

cf. déduction, dérivation

définissabilité
definability

Propriété de ce que l’on peut définir.

degré de compatibilité
fitness value

Valeur de compatibilité déclencheur-base de faits qui peut varier entre l’incompatibilité absolue et la compatibilité totale.

degré de confiance
coefficient de vraisemblance
confidence value
plausibility value

Valeur associée à un fait, règle ou événement variant entre la certitude que le fait est faux et la certitude qu’il est vrai.

NOTA  "Coefficient de vraisemblance" est le mieux accepté.

cf. coefficient d’incertitude, pondération de vraisemblance

degré zéro
zero level

Selon Chomsky, degré inné de la compétence linguistique, commun à tous les hommes. La performance individuelle se forge à partir de ce degré, par interaction avec un environnement spécifique (particularités phonétiques, idiosyncrasies propres à chaque langue).

delta-min
delta-min

Procédure de recherche avec retour-arrière qui déclenche une règle donnée et lui fait générer toutes les hypothèses vraisemblables en assignant à chacune un poids de plausibilité. À partir de ces poids on calcule des valeurs delta, représentant la différence entre le poids d’une hypothèse et celui de la meilleure hypothèse concourante. Seule la meilleure hypothèse est retenue et, si elle aboutit à une impasse, le retour-arrière mènera au second choix le plus prometteur globalement.

NOTA  Notion introduite par J. Carbonell dans ses travaux sur la reconnaissance de la parole et la compréhension du langage naturel.

cf. alpha-bêta, minimax, négamax

démon
daemon
demon

Programme, ou partie de programme qui se déclenche automatiquement lorsque les conditions de l’activation sont réunies. Ainsi, chaque fois qu’une connaissance est modifiée, éliminée ou vient de s’ajouter à la base, différents démons y appliquent leurs propres règles d’inférence pour créer de nouvelles connaissances.

NOTA  En EIAO, les démons sont des acteurs pédagogiques à activation conditionnelle. La notion est empruntée aux mathématiques, à la philosophie et à la thermodynamique. Utilisée en IA par des théoriciens comme Selfridge, Minsky, Hewitt, Charniak et McDermott.

cf. acteur, agent, pandémonium, règle-démon

démon pirate
pirate demon

Instruction conditionnelle difficilement détectables, plantée par un saboteur informatique dans un programme ou sur une disquette, qui se copie dans la mémoire de l’ordinateur central et de là se propage sur tous les supports informatiques qui entrent en contact avec celle-ci. Les machines et programmes IA sont les mieux protégés contre ces attaques.

cf. antiprogramme, virus

démonstrateur
démontreur de théorèmes
prover
theorem prover

Programme de résolution de clauses logiques.

démonstration de théorèmes
Voir preuve de théorème
theorem proving
déontique
deontic

Relatif au droit, à l’obligation.

p. ex. logique déontique

NOTA  Les modalités déontiques "permis", "obligatoire" et "interdit" sont distinctes des modalités aléthiques et des modalités épistémiques.

cf. aléthique, épistémique, logique modale orientée objets, mode

dépendance conceptuelle
DC
conceptual dependency
CD

Théorie proposée par R. Schank en 1972 qui tente d’expliquer le "comment" conceptuel de la mémorisation en postulant l’existence d’une seule représentation mentale pour des propositions ayant le même sens, qui explicite les informations implicites de chaque proposition. Cette représentation utilise des schémas montrant les relations entre concepts.

cf. filiation hiérarchique

dépendance fonctionnelle
functional dependency

En structuration relationnelle des faits, ensemble de conditions qui permettent la décomposition des relations.

dépendant du contexte
contextuel
context-dependent
context-restricted
context-sensitive

Qui s’applique seulement dans un contexte spécifié.

p. ex. grammaire dépendante du contexte, règle contextuelle

ant. acontextuel, indépendant du contexte

dépendant du domaine
spécifique du domaine
spécialisé
domain-dependent

Dont l’application est restreinte à un domaine d’expertise donné.

p. ex. connaissance spécifique du domaine, règle dépendante du domaine

ant. indépendant du domaine

dépilement
stack popping

Élimination d’un élément de la pile de problèmes et son rangement en fin de liste d’actes terminaux.

dépiler
pop (v.)

Retirer un acte terminal du sommet de la pile de problèmes en le résolvant avec une tête d’instruction.

dérepérage
dereferencing

Fonction appliquée lorsque les variables d’attributs sont vérifiées ou copiées mais ne participent pas à l’unification.

dérivabilité
derivability

Propriété d’une conclusion de dérivation.

dérivation
derivation

Méthode de déduction naturelle à partir d’une ou plusieurs hypothèses au moyens de règles d’instanciation et d’appariement de structures.

p. ex. arbre de dérivation

NOTA  À la différence de la déduction qui est la preuve de la dernière de ses formules, la conclusion d’une dérivation reste généralement affectée de quelque hypothèse.

cf. déduction

désallouer
reclaim

Récupérer les cellules inutilisées de la mémoire à l’aide d’un rammase-miettes ou de techniques dynamiques diverses.

ant. allouer

cf. nettoyeur

désambiguïsant
disambiguating

Qui lève l’ambiguïté.

cf. ambiguïté

désambiguïsation
desambiguation

Élimination des ambiguïtés dans une représentation des connaissances pour des énoncés tels "l’astronome a épousé une étoile".

NOTA  Cl. Hagège distingue l’ambiguïté, due à l’incertitude sur le rapport entre les mots dans la suite du discours, et l’équivoque d’un mot polysème. La désambiguïsation touche aussi l’équivoque car la clarté du contexte permet de sélectionner le sens approprié d’un mot polysème.

descendant
successeur
descendent
successor

Dans un graphe orienté, extrémité terminale d’un arc reliant deux noeuds.

NOTA  En théorie des graphes, l’usage a consacré le terme "successeur".

cf. ancêtre, fils, graphe, précurseur

descendant
top-down

Qui part de l’élément le plus haut placé dans une hiérarchie et descend progressivement vers les composants inférieurs, à la recherche d’informations qui l’expliquent ou le confirment.

p. ex. analyseur syntaxique descendant, interpréteur descendant, logique descendante

ant. ascendant

cf. chaînage arrière

descente de plus grande pente
steepest descent

Recherche itérative dont l’algorithme développe le meilleur sommet pendant de l’état antérieur, jusqu’à la rencontre d’une feuille ou d’un père de feuilles.

cf. escalade, point-selle, vallée

descripteur de donnée typée
typed data descriptor

Indicateur d’un pointeur grâce auquel la machine IA sait instantanément à quel type de données, d’objets ou d’événements elle a à faire.

cf. typage

dessin animé par ordinateur
Voir animation 3-D par ordinateur
3-D computer animation
détecteur de contours
edge detector

Module de détection de contours dans un système IA de traitement visuel.

détection de contours
extraction de contours
boundary detection
line finding

Phase préalable à la discrimination des formes, à l’identification et à la localisation des objets dans une image. L’opération consiste à segmenter une image en régions d’intensité comparable et séparées par un fort contraste, et de les squelettiser. Elle permet de réduire au maximum la quantité des données à interpréter.

cf. lissage, seuillage, squelettisation

détermination des buts
goal recognition

Fonction d’un résolveur de problèmes qui permet de comparer le but spécifique d’un problème donné à une liste de buts dans la base de connaissances, au moyen d’une structure arborescente.

cf. base de problèmes

déterministe
deterministic

Qui analyse un fait, problème, ou situation, en vue d’en construire le modèle mathématique.

NOTA  Désigne aussi un adepte de la doctrine philosophique selon laquelle tous les événements sont liés et déterminés par la totalité des événements antérieurs.

p. ex. méthode déterministe, modèle déterministe, raisonnement déterministe

cf. monotone, non-déterminisme, théorématique

deuxième-meilleur
second-best

Qui est trouvé ou choisi grâce à un retour-arrière effectué par le moteur d’inférence, après l’échec ou l’impasse de la stratégie "meilleur en premier".

NOTA  Le choix d’un "troisième-meilleur" n’est pas exclu.

cf. meilleur d’abord

développement de graphe
graph expansion

Opération élémentaire dans l’exploration ou la recherche d’un espace qui, à chaque état, permet d’engendrer les successeurs du noeud courant et de considérer les alternatives susceptibles de participer au choix suivant.

NOTA  Le développement est complet lorsqu’il explicite tous les successeurs et toutes les alternatives; il est dit partiel lorsqu’il se limite au premier successeur engendré.

cf. arborisation

développer
expand

Expliciter sous forme de graphe ou d’arbre.

cf. arboriser

diagnostic cognitif
cognitive diagnosis

Fonction d’un tutoriel intelligent de dépister les erreurs d’apprentissage, les malentendus et les difficultés recontrées par l’élève lors d’une session EIAO, grâce à une représentation de l’état cognitif de l’élève, et à la mise à jour systématique de cette représentation.

NOTA  À partir du comportement de l’élève, le système infère l’état cognitif de celui-ci et identifie les méprises ou idées fausses à rectifier.

cf. débogage conceptuel, fausse règle, idée fausse

diagnosticien
module de diagnostic
diagnostic system
diagnostician

Module d’un système expert qui peut prévoir et détecter les pannes ou analyser le fonctionnement d’un équipement quelconque.

diagonalisation de Cantor
Cantor’s diagonalization

En résolution de problèmes par détection d’équivalences et de nouveautés, simulation de la nouveauté par génération de formes irréductibles à des formes déjà rencontrées.

dialecte
dialect

Variante d’un langage IA parfois obtenue par la combinaison de plusieurs autres.

p. ex. dialecte lispien, d. prologien

NOTA  Le langage Poplog est une combinaison Pop/Prolog. FranzLisp et un dialecte Lisp.

cf. langage hybride

dialogal
conversational

Relatif au dialogue homme-machine.

NOTA  Néologisme littéraire créé par Claude Hagège (l’homme dialogal), repris en informatique et surtout en IA avec un sens restreint à l’interface homme-machone. Synonyme de "conversationnel".

dialogue à initiative mixte
dialogue à initiative partagée
mixed-initiative dialog

Dialogue homme-machine dans lequel le contrôle passe de l’ordinateur à l’utilisateur et vice-versa.

dialogue d’images
dialogue iconique
image-driven dialogue

Dialogue homme-machine en langage d’images.

cf. langage d’images

dialogue vocal
Voir interaction vocale
oral interaction
dictionnaire de concepts
Voir vocabulaire de concepts
knowledge dictionary
didacticiel expert
didacticiel intelligent

Voir tuteur intelligent
intelligent tutor
didacticiel génératif
generative tutorial

Didacticiel capable de générer n exercices d’un type donné, soit en utilisant une fonction aléatoire, soit en puisant des informations dans une base de faits.

NOTA  Néologisme signalé par P. Dillenbourg.

didacticiel non-intelligent
page turner
page-turner software

Didacticiel rudimentaire, privé d’intelligence qui mémorise les notes et les moyennes obtenues par l’élève durant une session d’apprentissage, mais dont l’interaction avec l’utilisateur est très faible.

ant. didacticiel intelligent, tuteur intelligent

didacticiel réparti
distributed IT

Didacticiel utilisable en mode réparti, par plusieurs élèves dont les ordinateurs sont reliés par le même support de communication.

cf. système multi-expert

didacticien
educational software builder
instructional software builder

Auteur de didacticiels.

cf. algorithmicien, cogniticien, diagnosticien, lispien, prologien, systémicien IA

différenciateur
différential
differential

Structure de données modélisant la mémoire de travail chez l’homme, qui permet de séparer les connaissances stratégiques des faits et règles spécifiques à un domaine. Elle contient toutes les hypothèses actives d’un raisonnement et les regroupe en classes plus générales ou les décompose en cas particuliers à confronter aux données disponibles. Le différenciateur gère les hypothèses à la manière des experts qui les considèrent brièvement et les abandonnent une à une en traversant rapidement des hiérarchies de dépendances, pour éviter la recherche exhaustive.

NOTA  Notion introduite dans les systèmes dérivés de MYCIN, surtout NEOMYCIN.

dimensionnalité
dimensionality

Spécification des dimensions d’un problème à résoudre, qu’il faut réduire par décomposition aux niveaux abstraits de la planification afin d’éviter l’explosion combinatoire des alternatives à considérer dans l’espace de recherche.

dimensionnement
dimensioning

Calcul des dimensions d’un problème à résoudre.

dirigé par buts
guidé par buts
goal-directed
goal-driven

Qui considère les buts possibles en examinant la partie droite (corps) des règles, et essaie de vérifier les règles concluant vers les buts.

cf. guidé par données

dirigé par dépendances
dependency-directed

Qui raisonne sur la résolution d’un problème à l’aide de justifications des buts et des contraintes.

dirigé par données
Voir guidé par données
data-directed
discontinuité
gap
gapping

Séquence de symboles non spécifiés qui peut apparaître n’importe où dans une proposition.

cf. grammaire discontinue, alphabet de symboles

discrétiser
discretise

Déterminer les éléments discrets d’une quantité continue.

discriminant
discriminant

Qui établit une discrimination.

p. ex. analyse discriminante, fonction discriminante, règle discriminante, valeur discriminante

discrimination de formes
pattern discrimination

En reconnaissance vocale et visuelle, étape à laquelle la machine distingue les choses à reconnaître, en tant qu’entités discrètes, au moyen d’une batterie de tests de classification.

disque magnéto-optique interactif
disque multimédia interactif
interactive optical disk

Disque réalisé pour le moment en laboratoire, sur lequel, à la différence du disque compact-ROM (à mémoire inaltérable), on peut enregistrer à volonté de nouvelles informations multimédias (son, graphiques, textes, images). Le premier équipement de ce type a été mis au point aux laboratoires Thomson de Villigen. À l’instar du disque compact interactif, le disque magnéto-optique dispose de sa propre intelligence.

dissimilarité
dissimilarity

Critère de regroupement d’exemples en groupes distincts. Il sert à départager des groupes présentant la même similarité.

ant. similarité

distributivité
distributedness

Faculté d’un système de résolution de procéder par décomposition, répartition des sous-problèmes, leur solution individuelle et synthèse d’une solution globale.

donnée
data

À la différence des "faits" qui sont des connaissances permanentes d’un programme IA, les données concernent plutôt un problème particulier à résoudre. Cette distinction n’est toutefois pas toujours nette et tous les auteurs ne la font pas.

cf. fait

donnée entachée d’erreurs
buggy data
bug-ridden data

Donnée conflictuelle, contradictoire ou erronée dont l’intelligence artificielle, à la différence de l’informatique classique, peut s’accommoder.

donnée multidimensionnelle
multidimensional data

Donnée dont la description fait appel à une grande variété de paramètres.

duel
duel

Modélisation de résolution de problèmes à deux variables par l’algorithme minimax/négamax ou ses variantes alpha-bêta.

cf. théorie des jeux

duplication d’expertise
portabilité des connaissances
transfert d’expertise
expertise portability
expertise transfer

Fonction d’un système expert réalisée en trois étapes : transfert de connaissances de l’expert au cogniticien, transfert de connaissances par le cogniticien dans la base de connaissances du futur système expert et transfert des connaissances d’un système expert à ses utilisateurs.

dynamique d’interaction neuronale
dynamique neuronale
intra-neuronal dynamics
neuronal dynamics

Étude des rapports entre la structure de certains neurones et leurs fonctions de reconnaissance des formes.

NOTA  Notion développée en 1986 par K. Kirby et M. Conrad dans leur modélisation de l’apprentissage évolutif.

cf. neuromime, ordinateur neuromimétique, synapse formelle

E

ED
Voir expert du domaine
domain expert
éditeur de base de connaissances
éditeur de connaissances
K-base editor
knowledge editor

Fonction d’une boîte à outils qui permet au concepteur de systèmes intelligents de sélectionner, structurer et traiter les faits de la base de connaissances et de les présenter à l’utilisateur sous forme de tableaux, fiches, réseaux, diagrammes cartésiens, graphiques animés, etc.

éditeur graphique
Voir grapheur
graphic editor
éditeur structural
structure-based editor

Module associé à un langage d’auteur pour faciliter la manipulation d’entités pédagogiques plus ou moins complexes.

éditeur syntaxique
syntax-driven editor

Dans un système d’édition, logiciel de vérification syntaxique.

cf. traitement des langues naturelles

effet d’horizon
horizon effect

En théorie des jeux, effet résultant de la tendance à préférer un sacrifice mineur immédiat à une perte majeure et plus tard inévitable. Un coup semble optimal compte tenu d’une profondeur limite donnée, mais ne l’est plus si l’on regarde au-delà de cette limite.

cf. escalade, maximum local

efficacité synaptique
synaptic connectivity

Force de cohésion entre les neurones d’un réseau, mesurée par les poids synaptiques.

cf. connectivité, dynamique neuronale

EIAO
intelligent computer-aided instruction

Voir enseignement intelligemment assisté par ordinateur

élagage
pruning

Élimination de sommets et de leurs successeurs selon des techniques telles alpha-bêta, minimax et négamas, lorsqu’ils ne passent pas le test d’acceptabilité.

p. ex. élagage alpha-bêta, é. heuristique

NOTA  Le synonyme "émondage" est très peu utilisé.

cf. coupe d’arbre, testeur

élagueur
pruner

Opérateur d’élagage.

émission de parole
speech activity
utterance

Signal acoustique ou suite de signaux émis à travers les cordes vocales (ou une imitation de ce signal).

empreinte vocale
signature vocale
voice-print

Identification d’un utilisateur par l’enregistrement des caractéristiques de sa voix en mémoire d’ordinateur. L’enregistrement vocal d’un code ou mot de passe est comparé à son instanciation chaque fois que l’utilisateur veut dialoguer avec l’ordinateur.

cf. carte de reconnaissance vocale

émulateur
emulator

Ensemble constitué d’éléments de matériel, d’éléments de logiciel et de micro-programmes, qui permet à un système informatique d’exécuter les programmes rédigés pour un autre système.

cf. simulateur, modeleur volumique

encapsulage
encapsulation

Opération par laquelle un ensemble de données abstraites est caractérisé par une donnée typée.

En programmation orientée objets, opération interne gouvernant la réaction de l’objet à un message : renvoi d’information à l’utilisateur, héritage de cette information, application d’une méthode pour la calculer, etc. Vu de l’extérieur par un utilisateur ignorant le pourquoi et le comment de cette réaction, l’objet apparaît comme une "capsule opaque".

NOTA  Terme emprunté à la biochimie et à l’électronique où il désigne l’enrobage de protection. Le terme "encapsulation" est peu usité.

cf. instanciation

engramme
engram

Modélisation logicielle de la trace mentale d’un événement, d’un concept ou d’un comportement particulier.

enseignement intelligemment assisté assisté par ordinateur; EIAO
intelligent computer-aided instruction
ICAI

Enseignement au moyen de didacticiels capables de comprendre les structures cognitives propres d’un apprenant, de résoudre eux-mêmes les problèmes proposés à l’apprenant, d’analyser ses réponses et de détecter les sources de confusion, de l’instruire en fonction des conclusions tirées.

NOTA  Le sigle est aussi celui d’un projet de recherche au Laboratoire de recherche informatique d’Orsay (France).

cf. système d’EIAO, tuteur intelligent

ensemble de conflit
conflict set

En résolution de problèmes, ensemble de règles dont les conditions de déclenchement sont satisfaites à l’étape du filtrage.

ensemble flou
fuzzy set

Dans la théorie de Zadeh, ensemble dont la frontière n’est pas nette, où l’on passe graduellement de l’appartenance à la non-appartenance, tels les membres d’un ensemble "jeune" ou "néologisme".

p. ex. logique des ensembles flous, théorie des ensembles flous

ensemble polymorphe
polymorphous set

Liste de traits sémantiques dont l’appartenance à une catégorie donnée n’est pas déterminée par des conditions nécessaires et conjointement suffisantes. Les concepts manipulés dans la vie courante sont des ensembles polymorphes constitués par comparaison d’entités similaires et appariement probabiliste de traits distinctifs.

cf. fonction énergie, homomorphe

entéléchie
entelechy

Propriété émergente ou structure de haut niveau que l’on ne peut pas expliquer sur la base des lois régissant ses parties.

NOTA  L’évolution du concept depuis Aristote (état de parfait accomplissement de l’être) est discuté dans de nombreux ouvrages de philosophie.

entité
entity

Ensemble des instances possibles d’une variable apparaissant dans un prédicat unaire (arité 1). Les prédicats d’arité supérieure définissent des relations entre entités.

NOTA  Une entité linguistique peut être un composant lexical appartenant à une catégorie syntaxique propre à un langage. Le principe de composabilité assure que la valeur globale d’une expression est fonction de ses composants sémantiques et des règles de leur combinaison.

cf. composabilité, fragment de savoir

entrée préprogrammée
preprogrammed input

En programmation intelligente, entrée qui a été introduite manuellement dans le programmateur avant que celui-ci ne commence son travail. 

NOTA  Des opérateurs, des définitions de buts et même de sous-buts peuvent ainsi constituer des entrées préprogrammées.

cf. programmateur

entrée visuelle
visual input

Information introduite dans une machine par une caméra ou capteur visuel.

entrée vocale
voice input

Information introduite dans une machine verbalement.

ant. sortie vocale

environnement
univers
environment
universe

En compréhension automatique, ensemble d’entités concrètes faisant l’objet de la reconnaissance, de la description ou de l’interprétation par la machine.

p. ex. environnement structuré, univers complexe, univers non-structuré

environnement
environnement logiciel
environnement de programmation
software environment
package

Collection de fonctions et programmes spécifiques à une machine ou compatibles avec plusieurs, habituellement associée à un langage évolué et à des tâches de programmation IA prédéterminées.

p. ex. environnement d’animation algorithmique

cf. outil logiciel

environnement d’exploration
exploration environment

En EIAO, ensemble d’outils informatiques permettant l’exploration, à des fins d’apprentissage, d’une discipline ou champ d’études. L’environnement se distingue par la présence d’un ensemble de connaissances déclaratives ou procédurales, et par l’intégration de techniques de programmation fonctionnelle, logique et orientée objet.

NOTA  Ces environnements n’ont pas de stratégie pédagogique préétablie; l’apprenant utilise librement les outils à sa disposition sans être guidé, évalué, corrigé, etc. L’expression "environnement d’apprentissage" a aussi été relevée.

cf. environnement multiparadigme

environnement d’implantation
implementation environment

Pour un système expert, environnement qui comprend le matériel, le système opératoire de soutine, des langages évolués d’expression des connaissances et toute interface avec d’autres systèmes ou capteurs (artificiels ou naturels).

NOTA  Le calque "implémentation" hérité de l’informatique classique est moins fréquent en IA.

cf. implantation

environnement logiciel
Voir environnement
software environment
environnement multiparadigme
multi-paradigm environment

Environnement logiciel IA qui intègre des modes de représentation et des méthodes de programmation variées telles les méthodes fonctionnelle, logique et orientée objets.

cf. environnement d’exploration

environnement portable d’outils
communs
portable common tools environment
PCTE

Ensemble logiciel et matériel qui se distingue de la boîte à outils par ses composantes matérielles portables, et de la valise multimédia par le fait que ses outils sont communs à une ou plusieurs applications mais ne sont pas nécessairement multimédia.

cf. boîte à outils, environnement, valise multimédia

envoi de messages
message passing

En contrôle d’inférences, opération par laquelle les instructions constituent et adressent des messages à des objets, tâches, ou acteurs destinataires en spécifiant leurs noms, leurs attributs et les valeurs des arguments afférents.

cf. cascade de messages

épiphénomène
epiphenomenon

Phénomène collectif. Introduit l’idée connexionniste que certaines informations ou connaissances peuvent exister au niveau des activités collectives (réseaux) sans pour autant exister à un niveau subalterne (individu, unité). En psychologie cognitive, l’épiphénomène est une conséquence au niveau conscient d’un calcul mental engagé sur des contenus propositionnels.

NOTA  Notion centrale de l’école de pensée épiphénoménaliste.

cf. état stable, interactionnisme

épisode
episode
scene

Dans une représentation à base de scripts (R. Schank, R. Abelson), séquence habituelle d’actions primitives qui entre dans la composition des scripts. Les scripts décrivent les relations causales entre épisodes. Ainsi dans le script du restaurant, on distingue les épisodes : entrer, commander, manger, payer, sortir.

cf. abrégé, acte terminal, événement, script

épistémique (adj.)
epistemic

Relatif à la connaissance et à la croyance.

p. ex. logique épistémique, mode épistémique

NOTA  Les modalités épistémiques "connu comme vrai", "inconnu comme faux" et "incertain" sont distinctes des modalités aléthiques et des modalités déontiques.

cf. aléthique, déontique, mode, opérateur logique

épistémique appliquée
applied epistemics

Ensemble de techniques et de méthodes relatives à la métaconnaissance du savoir humain mémorisé par ordinateur. Jusqu’à très récemment, l’épistémique appliquée se limitait au savoir de l’homme à l’exclusion de toute modélisation informatique de ses compétences.

équationnel
equational

Qui s’obtient par remplacement d’égaux.

équipotentialité
equipotentiality

Capacité d’une aire fonctionnelle de produire le même comportement en chacun de ses points.

p. ex. équipotentialité du cerveau pour l’apprentissage

équivalentiel
equivalential

Qui résulte du calcul d’équivalences.

ergodicité
ergodicity

Caractéristique des théorèmes concernant les limites de la probabilité et ses moyennes pondérées.

ergodique
ergodic

Qui concerne la théorématique des transformations préservatrices de mesures.

erreur conceptuelle
Voir bogue conceptuelle
conceptual bug
escalade
hill climbing
ascent

Variante de la recherche en profondeur, améliorée par une heuristique d’orientation vers les successeurs les plus prometteurs. Pour chaque noeud candidat, l’heuristique mesure la distance à parcourir. Dès qu’elle rencontre un maximum local, l’escalade risque de prendre pour optimale une solution qui ne l’est pas vraiment.

NOTA  P. H. Winston l’illustre par la situation suivante : lors d’une excursion à la montagne, un dense brouillard vous surprend à mi-chemin. Sans carte, ni sentier visible, votre boussole et la volonté d’arriver au but seront vos seuls guides vers le sommet.

cf. descente de plus grande pente, générer-et-tester

escalade unimodale
unimodal ascent

Escalade qui reste identique à elle-même tout au long de son déroulement.

espace d’abstraction
abstraction space

En résolution de problèmes par décomposition et génération de plans hiérarchisés, ensemble d’états qui fait abstraction des préconditions de résolution à un niveau de description plus détaillé, donc hiérarchiquement inférieur.

espace de croyance
espace doxique
belief space

Représentation partitionnée des croyances concernant le monde, partagées ou non par les participants au dialogue intelligent homme-machine : les croyances de la machine, sa connaissance des croyances des utilisateurs, les croyances des utilisateurs à propos des croyances de la machine, etc. 

NOTA  Un dialogue efficace présuppose la représentation d’au moins deux types d’espaces : ceux des croyances communes et ceux des croyances qui ne le sont pas. À la limite, représentation de la situation envisagée par l’écrivain Kingsley Amis dans la remarque "Elle savait que je savais qu’elle savait que je savais".

cf. état expérientiel, état subdoxique, logique doxique

espace de recherche
search space

Ensemble des transformations et des alternatives (états possibles) que l’on doit explorer afin d’arriver à une solution. On distingue l’espace d’états (ensemble des noeuds atteignables à partir d’un état initial donné) et l’espace de problèmes (ensemble des sous-problèmes).

p. ex. espace de problèmes, e. de règles, e. de solutions, e. d’états, e. d’exemples

NOTA  Souvent représenté sous la forme d’un graphe ou d’un arbre de recherche.

espace doxique
Voir espace de croyance
belief space
esquisse
Voir sketch
sketch
état cognitif
cognitive state

État mental tel "croire" qui se laisse modéliser par ordinateur grâce à son contenu propositionnel.

En EIAO, ensemble des connaissances de l’apprenant à un moment donné de l’apprentissage, incluant ses connaissances précises (faits, règles) et ses métaconnaissances (plans, stratégies).

ant. état expérientiel

cf. connaissance, croyance, génie cognitif, science cognitive

état de recherche
search state

Description d’un ensemble d’axiomes (état initial), de règles d’inférences (transformateurs d’états pendants) ou de formules théorématiques (état objectif) considérées en vue d’arriver à une solution. Un état peut être actif avant le filtrage règle-base de faits, ou inhibé lorsque les règles ne sont pas sujettes au filtrage.

NOTA  Le terme "état" désigne en robotique intelligente une vue instantanée de l’univers dans lequel évolue le robot.

état expérientiel
experiential state
qualitative state

État mental d’implication existentielle d’un sujet dans l’expérience, telle la douleur, l’euphorie ou l’extase, pratiquement impossible à modéliser par ordinateur, puisque sans contenu propositionnel.

NOTA  L’adjectif "expérientiel" a ici un sens proche d’"existentiel" vue la qualité de l’expérience.

ant. état cognitif

cf. expérientiel, état subdoxique, primitive

état mental
mental state

Selon J. Fodor, relation du type "croire" ou "nier" qu’entretient l’esprit avec une certaine proposition exprimée en mentalais. Les cognitivistes soulignent l’identité entre un état mental particulier et un état neurophysiologique sous-jacent. 

NOTA  Comme Fodor, H. Putnam distingue le calcul sur les représentations mentales des attitudes (croyance, désir) dont elles sont l’objet ou le contenu. Mais Putnam ne croit pas à une théorie des attitudes propositionnelles qui soit homogène à celle des représentations mentales.

cf. état cognitif, état expérientiel, état stable

état stable
stable state

En psychologie cognitive, état mental atteint par l’individu de l’espèce humaine à l’âge adulte. On y distingue deux niveaux de processus mentaux : un niveau subpersonnel où le raisonnement-calcul se déroule automatiquement selon une configuration désormais insensible aux stimulus de l’environnement, et un niveau personnel dont les procédures sont stratégiques, variables et dépendantes de l’histoire et de l’environnement culturel individuel. 

NOTA  Par extension, état vers lequel convergent les mécanismes adaptatifs d’un organisme sous l’influence de l’environnement.

cf. espace de croyance, état expérientiel, état mental, état subdoxique

état subdoxique
subdoxastic state

État mental sous-jacent à la production des croyances mais distinct de celles-ci par l’absence d’un contenu propositionnel, ce qui le rend difficilement modélisable.

NOTA  Notion développée par Steven Stich dans son étude des mécanismes des croyances. En français, le Grand Robert définit "doxique : qui est de l’ordre de l’opinion, de la croyance".

cf. état expérientiel

étiquetage de schéma
schema labelling
frame labelling

En reconnaissance automatique, méthode d’organisation des connaissances par désignation d’objets prototypes.

cf. ordre lexicographique

étoile
star

Graphe dans lequel chaque descendant est connecté à la racine par un seul chemin et n’a pas de relation directe avec d’autres descendants du même rang.

En apprentissage symbolique automatique, algorithme conçu par R. Michalski et E. Diday vers 1975, opérant sur l’ensemble de descriptions extraites d’une instance-noyau (angl. seed).

p. ex. algorithme de l’étoile, double étaoile

NOTA  La longueur des chemins est variable et directement proportionnelle au nombre de descendants en ligne. Lorsque tous les descendants sont en même temps fils de la racine et feuilles, l’étoile est parfois appelée "latticiel".

étoilé
star-

En étoile.

p. ex. multiprocesseur étoilé, réseau étoilé

étudiant
Voir apprenant
student
évaluateur de stratégie
strategy judge

Dans un système expert, partie du moteur d’inférence qui détermine la stratégie d’inférence, l’évalue en chemin et décide de la remplacer par une autre au besoin.

cf. contrôle irrévocable, contrôle révisable, interprète, moteur d’inférence, raisonneur

événement
event

En représentation des connaissances, conglomérat intuitif d’actions primitives, plus petit que l’épisode.

p. ex. événement positif, é. négatif, é. stéréotype

cf. acte terminal, épisode, fragment de savoir, script

évolutif
evolutionary
self-improving

Relatif à un système d’inférence qui comporte d’une part un espace d’états où les états individuels sont des modes de traitement de l’information et, de l’autre, une recherche à travers ces états. Les transformations d’un tel système découlent de sa capacité d’auto-apprentissage. Elles sont durables en ce sens, qu’elles ne lui permettent pas de retomber dans son état initial au terme d’une utilisation.

p. ex. apprentissage évolutif, calcul évolutif, système évolutif

NOTA  Prises dans cette acception, les dérivations "évolutionnaire", "évolutionnel" et "évolutionniste" gomment les liens sémantiques entre "adaptatif" et "évolutif", bien plus importants que l’analogie avec la théorie biologique de l’évolutionnisme à l’origine du terme anglais.

cf. adaptatif, adaptativité évolutive

exécuteur
execution operator

En langage RAVI, opérateur de manipulation d’objets de restitution.

cf. temporisateur, restituteur

exigence d’optimalité
condition de félicité
felicity condition

Expression d’une relation d’ordre traduite sur un ensemble de solutions possibles. 

NOTA  En apprentissage, type de convention éducateur-élève qui assure l’application cohérente des règles spécialiser-généraliser.

cf. condition d’arrêt, meilleur d’abord

expansion stable
stable expansion

En logique autoépistémique, ensemble légal maximal de croyances qu’un agent idéalement rationnel est habilité à imaginer sur la base d’un ensemble initial de croyances.

expérientiel
experiential

Qui se rapporte à l’expérience ou qui repose sur elle, sans impliquer nécessairement le recours à l’expérience.

p. ex. apprentissage expérientiel, connaissances expérientielles

NOTA  Sens distinct d’"empirique" et, selon certains cogniticiens, opposé à "expérimental". Terme introduit en français par G. Clemenceau et accepté par la Socitété française de philosophie le 8 juin 1905, en tant que néologisme justifié, pour éviter l’équivoque d’empirique et d’expérimental.

cf. état expérientiel, état subdoxique

expert du domaine
ED
domain expert
DE

Spécialiste d’un domaine travaillant étroitement avec le cogniticien à la réalisation d’un système expert.

experts/novices
novices/experts
expert/novice

Distinction des apprenants, des usagers et des programmeurs en fonction des critères de catégorisation utilisés lros de la résolution de problèmes. Les "novices" privilégient les connaissances de surface directement perceptibles dans l’énoncé et qui ne sont pas nécessairement pertinentes à la résolution. Les "experts" conceptualisent facilement et manipulent davantage de connaissances profondes. Ils travaillent par analogie et de manière associative.

NOTA  H. Dreyfus distingue cinq étapes dans l’acquisition de l’expertise : le novice procède par application de règles et décomposition de tâches; le novice avancé est encore analytique mais il peut pondérer et anticiper; le compétent créé des stratégies, saisit l’essentiel et élimine le superflu; l’efficace "voit" globalement et spontanément, mais "décide" de manière encore anlytique; l’expert "fait" le nécessaire sans avoir recours à des calculs logiques. Il "réagit" à une situation nouvelle en fonction de sa ressemblance avec un situation antérieure à laquelle il avait réagi avec succès.

cf. apprentissage, procédure câblée

explicabilité
explanation capability

Propriété d’une généralisation d’expliquer convenablement pourquoi une règle, ou une opération est applicable à un exemple.

NOTA  En tant que capacité de fournir des explications de son comportement, l’explicabilité est une exigence propre aux systèmes IA. On attend non seulement que leurs choix soient performants, mais surtout qu’ils puissent s’expliquer, avec des experts humains, sur ces choix.

cf. justificateur

exploratorium
exploratorium

Composante d’un système d’animation algorithmique, p. ex. Balsa II, qui observe le comportement des programmes informatiques.

explosion combinatoire
combinatorial explosion

Nombre impressionnant et incontrôlable de transformations ou d’inférences possibles à partir d’une structure profonde donnée.

expression parenthésée
parenthesized expression

Dans un alphabet de symboles, expression comprise entre une parenthèse ouverte et une parenthèse fermée. Les représentations arborescentes peuvent être exprimées par un jeu de parenthèses imbriquées.

extension
extension

En logique classique, ensemble des objets concrets ou abstraits auxquels s’appliquent un concept, un énoncé ou une relation.

En représentation du savoir, surensemble des informations de base d’un système, qui comprend tout ce qui peut être inféré, que ce soit par les règles de la logique classique ou celles des logiques non classiques.

NOTA  Les systèmes logiques non monotones sont dits "pluri-extensionnels" ou présentant la propriété de "pluri-extensionnalité".

cf. compréhension

extensionnel
extensional

Qui permet d’obtenir de nouvelles connaissances à partir de relations d’équivalence.

p. ex. logique extensionnelle, sémantique extensionnelle, système pluri-extensionnel

NOTA  La propriété correspondante est l’extensionnalité.

ant. intensionnel

extracteur
extractor

Module qui infère des informations sémantiques non explicites dans la base de connaissances pour éventuellement les résumer.

cf. rénovateur, actualisateur, formaliseur

extraction de contours
Voir détection de contours
boundary detection
extraction d’indices pertinents
extraction de traits significatifs
feature extraction

En reconnaissance de la parole et de l’image, étape du prétraitement qui permet de façonner une représentation condensée et structurée de l’information présente dans l’émission de parole, ou la scène observée. Cette description intermédiaire s’appuie sur des paramètres physiques et géométriques (lignes de contraste, zones homogènes) et sur les graphes représentant des relations géométriques (positions relatives) ou topologiques (voisinage, inclusion) entre les caractéristiques extraites. Les logiciels d’interprétation analysent cette description abstraite obtenue par extraction de traits significatifs.

extraposition
extraposition

Enrichissement d’une grammaire de métamorphose par l’ajout de symboles discontinus. Il en résulte une grammaire d’extraposition.

F

facette
facet

En représentation par cadres, attribut décrivant d’autres attributs. Les cases sont décrites à l’intérieur des facettes.

p. ex. objet multifacette

cf. cadre, case, méthode

facteur de bifurcation
facteur de ramification
branching factor

Nombre d’options ouvertes à chaque étape d’exploration de l’espace-problème. Le raisonnement suit la direction où le facteur de ramification est le plus bas, non pas le plus élevé.

NOTA  L’expression "degré de ramification" est aussi peu usitée que la variante "degré d’embranchement".

cf. connexité, fermeture transitive, graphe touffu

fait
fact

Dans un système expert, granule de connaissances assertionnelles permanentes, distincte de la "donnée" qui concerne un problème particulier à résoudre. Les faits conditionnent l’exploitation des connaissances opératoires, qui permet la création ou la destruction des faits. On distingue par conséquent les faits établis des faits à établir. Les faits établis correspondent à des réalités observées.

p. ex. noeud-fait, objet-fait

cf. but, donnée

fait établi
Voir assertion
assertion
fausse règle
mal-rule

En EIAO, règle incorrecte appliquée correctement par l’apprenant, ou règle qui découle de l’incompréhension d’un concept.

NOTA  Ces règles sont répertoriées dans un catalogue et appliquées systématiquement aux données du problème afin de comparer le résultat à la réponse de l’apprenant. Selon P. Dillenbourg, le procédé permet de diagnostiquer la fausse règle hypothétiquement appliquée par l’apprenant.

fbf
Voir formule bien formée
well-formed formula
fenêtre de déduction
Voir lucarne
deduction window
fente
Voir case
slot
fermeture
clôture
closure

Dans un alphabet de symboles, réunion d’un ensemble et des séquences dérivées de ses éléments, y compris la séquence vide. L’ensemble de séquences non vides en constitue la fermeture positive.

p. ex. clôture existentielle, fermeture réflexive, fermeture universelle

cf. quantification

fermeture transitive
transitive closure

En représentation graphique des connaissances, fonction qui donne l’ensemble des descendants d’un sommet.

feuille
childless node
leaf
tip node

Noeud terminal, sommet sans descendant.

ant. racine

filiation hiérarchique
héritage hiérarchique
hierarchical inheritance

Dans une représentation en classes d’objets, ensemble de propriétés transmises d’une surclasse à une sous-classe.

cf. héritage, tâche

fils
progéniture
child
son
offspring

Descendant immédiat d’un sommet développé.

cf. ancêtre, descendant, fuille, parent, précurseur

filtrage
filtering
pattern matching

Recherche par comparaison ou mise en correspondance partielle et progressive de deux termes (formes, expressions, objets) qui permet de trouver si l’un est une instance de l’autre. Dans les systèmes à base de règles, les termes de la comparaison sont des déclencheurs et des faits instanciés. Le filtrage peut impliquer des appariements successifs.

p. ex. filtrage d’objets structurés, f. forcé, f. sémantique, f. sombrero

NOTA  Ne pas confondre avec "filtrage" en robotique. On dit qu’un terme "filtre vers" un autre. "Matcher" c’est du franglais. Le terme "semi-unification" est parfois employé comme synonyme.

cf. appariement, semi-unification, seuillage

filtre
filter
pattern matcher

Composante de la partie "déclencheur" d’une règle dont le modèle de compatibilité avec les faits peut varier d’un système à l’autre (modèle d’identité, de semi-unification, ou d’unification) et offrir des opérateurs de filtrage, des fonctions de filtrage et des règles de filtrage.

flou
fuzzy

Imprécis, dont la frontière n’est pas nette et dont l’appartenance à un ensemble est une question de degré, non de vrai ou faux.

p. ex. concept flou, filtrage flou, modification floue, syllogisme flou, théorie des ensembles flous

NOTA  En français on emploie l’expression "modification floue" pour rendre le sens de "fuzzification".

cf. ensemble flou, logique floue

focalisateur
prototype point

En identification d’objets, attribut caractéristique d’un objet instancié, que le système de reconnaissance recherche systématiquement dans l’environnement. Dès qu’il le découvre, le système explore les régions voisines et tente de déterminer si elles correspondent à la structure attendue.

NOTA  L’expression "point prototype" est peu employée.

cf. générer-et-tester, îlot de confiance, reconnaissance

focalisation
focus
focussing

Sélection au niveau sémantique des alternatives les plus probables, qui réduit efficacement le nombre d’hypothèses en compétition dans un espace de recherche.

p. ex. focalisation du raisonnement

fonction d’évaluation
interestingness function

Fonction qui mesure l’intérêt d’arriver à certains objectifs ou situations finales plutôt qu’à d’autres.

NOTA  Le terme "intéressement" est aussi employé dans ce contexte, pour traduire le néologisme de D. Lenat.

cf. évaluateur de stratégie

fonction énergie
energy function

Fonction mesurant la compatibilité des hypothèses contenues dans une configuration donnée de la mémoire. L’ajout de nouvelles hypothèses entraîne le changement de la fonction énergie.

NOTA  Notion utilisée dans la modélisation des processus cognitifs responsables de la classification des concepts dissemblables dans leurs détails, dans des classes définies par une similarité significative.

fonctionnalisme
functionalism

Démarche IA qui se concentre sur l’analyse interne des manifestations intelligentes et des fonctions dans l’élément même où on les saisit sans faire correspondre le travail de l’esprit à son support physique.

cf. réductionnisme

fonctionnalité
functionality

Capacité d’un système de fonctionner ou de remplir diverses fonctions.

fonction polynomiale
polynomial function

Somme de termes modulés par des constantes avec des coefficients numériques.

cf. problème P, problème NP complet

forêt
forest

Dans un graphe orienté, collection d’arbres résultant de l’élimination de la racine et des arcs émanant d’elle.

p. ex. forêt maximale, f. minimale

cf. affectation sylvestre, arbre, coarbre

formalisation des connaissances
Voir mise en boîte de l’expertise
knowledge crafting
formaliseur
formaliser

Composante du moteur d’inférence d’un système EIAO qui modélise le style d’échange pédagogue-apprenant en fonction de deux variables : le niveau de langue et l’indice de personnalisation des échanges langagiers.

NOTA  Notion introduite par les créateurs du système PILEFACE à l’Université Laval (Québec).

cf. analyseur, extracteur, générateur

formatage d’information
informatting

Restructuration de textes portant sur les sujets spécialisés en "formats d’information" établis préalablement.

formation multimédias à la carte
tailored multimedia training
just-in-time multimedia training

En EIAO, pratique de formation professionnelle à partir de didacticiels intégrant voix-image-texte et construits ou combinés spécialement pour un groupe d’utilisateurs.

cf. apprenant, valise multimédia

forme canonique
forme normale
canonical form
normal form

Expression logique d’un énoncé normalisé.

p. ex. forme normale pure

NOTA  La forme la plus simple et la plus facile à manipuler des unités de savoir dans une base de connaissances. Leur granularité varie selon le domaine d’expertise, les dimensions de la base de connaissances et les objectifs du système en question.

forme clausale
clausal form

Formule dérivée d’une formule correcte et empruntée à la logique mathématique pour la démonstration automatique des théorèmes. Parfois définie comme forme de Skolem dont la matrice est une forme conjonctive normale.

NOTA  La logique des prédicats emploie aussi les formes prédicatives et les formes fonctionnelles.

cf. clausal, clause

forme conjonctive normale
Voir forme normale conjonctive
conjunctive normal form
forme disjonctive normale
disjunctive normal form

Forme prénexe dont la matrice est une disjonction de cubes.

cf. cube, forme normale prénexe

forme normale
Voir forme canonique
normal form
forme normale conjonctive
forme conjonctive normale
conjunctive normal form

Conjonction d’un nombre fini de clauses.

NOTA  Un énoncé est une conjonction de clauses, une clause est une disjonction de littéraux, et un littéral est un prédicat ou sa négation. 

ant. forme normale disjonctive

forme normale de Skolem
Skolem normal form

Forme normale prénexe où les quantificateurs existentiels précèdent les quantificateurs universels. Selon certains auteurs, le préfixe d’une forme de Skolem contient seulement des quantifications universelles.

cf. matrice, préfixe, skolémisation

forme normale prénexe
prenex normal form

Formule dérivée d’une formule bien formée en opérant des transformations sur des connecteurs, des atomes, des variables et des quantificateurs.

formule atomique
Voir atome
atom
formule bien formée
fbf
formule correcte
well-formed formula
WFF
wff

Expression construite exclusivement à l’aide de symboles appartenant à l’alphabet d’un langage formel et conforme à la syntaxe de ce langage.

NOTA  L’on distingue les formules "vraies" pour toutes les interprétations, des formules "fausses" : les formules "consistantes" sont vraies (elles admettent un modèle), les formules "valides" sont toujours vraies, quelles que soient les valeurs de vérité attribuées aux propositions qu’elles contiennent. La négation d’une formule valide est "inconsistante" et la négation d’une formule consistante est "invalide". Une formule qui n’est ni valide, ni inconsistante, est parfois appelée "contingente". Une formule valide est appelée "tautologie" en calcul propositionnel.

p. ex. fbf but

cf. alphabet de symboles, interprétation

fractale (n.f.)
fractal

Modèle mathématique semi-chaotique des formes naturelles, entre l’ordre euclidien et le chaos total. Définie aussi comme courbe infinie entre deux points finis.

p. ex. dimension fractale, fractalité, géométrie fractale, objet fractal, semi-fractal

NOTA  Le terme "fractale" (nom et adjectif) fut créé par Benoît Mandelbrot, l’inventeur du concept, à partir du terme latin "fractus" (fragment, fraction).

cf. algorithme fractal, ordinateur fractal

fragment de savoir
conglomérat
granule
knowledge chunk
chunk

En compilation de connaissances, unité de savoir obtenue soit par composition de primitives soit par décomposition du domaine d’expertise à divers niveaux d’abstraction, de mémorisation ou de communication. Ces unités sont plus ou moins autonomes, non-définitives et sujettes à révision.

p. ex. conglomérat de faits, granule de connaissances, granule de règles

NOTA  Des termes tels morceau, parcelle, cellule, grain sont parfois utilisés avec la mème acception. À noter la tendance à une distribution complémentaire de granule (primitive ou groupe de primitives) et conglomérat (groupe de primitives ou groupe de granules). Le terme "granule" a été relevé dans H. Farreny (1985).

cf. agrégat, agrégation conceptuelle, granularité, micro-expertise

francophonissime
francophonissimus

Qui excelle dans l’enseignement du français.

NOTA  Néologisme créé par les réalisateurs montréalais de Scarabée II, système expert dans l’enseignement du français. Ils se sont vraisemblablement inspirés d’un ancien jeu télévisé dont les participants étaient les chaînes de télévision francophones.

frères
Voir soeurs
siblings

G

généralisabilité
generalizability

En EIAO, validité externe de l’information acquise par un tuteur intelligent. Mesure dans laquelle l’information acquise au cours de l’interaction avec un apprenant peut être utilisée pour un autre.

NOTA  Notion introduite par P. Dillenbourg concepteur du tutoriel évolutif PROTO-TEG. Dérivée du concept statistique du même nom, défini comme mesure dans laquelle les différences enregistrées dans un échantillon sont dues à une réelle différence dans la population (cas où on peut généraliser), ou à une erreur de mesure (rôle du hasard dans la constitution de l’échantillon).

généralisation
generalization

Opération qui relie certaines catégories d’objets à d’autres, plus générales dans une hiérarchie du type "est-un".

générateur
generator

En traitement du langage naturel, programme qui part de la représentation intermédiaire du sens d’un texte pour produire un texte équivalent dans une autre langue. Par extension, programme de génération à base de connaissances.

p. ex. générateur de parole à partir du texte, g. de problèmes, g. de situations

cf. analyseur, planificateur, synthétiseur

générateur de système expert
GSE
expert system shell
development package

Système essentiel ou ensemble de moteurs d’inférence, facultativement muni d’une base de connaissances rudimentaire servant à la construction de systèmes experts dans des domaines divers.

cf. générique de développement, moteur nu, système essentiel

génération
generation

Développement des alternatives de résolution sous forme de graphes, arbres, sous-buts ou plans d’actions.

p. ex. génération de plans

cf. développement de graphe

générer-et-tester
generate-and-test

Dans une recherche en profondeur, méthode de production et de vérification des solutions possibles permettant au système d’éliminer les solutions qui ne rencontrent pas les critères du test.

générique de développement
development package
shell software

Progiciel intelligent servant à la construction d’autres logiciels indépendamment du domaine d’expertise.

ant. spécifique de développement

cf. boîte à outils, générateur de système expert, outil de développement, système essentiel

générique de résolution
Voir résolveur de problèmes universel
general problem solver
génétron
genetron

Modèle algorithmique d’équilibration de structures cognitives conçu par Seymour Papert sous l’influence de Jean Piaget.

cf. perceptron, calculatoire

génie cognitif
ingénierie de la connaissance
ingénierie de l’information
knowledge engineering

Domaine d’expertise du cogniticien. Intégration des techniques IA et du génie logiciel pour la conception et la construction de programmes à base de connaissances qui modélisent certains aspects de l’intelligence humaine à l’aide de systèmes de symboles physiques.

cf. cogniticien, intelligence artificielle, intelligence logicielle, science cognitive, système de symboles physiques

gradient
gradient

En calcul vectoriel, en théorie des graphes, en physique et en statistique, variation d’une grandeur en fonction de la distance.

NOTA  La méthode du gradient est appliquée en neurobiologie à une analyse de l’interaction neuronale qui s’inspire de la thermodynamique statistique de Boltzmann. En recherche par graphe d’états, elle aide à trouver des vallées et des plateaux au moyen d’algorithmes d’escalade et de descente "de plus grande pente" (angl. steepest ascent/descent gradient).

cf. machine de Boltzmann

gradualisme
modifiabilité graduelle
gradualism
gradual modifiability

Capacité d’un système intelligent de représenter des modifications graduelles concomitantes dans ses fonctions et sa structure.

grammaire
grammar

Dans un langage formel ou naturel, système générateur d’expressions bien formées à partir d’un ensemble de règles et d’un ensemble de symboles d’entrée.

p. ex. grammaire à rôles thématiques, g. à structure de phrase, g. attribuée, g. formelle, g. transformationnelle

cf. acontextuel, alphabet de symboles, dépendant du contexte, réécriture

grammaire casuelle
grammaire de cas
case grammar

Grammaire du langage naturel conçue par Charles Fillmore qui considère le verbe comme le constituant principal de la phrase. Les relations des groupes nominaux avec le verbe déterminent leur cas. Particulièrement bien adaptée aux représentations par scripts.

NOTA  Les "cas" de Fillmore sont très proches des "constellations" grammaticales de Lucien Tesnière.

grammaire de métamorphose
metamorphosis grammar

Grammaire conçue par A. Colmerauer, auteur du langage Prolog, qui formalise des règles plus générales et plus flexibles que les grammaires logiques.

grammaire de transfert
transfer grammar

En traduction automatique, grammaire qui manipule la structure arborescente de la langue de départ pour la génération de phrases syntaxiquement correctes dans la langue cible.

grammaire d’extraposition
extraposition grammar
XG

Grammaire de métamorphose augmentée de symboles discontinus, mais qui impose des contraintes sur la place et le contenu des symboles de discontinuité.

cf. extraposition, grammaire de métamorphose, grammaire discontinue

grammaire discontinue
gapping grammar
GG

Grammaire créé à partir des grammaires d’extraposition et qui élimine les contraintes imposées par ces dernières sur la place et le contenu des symboles de discontinuité.

cf. discontinuité

grammaire narrative
narrative grammar

Ensemble de règles et d’unités narratives combinées dans la création d’histoires. Comprend une syntaxe et des schémas narratifs ou catégories.

grammaire universelle
universal grammar
UG

Selon Chomsky, ensemble de principes et de règles innées qui s’activent au moment de l’apprentissage du langage chez l’enfant. En IA, la notion très ancienne d’universaux du langage a inspiré l’approche conceptuelle du traitement du langage naturel et plus particulièrement de la traduction automatisée.

granularité
granularity
chunkiness

Propriété des connaissances assertionnelles ou opératoires de se décomposer en unités plus petites ou de se constituer en conglomérats plus ou moins indépendants les uns des autres, non définitifs et donc susceptibles de révision.

cf. composabilité, fragment de savoir, primitive

granularité textuelle
text granularity

En syntaxe narrative, finesse du détail dans la description textuelle d’un événement. Notion appliquée aux techniques de résumage et génération de textes.

granule
Voir fragment de savoir
chunk
graphe
graph

Ensemble de points appelés noeuds ou sommets, dont certains couples sont reliés par une ligne orientée ou non, appelée respectivement arc ou arête.

NOTA  Dans un graphe orienté, le point d’où émane un arc est son extrémité initiale et, celui où il s’arrête, en est l’extrémité terminale.

cf. arbre, descendant, feuille, fils, précurseur, racine

graphe à circuit
looping graph

Graphe dont les opérateurs peuvent effectuer des modifications dans les donnés d’un état antécédant.

cf. arbre, non-monotonie

graphe conceptuel
conceptual graph

Modèle graphique d’une formule logique : les noms et arguments des prédicats y sont représentés par deux types de noeuds et les arêtes du graphe relient les noms à leurs arguments.

p. ex. graphe conceptuel arbitraire, g. conceptuel canonique, g. problème-comportement

NOTA  Les graphes conceptuels et les réseaux sémantiques sont des représentations graphiques du calcul des prédicats.

cf. argument, classe d’entités, réseau sémantique, prédicat, schéma

graphe connexe
connected graph

Graphe dont au moins un des descendants est chaîné à un de ses frères.

NOTA  Tout graphe maillé est nécessairement connexe mais la réciproque n’est pas toujours vraie.

cf. chaîne, graphe maillé, graphe quasi fortement connexe

graphe d’états
state graph

Modèle relationnel des étapes d’un problème en cours de résolution. Les noeuds représentent les états du problème et les arcs, les connecteurs qui effectuent le passage d’un état à l’autre.

cf. arborescence, arbre, espace de recherche, liste

graphe fortement connexe
strongly-connected graph

Graphe dans lequel il existe un circuit passant par au moins deux descendants frères.

cf. chaîne, graphe maillé, graphe quasi fortement connexe

graphe génétique
genetic graph

Représentation des connaissances orientée apprenant qui combine la notion des systèmes à base de règles et celle d’un ensemble de relations de généralisation et d’analogie établi par l’apprenant.

NOTA  L’adjectif "génétique" provient de "l’épistémologie génétique" chez Piaget. Il souligne la nature évolutive du savoir. Le nom "graphe" est motivé par le fait que, dans cette représentation, les relations évolutives entre diverses unités de savoir sont exprimées sous la forme de liens d’un réseau.

graphe maillé
Voir graphe touffu
tangled graph
graphe non orienté
multigraphe
nondirected graph
multigraph

Graphe exprimant une relation symétrique, sans distinction entre extrémités initiales et terminales.

ant. graphe orienté

graphe orienté
directed graph
digraph

Graphe dont les chemins sont parcourus dans un seul sens.

ant. graphe non orienté

graphe planaire
planar graph

Un graphe plan c’est-à-dire bidimensionnel, dont les points représentent des sommets et les lignes des arcs qui ne se croisent qu’aux sommets.

ant. graphe non planaire

graphe quasi fortement connexe
graphe semi-fortement connexe
near-strongly connected graph

Graphe dans lequel il existe un chemin entre deux descendants frères.

cf. graphe connexe, graphe fortement connexe

graphe touffu
graphe maillé
tangled graph
fat graph

Graphe dont les successeurs sont reliés à plus d’un parent ou prédécesseur.

NOTA  Un graphe dont tous les noeuds peuvent être atteints à partir de n’importe quel noeud est dit "complètement maillé".

cf. graphe connexe, graphe fortement connexe

grapheur
éditeur graphique
graphic editor

Module logiciel producteur de représentations graphiques.

NOTA  Le terme "graphiciel" désigne surtout des progiciels graphiques.

GSE
Voir générateur de système expert
expert system shell
guidage tutoriel
Voir intervention pédagogique
tutorial coaching
guidage discret
hint steering
discrete coaching

En EIAO, orientation de l’élève avec interventions minimales de la part du tuteur intelligent. Le tuteur donne des conseils, fournit des explications, suggère des indices ou recommande des activités.

ant. guidage directif, guidage normatif

guidé par buts
Voir dirigé par buts
goal-driven
guidé par données
dirigé par données
data-driven
data-directed

Qui part des faits établis et vérifie s’ils satisfont la partie gauche (prémisse) d’une règle.

cf. dirigé par buts

guidé par échecs
Voir critique
failure-driven
guidé par filtrage
guidé par filtres
pattern-directed

Se dit d’un système d’inférences dont les procédures, opérateurs ou réseaux sont activés par l’appariement de leur membre gauche à une entité de référence dans la base globale de données.

NOTA  Les systèmes d’inférences dirigés par filtres, peuvent être guidés par modèles intégrés avec les filtres dans la base globale.

cf. guidé par modèles

guidé par modèle
model-driven

Qui possède un modèle intégré de la structure ou du comportement du mécanisme à comprendre.

p. ex. recherche guidée par modèle

cf. guidé par filtrage

guidé par règles
rule-directed
rule-oriented

Qui représente et manipule les connaissances au moyen de règles heuristiques.

guidé par théorie
theory-driven

Qui part d’un ensemble de postulats et de règles pour en déduire d’autres.

NOTA  Le système Eurisko créé par D. Lenat est guidé par théories. Variante relevée chez M. Manago : "guidé par une théorie".

cf. heurétique

H

harakiri
harakiri

Action de contrôle d’un générateur de type SNARK qui désactive définitivement une règle après que la première séquence de ses instances ait été tirée.

NOTA  La terminologie de J.-L. Laurière, créateur de SNARK est très imagée : on y trouve des djinns, des quarks, des démons et des anti-démons.

hauteur
height

Mesure des niveaux d’un graphe ou d’une hiérarchie à partir des feuilles-noeuds terminaux jusqu’à la racine ou tête, c’est-à-dire dans un sens contraire à celui de la profondeur.

ant. profondeur

héritabilité
inheritability

Propriété d’un attribut de se transmettre d’un objet à un autre qui lui est subordonné.

héritable
inheritable

Qui peut être hérité en tant qu’attribut d’objet.

héritage
inheritance

En représentation des connaissances, transmission des propriétés (attributs) d’une classe d’entités à une ou plusieurs de ses sous-classes.

p. ex. héritage de classe, h. de méthodes, h. de règles, h. d’objets

héritage hiérarchique
hierarchical inheritance

Voir filiation hiérarchique

héritage multiple
Voir multihéritage
multiple inheritance
héritage par défaut
default inheritance

Héritage de propriétés considérées vraies jusqu’à preuve du contraire.

cf. par défaut

héritier
heir

Objet (entité) qui hérite les propriétés d’un objet plus général (classe).

hétérarchie
heterarchy

Réseau d’objets ou concepts dont les noeuds communiquent entre eux à tous les niveaux, selon les besoins.

ant. hiérarchie

hétérarchique
heterarchical

À directions multiples.

p. ex. analyse hétérarchique

ant. hiérarchique

hétéroporté
hetero-ported

Transféré de la base d’une configuration pyramidale à tous les processeurs de la pyramide et en même temps à un ensemble d’ordinateurs séquentiels indépendants très puissants.

p. ex. données hétéroportées, mémoire hétéroportée

NOTA  Notion introduite en 1985 par le chercheur japonais Tanimoto.

cf. architecture pyramidale, pyramide, réseau hétérogène augmenté, schizopuce

heurétique
heuretics

Étude de la nature des heuristiques conduisant à la découverte scientifique.

NOTA  Notion introduite par D. Lenat dans ses travaux sur la découverte comme méthode d’apprentissage et de résolution de problèmes.

heuristique
heuristic knowledge

Critère, procédure ou règle informelle (de simple bon sens) servant à réduire les alternatives et à guider les choix non déterministes d’une recherche. Les connaissances heuristiques sont souvent du type "Si A et B sont observés, alors C est une hypothèse possible mais certainement pas D".

p. ex. heuristique d’acceptabilité, h. de généralisation, h. de classification, h. d’induction, h. optimale

heuristique coïncidente
coincident heuristic

Heuristique qui pemet de reconnaître un état terminal.

heuristique consistante
consistent heuristic

Type particulier d’heuristique monotone.

cf. monotone, monotonie

heuristique de la distance
euclidienne
Euclidean metrics heuristic
metrics-first heuristic

Heuristique qui débute avec la zone la plus proche à vol d’oiseau du but et en exploite les informations métriques.

NOTA  Aussi appelée "heuristique de la distance au but".

heuristique de plus proche voisin
nearest-neighbour heuristics

Heuristique qui minimise l’étape initiale de la recherche en examinant les alternatives les plus proches, mais qui ne réussit pas nécessairement à raccourcir l’itinéraire de la recherche.

heuristique minorante
minorant heuristic

Heuristique qui vise la réduction de la complexité d’une recherche sans pour autant la garantir.

heuristique parfaite
perfect heuristic

Heuristique opérant sur une information parfaite et garantissnt une recherche efficace de la solution. Elle ne peut s’appliquer aux problèmes pratiques.

hiérarchie
hierarchy

Structure ordonnée de connaissances dont les constituants sont rangés à différents niveaux de subordination selon un ensemble de règles données. Cette structure implique normalement l’héritage.

p. ex. hiérarchie indiciée, h. taxinomique, planification hiérarchique

NOTA  Lorsque plus d’une entité de haut niveau hérite les propriétés d’une seule entité de bas niveau, il y a hiérarchie "touffue", "enchevêtrée" ou "maillée".

ant. hétérarchie

cf. graphe touffu

hiérarchie d’héritage
inheritance hierarchy

Hiérarchie de propriétés tranmises entre classes et sous-classes d’objets ou de concepts.

cf. filiation hiérarchique

homomorphe
homomorphique
homomorphic

Relatif à l’application d’un ensemble dans un autre, chacun étant muni d’une loi de composition interne, telle que l’image d’un composé de deux éléments est le composé des images de ces éléments.

p. ex. modèle homomorphe

cf. application, ensemble polymorphe, polymorphisme

homoncule
homunculus

Dans l’acception imagée de D. Dennett, F. Attneave, W. Rosenblath, W. Lycan et R. de Sousa, une des nombreuses petites créatures habitant le cerveau et dont les activités conjointes en assurent le fonctionnement.

cf. néo-connexionnisme

hyperarbre
hypertree
fat tree

Hypergraphe sans circuit.

cf. arbre, hypergraphe

hyperarc
hyperarc

Arc de graphe généralisé tel un hypergraphe.

hyperarête
hyperedge

Connecteur d’hypergraphe orienté.

hypercube
3-cube
hypercube

En architectures parallèles, généralisation du cube N de dimension quelconque qui permet de connecter 2n processeurs chacun étant relié à n voisins.

NOTA  Par extension de sens, remplace l’expression "machine à architecture hypercubique".

hypercubique
hypercubical

De l’hypercube.

cf. architecture à hypercube

hypergraphe
hypergraph

Graphe dont la relation de base n’est pas nécessairement binaire mais K-aire et dont chaque connecteur est un ensemble non vide de sommets.

NOTA  Terme créé en 1965 par J.-M. Pla au séminaire de Claude Berge. Le mot a été adopté en anglais aussi. Le graphe ET/OU en est un exemple.

hyperordinateur
massively parallel processing system

Voir ordinateur massivement parallèle

hyperplan
hyperplane

Ligne théorique représentée au moyen de formules mathématiques, qui sert à séparer des régions dans un espace multidimensionnel.

hyperrésolution
hyperresolution

Inférence générant une clause positive à partir d’un ensemble de clauses dont l’une seulement ne l’est pas.

hypersurface
hypersurface

Surface multidimensionnelle.

hypersyllogisme
hypersyllogism

Syllogisme flou d’un haut niveau de généralisation.

cf. syllogisme flou

hypertexte
hypertext

Texte zéro papier à structure arborescente permettant de prendre connaissance d’un certain nombre d’écrans, de façon non linéaire. Chaque écran de la séquence principale peut comporter des références aux écrans de niveau inférieur, et ainsi de suite.

NOTA  S’emploie aussi comme adjectif.

cf. zéro papier

I

IA
Voir intelligence artificielle
AI
idée fausse
misconception

Conception erronée de l’apprenant ou méconnaissance résultant d’une assimilation incorrecte des concepts enseignés.

cf. fausse règle

idée préconçue
préconception
preconception

Conception, idée fausse ou connaissance qui fait partie du bagage culturel d’une personne, préalablement à un processus d’apprentissage.

idempotence
idempotency

Propriété d’une matrice carrée ou d’une fonction qui est égale à toutes ses puissances.

NOTA  Un ensemble logique présentant cette propriété est dit "idempotent".

identificateur
identifier

Dans un langage orienté objet, terme désignant un objet dont une partie seulement contient des variables, donc un objet à valeur modifiable.

identité
identity

Relation exprimée par un prédicat d’égalité. Illustrée par le syllogisme "Si Molière est dramatruge, et si Poquelin n’est autre que Molière, alors Poquelin est dramaturge".

idiot savant
idiot savant

Handicapé mental qui fait preuve de brillance ou d’aptitudes exceptionnelles dans un domaine limité. Qualifie par analogie des systèmes intelligents capables d’effectuer des opérations très compliquées mais incapables d’accomplir des opérations simples.

îlot de confiance
îlot de vraisemblance
island of reliability
islet

En reconnaissance de la parole ou de l’image, conglomérat de traits distinctifs à partir duquel la machine commence à reconnaître l’objet analysé.

p. ex. îlot le mieux reconnu

cf. cohorte

image cognitive partielle
modèle cognitif partiel
overlay model

En EIAO, image des connaissances de l’apprenant vues comme un sous-ensemble de la base de connaissances du module expert. Elle reproduit fidèlement les concepts maîtrisés, les chemins empruntés dans le réseau pour les découvrir et l’historique de l’enseignement.

NOTA  Notion introduite par B. Carr et I. Goldstein en 1977 et adoptée depuis 1980 dans la construction du système Sophie. Plus récemment, on considère que les connaissances de l’apprenant comprenneent surtout des connaissances (incorrectes) autres que celles de l’expert.

imagerie
imaging

Traitement et gestion intelligente d’images.

imagier
computer vision specialist

Professionnel de l’imagerie intelligemment assistée par ordinateur.

impasse
deadend node

Dans un espace d’états, position qui n’est pas une solution mais à partir de laquelle aucun déplacement ne permet d’améliorer les choses. Pour s’en sortir, il faut changer de parcours. Lorsque tous les chemins conduisent à une impasse, c’est une indication qu’il n’existe pas de solution.

cf. crête, escalade, maximum local, plateau, piégeage

implantation
implementation

Réalisation concrète d’un système en termes de matériel et logiciel.

NOTA  Le calque "implémentation" adopté en informatique classique n’a pas complètement disparu en IA.

cf. environnement d’implantation

implexe
implex

Objet inanimé représenté sous forme d’arbre et de graphe.

NOTA  Terme emprunté à la sociologie où il qualifie un individu qui est ancêtre de deux façons d’un autre.

p. ex. représentation implexe

implicite
Voir par défaut
default-
incalculabilité
computational infeasibility

Propriété d’une expression que l’on ne peut programmer ou d’un problème que l’on ne peut résoudre.

ant. calculabilité

cf. intractable, problème de coût-NP, problème NP-complet, problème NP-dur

incertitude
uncertainty

Dans le contexte des systèmes experts, valeur que l’on ne peut déterminer durant une consultation de la base de connaissances. Lorsque cela arrive, le système peut invoquer d’autres règles capables de lui fournir cette valeur, ou prendre une valeur par défaut.

ant. certitude

cf. plausibilité, pondération de vraisemblance

incomplétude
incompleteness

Théorie de Kurt Godel selon laquelle tout système logique contient des théories que l’on ne peut ni prouver ni réfuter. Certaines fonctions sont toujours effectuées en dehors du système donc, pour qu’il puisse prouver ces théories, il doit être inconsistant logiquement.

ant. complétude

inconsistance
inconsistency

En programmation automatique, erreur détectable seulement par une analyse globale du programme IA, comme, par exemple, la non-terminaison d’un calcul.

cf. informalité

indécidabilité
undecidability

Propriété d’un problème pour lequel on sait prouver qu’il n’existe pas d’algorithme résolvant toutes ses instances.

ant. décidabilité

cf. problème NP-dur, semi-décidabilité

indécomposabilité
insécabilité
indecompositionality

Propriété d’une unité de savoir que l’on ne peut pas diviser en sous-unités.

NOTA  Le terme "insécabilité" est employé par A. Thayse à propos des connaissances. "Indécompositionnalité" n’est pas attesté dans la documentation dépouillée.

cf. atome, composabilité, décomposabilité, fragment de savoir, non-modularité

indéfinition
indefinition

Proposition à caractère général, sans rapport à un objet déterminé, du type "l’homme est mortel".

NOTA  Une des tâches de cogniticien est de repérer les indéfinitions dans le langage de l’expert car elles sont souvent l’indice de concepts opératoires sous-jacents qu’il faut expliciter.

indépendant du contexte
Voir acontextuel
context-free
indépendant du domaine
non spécialisé
domain-independent

Applicable sans restriction à des connaissances de différents domaines.

indétermination
indeterminacy

Caractère de ce qui n’est pas défini ou connu avec précision. Propriété du contenu des croyances.

NOTA  Notion développée par Quince dans son analyse de l’intentionnalité.

indicialité
indexicality

Propriété qui distingue les classes d’expressions dont la signification dépend de la situation de leur emploi (contexte situationnel), des classes telles les descriptions définies dont la signification peut être objective, indépendante du contexte.

NOTA  Notion empruntée à la philosophie du langage. Les hiérarchies qui présentent cette propriété sont parfois appelées "indiciées".

indirection
indirection

Absence de direction d’une exploration, d’une recherche.

individualiser
individualize

Proposer une activité, ou choisir une stratégie appropriée à l’état cognitif de l’utilisateur (apprenant, novice, expert).

induction
induction

Inférence qui procède des faits établis vers des conclusions ou hypothèses plus générales (faits à établir). Un système inductif apprend des règles ou des concepts à partir d’un ensemble d’exemples.

p. ex. induction de règles, i. floue, i. ordinale, i. sur les naturels, règle réinduite, système induit

NOTA  Le cogniticien s’en sert lors de l’extraction de l’expertise, pour découvrir des connaissances, repérer des contradictions, des cas difficiles et des règles strictes.

cf. déduction, relation déductive

industrie du savoir
knowledge industry

Nouvelle industrie fondée pour l’instant sur les systèmes experts et qui donne lieu à des applications commerciales dans le traitement du langage naturel, de la vision artificielle et de la reconnaissance du discours. La connaissance y est employée en tant que valeur marchande, ou ressurce aussi importante que le capital ou l’information.

NOTA  L’industrie du savoir découpe certains secteurs de "l’industrie de la langue" et certains autres des "industries culturelles".

inégalité
inéquation
unequation

Expression dans laquelle on compare deux quantités inégales. L’inégalité se note par les signes "plus petit que", "plus grand que" et "pas égal à".

cf. identité

inférabilité
inferability

Capacité d’inférence d’un raisonnement ou d’un système logiciel.

p. ex. relation d’inférabilité

ant. non-inférabilité

inférence
inference

Dérivation de faits nouveaux à partir de faits établis.

p. ex. inférence forte, i. illogique, i. monotone, i. non monotone, ordinateur inférentiel, réseau d’inférence, schémas d’inférence

cf. déduction, induction, relation déductive

inférences logiques par seconde
LIPS
logical inferences per second
LIPS

Unité de mesure de la vitesse de raisonnement utilisée en intelligence artificielle pour évaluer les performances machine.

NOTA  Les multiples des LIPS sont les Klips, les Mlips et les giga-lips.

informalité
informality

En programmation automatique, erreur détectable par une analyse locale du programme comme, par exemple, une erreur d’orthographe.

cf. inconsistance

informatique symbolique
symbolic computing

Informatique non algorithmique, propre aux applications IA, basée sur la manipulation de symboles plus que sur le traitement numérique.

ant. informatique algorithmique

cf. alphabet de symboles, programmation symbolique, symbole, subsymbolique, système de symboles physiques

ingénierie de la connaissance
ingénierie de l’information

Voir génie cognitif
knowledge engineering
ingénieur de la connaissance
ingénieur du savoir

Voir cogniticien
knowledge engineer
ingénieur IA
Voir systémicien IA
AI system engineer
insatisfaisabilité
unsatisfiability

Présence de contradictions entre les contraintes régissant l’application d’une règle.

NOTA  "Insatisfiabilité" est à éviter.

ant. satisfaisabilité

insatisfaisable
unsatisfiable

Contradictoire. Se dit, en logique, d’une formule fausse par rapport à toutes les interprétations possibles.

NOTA  "Insatisfiable" est à éviter.

ant. satisfaisable

insécabilité
Voir indécomposabilité
indecompositionality
instance
instance

Constante, valeur d’une variable, ou exemple positif d’une classe d’objets.

p. ex. instance close, i. fondamentale, i. négative, i. positive, i. terminale, presque-instance

NOTA  dans un graphe conceptuel l’instance peut être un marqueur individuel.

instanciation
instantiation

Substitution d’une constance (instance) à une variable logique (symbole), d’un individu à un type, ou d’un objet (exemple) à une classe d’objets.

p. ex. instanciation de variables

NOTA  Néologisme créé par nominalisation de "instance", et non pas de "instant". L’orthographe "instantiation" est erronée en français.

cf. instance

instancier
instantiate

Substituer une constante à une variable logique, ou un exemple (cas concret) à une classe d’entités.

NOTA  Une formule logique est "complètement instanciée" lorsqu’elle ne contient pas de variables.

intégrateur
integrater

Opérateur d’un programme d’intégration récursif qui, à chaque étape de la décomposition d’un problème en sous-problèmes solubles, identifie les sous-problèmes non résolus et vérifie s’il peut les décomposer en problèmes plus petits. Dans l’affirmative, l’intégrateur les résout récursivement. Par extension, désigne le programme tout entier.

cf. testeur

intellectique
intellectronics

Domaine de recherches interdisciplinaires (science cognitive et génie cognitif) concernant l’analyse des processus cognitifs, la représention et le traitement du savoir, la modélisation du raisonnement, la perception et l’analyse de scènes, la compréhension et la production d’énoncés (oraux et écrits) exprimés en langue naturelle, et la simulation de ces phénomènes. Ouvert aux questions épistémologiques et aux applications concrètes, aux points de vue théoriques aussi bien qu’expérimentaux et techniques.

NOTA  Terme proposé en 1981 par Daniel Kayser lors de la création de l’Association pour la recherche cognitive et du lancement de la revue Intellectica. En 1987, J.-L. Vidick a proposé le terme dérivé "intellecticien".

cf. intelligence artificielle, intelligence logicielle, génie cognitif, science cognitive

intelligence adaptative
adaptive intelligence

Capacité d’un dispositif d’adapter son mode de raisonnement en fonction de changements imprévus dans la base de connaissances.

intelligence artificielle
IA
artificial intelligence
AI

Spécialité carrefour qui partage avec la psychologie, la linguistique, la philosophie, les sciences cognitives et les neurosciences, le champ d’investigation constitué par les mécanismes du raisonnement et les manifestations de l’intelligence humaine. À la différence des sciences cognitives classiques, l’IA ne vérifie pas ses modèles et théories des processus cognitifs sur les sujets humains, mais sur des programmes informatiques. L’ordinateur est en même temps le principal outil de recherche et l’objet de cette recherche, car l’IA développe toute une technologie de la connaissance (programmes et machines qui accomplissent des tâches nécessitant de l’intelligence).

NOTA  L’on distingue l’IA analytique (logique formelle, programmabilité, cognitivisme) illustrée par H. Simon, O. Selfridge et autres pères fondateurs de la discipline, et l’IA basée sur la perception et sur une conception holiste, globale de la connaissance (auto-organisation, connexionnisme) illustrée, entre autres, par D. Hofstadter et F. Varela.

cf. cybernétique, génie cognitif, néo-connexionnisme, science cognitive, système de symboles physiques

intelligence logicielle
software intelligence

Propriété des systèmes informatiques intégrant des techniques d’intelligence artificielle et du génie logiciel : l’intelligence est formalisée à l’aide des logiques classiques et non classiques, et intégrée aux logiciels.

NOTA  Néologisme créé en 1988 par Alain Bensoussan (Ilog-INRIA).

cf. génie cognitif, intellectique, programmation logique, programmation symbolique, représentation des connaissances

intelligence productique
manufacturing intelligence

Application des techniques IA aux technologies nouvelles de fabrication industrielle : robotique, machines-outils, gestion, conception et dessin assisté par ordinateur.

cf. mécatronique intelligente, robotique intelligente

intelligentsIA
communauté IA
AI people

Communauté de chercheurs qui se consacrent au développement de l’intelligence artificielle.

NOTA  Néologisme attribué à Jacques Pitrat au début des années 1980. La graphie "intelligentIA" a aussi été relevée.

intension
Voir compréhension
intension
intensionnel
intensional

Qui ne permet pas la substitution coréférentielle.

p. ex. énoncé intensionnel, sémantique intensionnelle, terme intensionnel

NOTA  Emprunté à l’anglais avec "intension" et "intensionnalité" vers 1920.

ant. extensionnel

cf. compréhension, logique intensionnelle

intentionnalité
intentionality

Qualité de ce qui est à propos de quelque chose. Caractéristique des états psychologiquers représentationnels tels les croyances, les désirs ou les angoisses, générés en rapport avec des objets ou des événements du monde réel. Selon le philosophe John Searle, l’intentionnalité échappe à la modélisation logicielle du comportement cognitif. Ses arguments sont vigoureusement rejetés par D. Hofstadter. Selon Newell, l’intentionnalité est une caractéristique intrinsèque du système symbolique physique.

cf. état cognitif, état expérientiel, état subdoxique, système de symboles physiques

interaction de contiguïté
interaction de voisinage
neighbor-neighbor interaction

Propriété des microprocesseurs d’une architecture cellulaire de communiquer seulement avec leurs voisins immédiats.

cf. architecture cellulaire

interactionnisme
interactionism

École de pensée dualiste, rivale de l’épiphénoménalisme, qui affirme que les événements mentaux ont des effets sur les événements physiques du cerveau.

ant. épiphénoménalisme

cf. épiphénomène

interaction vocale
dialogue vocal
vocal interaction
oral interaction

Communication établie entre l’homme qui parle à la machine et la machine qui parle à l’homme. Une autre possibilité se dessine déjà, l’interaction vocale machine-machine.

interactivité de réflexion
thought-provoking interaction

Interactivité homme-machine inspirée des jeux de stratégie, propre à l’EIAO et à certains jeux informatisés, qui procède par choix et décision. Particulièrement propice à l’aprentissage créatif et à l’intégration du savoir à l’expérience personnelle.

interactivité réflexe
reflex-triggered interaction

Interactivité homme-machine inspirée des jeux d’adresse et propre aux jeux informatisés, qui exige de réagir rapidement et simplement. Peu exploitée en EIAO.

interconnexion
interconnection

Mise en relation de plusieurs entités informatiques (acteurs, objets, neuromimes, ordinateurs), le fonctionnement de chacune dépendant de celui des autres et influant sur lui.

interfaçage SE-SGBD
ES-DBMS interfacing

Utilisation conjugée d’un système expert eseentiel et d’un système de gestion de base de données.

interneurone
interneurone

Neurone qui reçoit non pas des entrées sensorielles mais des impulsions d’autres neurones.

NOTA  On parle à ce propos de dynamique "interneuronale".

cf. neuromime

interprétation
interpretation

En logique propositionnelle, fonction qui associe à une proposition une valeur de vérité. Son domaine est l’ensemble de propositions et elle est étendue à l’ensemble des formules au moyen de tables de vérité. Une interprétation qui rend vraie une formule constitue un modèle de cette formule.

p. ex. domaine d’interprétation, interprétation autoépistémique, interprétation de Herbrand

NOTA  En Prolog, l’interprétation logique des clauses de Horn permet une lecture déclarative et une lecture procédurale de chaque instruction (ou clause).

interprète
understander

Programme ou machine qui comprend un langage évolué (Lisp, langage d’images, langage quasi-naturel) et dans certains cas le langage naturel sous ses formes parlées et écrites.

p. ex. interprète symbolique

NOTA  Le terme "interprète" est parfois utilisé comme synonyme de "moteur d’inférence" et même de "interpréteur microprogrammé". Toutefois l’évolution des "machines à comprendre" et la diversité des langages qu’elles utilisent semblent lui assurer une spécificité qui estompe ces emplois synonymiques.

cf. compréhension

interprète textuel
text understander

Logiciel d’interprétation d’un système intelligent utilisé pour le résumage, le paraphrasage et la génération de textes. Par extension, le système entier.

interpréteur
interpreter

Dans un moteur d’inférence, module qui enchaîne des inférences pour construire un raisonnement passant d’un fait initial à la conclusion. Parfois appelé "interpréteur de règles" ou "interpréteur de faits".

NOTA  Dans certains cas, le moteur d’inférence tout entier est désigné par le terme "interpréteur" et dans d’autres, par le terme "raisonneur". Ceci augmente la polysémie du terme "interpréteur" déjà utilisé en informatique classique pour désigner un programme interprétateur d’instructions. Ne pas confondre avec "interpréteur microprogrammé", ni avec "interprète". On dit que l’interpréteur "se déroule" et "engendre" des raisonnements.

cf. interprète, moteur d’inférence, raisonneur

interpréteur microprogrammé
micro-interpréteur
micro-interprète
firmware interpreter

Couche de logiciel implantée dans une mémoire très rapide et de petite taille sur laquelle les instructions du langage machine sont déjà interprétées en une suite de micro-instructions. En intelligence logicielle, l’interpréteur microprogrammé remplace le compilateur et permet d’intégrer, dans le matériel, des fonctions complexes réalisées auparavant par le logiciel. Les langages évolués sont ici Lisp, Prolog, Ada, etc.

NOTA  Extension du concept informatique "programme en langage machine qui décode directement les instructions d’un langage évolué sans l’aide d’un compilateur".

cf. machine-langage

interprète visuel
image understander

Logiciel d’interprétation d’un système IA spécialisé en perception visuelle par modélisation géométrique, représentation de connaissances et traitement cognitif. Il génère des interprétations de scènes à partir de données visuelles. Par extension, le système entier.

interprète vocal
speech understander

Linguisticiel spécialisé en reconnaissance et compréhension de la parole sous ses aspects phonétiques, phonologiques et prosodiques, morphosyntaxiques et sémantiques.

interrogateur-écran
silent-screen interviewer

Logiciel d’interrogation écrite affichée à l’écran.

ant. interrogateur vocal

interrogateur vocal
speech interviewer

Logiciel d’interaction vocale avec l’utilisateur.

ant. interrogateur-écran

interrogation vocale
Voir consultation vocale
oral query
interruptibilité
interruptibility

Capacité d’un système intelligent d’arrêter le raisonnement en cours si un événement plus urgent se produit qui pourrait mettre en cause les résultats de ce raisonnement, et de reprendre le raisonnement sans oublier où il en était.

ant. non-interruptibilité

cf. mémoire à long terme

intervention pédagogique
guidage tutoriel
coaching
tutorial coaching

Manifestation, par le module pédagogique, du suivi de l’apprenant. Elle peut prendre la forme du guidage discret ou du guidage normatif en fonction des performances de l’apprenant.

NOTA  L’adjectif "tutoriel" semble superflu à côté de "pédagogique" et "didactique" mais il appartient à une famille de dérivés assez productive en EIAO (tuteur, tutoriel, tutorat).

cf. guidage discret, tuteur créatif, tuteur directif

intractable
récalcitrant
intractable

Qualifie un problème difficile sinon impossible à résoudre parce qu’on ne lui a pas encore trouvé d’algorithme de résolution.

NOTA  L’emprunt "intractable" est à éviter. L’usage a déjà consacré "problème difficilement résolvable", "problème récalcitrant" et "problème insoluble".

ant. bien résolu, soluble

cf. incalculabilité, problème NP-dur

invocation de connaissances
K-invocation
knowledge invocation

Sélection, par le moteur d’inférence, de certains faits ou règles de la base de connaissances, nécessaires à la poursuite du raisonnement en cours.

itération
iteration

Répétition d’un cycle d’opérations.

p. ex. symbole d’itération

cf. récurrence

J

jonction de discontinuités
gap junction

Règle d’une grammaire discontinue.

cf. grammaire discontinue, discontinuité

justificateur
module d’explication mi-course
explanation facility
mid-run explanation feature

Module d’interface d’un système expert qui permet de relever l’ensemble des opérations menant à une conclusion (le savoir-comment) et aussi de l’expliquer (le savoir-pourquoi).

cf. explicabilité

K

kinase formelle
formal kinase

Modélisation neuromimétique d’une enzyme capable d’en activer une autre.

cf. synapse formelle

L

labilité
slipperiness

Caractère vague, nébuleux, instable d’un trait ou ensemble de traits permettant d’identifier un événement, objet ou situation.

langage-acteurs
actor-based language

Langage de représentation des connaissances au moyen d’entités appelées acteurs qui communiquent par envoi de messages.

cf. acteur, envoi de messages

langage applicatif
applicative language

Langage de programmation axé sur les résultats des calculs et non pas sur les détails du traitement.

cf. programmation applicative

langage-auteur
langage médiatique
authoring language

Langage comportant des instructions comparables à celles de BASIC, et des instructions spéciales pour la création de didacticiels classiques. Utilisé en EIAO pour la programmation d’éléments de cours sans recourir à un spécialiste de la programmation.

NOTA  "Langage médiatique" est peu usité.

cf. système-auteur

langage de consultation
langage d’interrogation
query language

Langage quasi-naturel que des utilisateurs non programmeurs peuvent utiliser pour demander des renseignements sur le contenu d’une base de connaissances.

cf. interrogateur-écran, interrogateur vocal

langage de la pensée
langage de l’esprit

Voir langage mental
mentalese
langage de propagation de
marqueurs
marker propagation language

Langage de représentation des connaissances basé sur les théories sémantiques de la mémoire (R. Quillian). Utilisé surtout pour des ordinateurs parallèles.

cf. propagation de marqueurs

langage d’images
langage iconique
image-driven language

Outil de communication homme-machine basé sur l’association iconique (image-idée). Chaque objet de pensée est représenté par un symbole donnant l’intuition de sa nature, voire de ses propriétés.

langage d’interrogation
Voir langage de consultation
query language
langage évolué
high-level language
HLL

Langage de programmation dans lequel une instruction de programme correspond à plusieurs instructions machine.

langage formel
formal language

Système de symboles assemblés en formules, énoncés, ou phrases par l’application de règles combinatoires.

NOTA  Les langages algorithmiques de Turing et de Gödel en sont des exemples.

cf. langage mental, langage naturel, langage quasi-naturel

langage hybride
hybrid language

Langage IA intégrant plusieurs paradigmes de programmation ou de représentation des connaissances.

langage IA
AI language

Langage de programmation qui traduit un mode de représentation de la connaissance en un code compréhensible par la machine.

langage iconique
Voir langage d’images
image-driven language
langage intermédiaire
Voir langage pivot
intermediate language
langage interprété
interpreted language

Langage directement exécuté par un interpréteur, tel Lisp ou Prolog, ce qui permet la mise au point interactive des programmes.

langage limité
restricted-syntax language

En traduction spécialisée par ordinateur, langage dont la syntaxe est contrôlée par de très fortes restrictions concernant le nombre de mots, le sens des mots définis, le style de rédaction.

langage médiatique
Voir langage-auteur
authoring language
langage mental
langage de la pensée
langage de l’esprit mentalais
mentalese

Selon J.A. Fodor, langage de la penseé individuelle, sans expression orale ou écrite, différent de tout langage naturel mais partageant avec eux les caractéristiques des fonctions expressives. Il déinit l’étendue et la limite de ce qui est concevable par l’esprit humain.

cf. langage d’images, langage formel

langage naturel
LN
natural language
NL

Langage tel le français ou l’anglais dont les règles sont déduites de l’usage courant d’une communauté socio-linguistique plutôt que fixées d’une manière formelle (logique, langages de programmation) ou artificielle (espéranto).

langage objets
langage orienté objets
LOO
object-oriented language

Langage de programmation tel LOOPS, SMALLTALK ou ZOO, qui structure les connaissances en entités appelées objets. Les caractéristiques (attributs) d’une situation concrète sont mises en correspodance avec celles décrivant un objet prototype présent en mémoire. La mise en correspondance progresse par inférence, par héritage de propriétés, et par contrôle des inférences (transmission de messages entre objets).

langage orienté tâches
task-level language

Langage IA tel Ada qui dispose à l’origine de fonctions de manipulations des tâches et d’interpréteurs appelés planificateurs de tâches pour les traduire en langages robotiques.

langage pivot
langage intermédiaire
intermediate language

En traitement du langage naturel, langage intermédiaire exprimant des structures conceptuelles que le linguisticiel pourra utiliser pour produire des expressions en langue cible quelle que soit la langue source.

cf. générateur, linguisticiel, traitement des langues naturelles

langage quasi-naturel
near-natural language

Langage de dialogue homme-machine ou machine-machine plus formalisé et plus limité que le langage naturel proprement dit.

NOTA  Les expressions "langage pseudonaturel" et "pseudolangage naturel" n’expriment pas cette notion avec la même précision.

cf. langage limité, langage naturel

langage robotique
robot-level language

Langage de rédaction des commandes instruisant un robot à extraire et interpréter les données fournies par ses capteurs afin de modifier son comportement en conséquence.

largeur d’abord
breadth first

Se dit d’une recherche ou d’une stratégie qui favorise l’examen de tous les successeurs frères avant de passer à leurs fils.

NOTA  Terme concurrencé récemment par "en largeur".

ant. profondeur d’abord

cf. recherche en largeur

lecteur optique intelligent
intelligent optical reader

En édition assistée par ordinateur, lecteur optique dont le numériseur est augmenté de reconnaisseurs et d’interpréteurs image-texte.

lecture vocale
text-to-speech generation

Lecture d’un texte introduit à l’écran, effectuée par une machine IA à synthétiseur vocal.

cf. sortie vocale

lemme
lemma

Fait, forme dont le contenu est identifié et admis pour la poursuite d’un raisonnement. En traitement de langages naturels, le lemme désigne aussi l’entrée de dictionnaire automatique.

NOTA  L’expression "lemmatisation conceptuelle" est dérivée de la première acception du terme, tandis que "concordance lemmatisée" dérive de la seconde.

les plus prometteurs
best-few

Se dit d’une recherche ou d’une stratégie de résolution définie uniquement en fonction d’un but à atteindre à partir d’un ensemble d’alternatives (noeuds) jugées capables de satisfaire aux conditions de terminaison.

p. ex. stratégie des plus prometteurs

linguisticiel
natural language understander

Logiciel de compréhension de langage naturel.

NOTA  Comme bien de ses confrères construits selon le modèle de "logiciel", ce néologisme suscite des réactions contradictoires. Pourtant, en 1986, G. Hottois employait déjà "linguisticisation".

cf. compréhension

linguistique informatique
linguistique mathématique
computational linguistics

Application de l’informatique et plus récemment de l’IA à la collecte des données linguistiques et à leur traitement. Les banques de données terminologiques et la traduction assistée par ordinateur IA en sont des exemples.

NOTA  L’adjectif "informatique" tend à remplacer "computationnel" dans des syntagmes tels "linguistique informatique" et "intelligence informatique".

LIPS
Voir inférences logiques par seconde
LIPS
lispien
Lisp-based

Qui est basé sur le langage Lisp.

lispien
Lisp writer

Rédacteur de programmes en Lisp.

lissage
smoothing

En reconnaissance et compréhension d’images, opération d’élimination des informations parasites par rajustements des pixels selon des formules préétablies.

p. ex. règle de lissage

NOTA  En construction de systèmes multi-experts, désigne par analogie la conciliation des différentes expertises.

liste
list

Séquence ordonnée et parenthésée d’atomes.

p. ex. corps de liste, liste conditionnelle, l. de listes, l. séquentielle, queue de liste, sous-liste, tête de liste

cf. alphabet de symboles

liste à plat
liste plate
flat list

Séquence non structurée d’éléments dans un ensemble.

cf. structure à plat

littéral (n.m.)
literal

Formule bien formée qui est un atome.

p. ex. littéral abstrait, l. concret, l. négatif, l. positif

cf. alphabet de symboles

LN
Voir langage naturel
NL
logiciel adaptatif
compliant software

Logiciel qui n’a pas besoin d’être rédigé en détail pour s’appliquer exactement à une situation, mais peut s’adapter à une variété d’événements imprévus.

logiciel anthropophage
logiciel cannibale

Voir antiprogramme
core cruncher
logiciel multilangage
multilanguage software

Logiciel réutilisable sur des machines IA construites pour des langages différents, des langages hybrides ou des dialectes d’un même langage.

cf. langage hybride

logiciel-outil
Voir outil de développement
software development tool
logiciel-outil spécialisé
Voir spécifique de développement
domain-specific development tool
logiciel parlant
logiciel sonore
logiciel vocal
talking software

Logiciel de synthèse de la parole.

logiciel programmable
programmable software
solft program

Logiciel intelligent capable de changer son comportement à partir de commandes spécifiques à un certain type d’application.

logiciel sonore
logiciel vocal

Voir logiciel parlant
talking software
logique classique
logique standard
classical logic
conventional logic
standard logic

Système de règles pour la manipulation de symboles en vue de la formulation d’énoncés qui fournissent la description exacte d’un modèle. La valeur de vérité de ces énoncés ne peut être que "vrai" ou "faux".

NOTA  Logique basée sur le principe de monotonie selon lequel si un ensemble de formules est inclus dans un autre, tout théorème déductible du premier, le sera aussi du second. La logique prédicative et la logique propositionnelle en sont des exemples.

Cf. alphabet de symboles, logique multivaluée, logique non classique

logique des ensembles flous
Voir logique floue
fuzzy logic
logique doxique
doxastic logic

Logique des croyances et des incroyances. Partie de la logique épistémique qui inclut les modes de "connaissance" et de "croyance".

cf. état subdoxique, non-croyance, espace de croyance

logique floue
logique des ensembles flous
fuzzy logic

Logique multivaluée, où les valeurs de vérité binaires "vrai" et "faux" sont remplacées par un degré d’appartenance (nombre réel entre zéro et un). Employée dans la formalisation du raisonnement analogique.

NOTA  Petit, jeune, nouveau, sont des exemples de concepts flous. A. Bonnet les définit comme des concepts pour lesquels le passage du VRAI ou FAUX est continu.

cf. ensemble flou, flou

logique intensionnelle
intensional logic

Logique des systèmes de croyances, de connaissances, de possibilités où la substitution coréférentielle n’est pas permise. Basée sur la distinction entre le caractère contingent de l’extension et le caractère permanent de l’intension. La logique de Montague en est un exemple.

cf. compréhension, extension, intensionnel

logique modale
modal logic

Logique dont les propositions expriment des raisonnements soumis aux modes de possibilité, d’impossibilité, de nécessité et de contingence.

p. ex. logique modale orientée objets

cf. logique non classique, mode, opérateur logique

logique multivaluée
multivalued logic

Logique à plus de deux valeurs qui permet l’expression des raisonnements sur des ensembles de valeurs de vérités multiples, non binaires. La logique floue, la logique probabiliste, la logique ternaire de Lukasiewicz et la logique quaternaire de Rescher en sont des exemples.

cf. logique floue

logique non classique
logique non standard
nonclassical logic
nonstandard logic

Toute logique qui s’éloigne du raisonnement catégorique, à valeurs de vérité binaires. Les concepts étudiés sont la possibilité, la nécessité, l’obligation, le temps, le savoir, la croyance. Les formules de ces logiques sont transformées par des opérateurs non définis en logique classique, tels "il est possible", "il a été vrai", "sait que", "croit que".

cf. aléthique, déontique, épistémique, mode

logique standard
Voir logique classique
standard logic
LOO
Voir langage objets
object-oriented language
lucarne
fenêtre de déduction
deduction window

En programmation Prolog, ensemble de tous les arbres possibles et imaginaires affectés aux variables d’un terme, à travers lequel on peut "voir" l’ensemble de faits spécifiés par les règles.

cf. affectation sylvestre

M

machine abstraite
abstract machine

Modèle théorique, dispositif mathématique abstrait.

cf. machine de Turing

machine à écrire vocale
voice-activated typewriter

Machine de traitement de texte pilotée par un système de reconnaissance vocale monolocuteur ou multilocuteur.

machine à intelligence
spécialisée

Voir machine IA
AI machine
machine à réduction
reduction machine

Machine symbolique telle MaRS (Toulouse) basée sur la programmation fonctionnelle qui permet la résolution de problèmes par le calcul-lambda et la logique combinatoire. Elle utilise des langages fonctionnels tels Lisp, et la programmation par réduction c’est-à-dire par application de fonctions sur des arguments.

NOTA  MaRS est fondée sur une architecture modulaire multiprocesseurs (parallélisme macroscopique) et une réduction parallèle de programmes traduits en graphes de combinateurs.

cf. programmation applicative

machine-base de connaissances
machine BC
knowledge-base machine
KBM

Machine capable d’emmagasiner des descriptions de connaissances, de les actualiser et d’en réduire les redondances. Elle dispose d’une véritable expertise sur le fonctionnement des systèmes experts et sa base de connaissances est centrée sur la résolution de problèmes universels.

machine de Boltzmann
Boltzmann machine

Ordinateur neuronal à réseau d’apprentissage conçu en 1984 par G. Hinton et T. Sejnowski. Chaque processeur calcule son état non sous forme déterministe mais probabiliste, ce qui permet d’introduire une part de hasard dans le processus. Le comportement du réseau est analogue à celui de l’évolution cinétique du gaz.

NOTA  Le nom de la machine est celui de Ludwig Boltzmann, physicien autrichien du XIXème siècle qui a étudié la dynamique selon une approche statistique. John von Neumann avait d’ailleurs prédit que l’ordinateur évoluera dans la voie de la thermodynamique, sous la forme dont Boltzmann l’entendait.

machine de Turing
Turing machine

Dispositif mathématique abstrait conçu en 1936 par le mathématicien britannique Alan Turing, pour exprimer la calculabilité symbolique de certaines classes de problèmes. Elle est capable de lire/écrire des informations unitaires au stade élémentaire de leur analyse logique, sur une bande idéale, en procédant case par case, et selon un ensemble fini de règles de transition.

NOTA  La machine de Turing a inspiré la conception des ordinateurs numériques des années 1940. Les travaux de son inventeur ont posé les fondements de la recherche en intelligence artificielle.

cf. machine universelle

machine de Turing
auto-explicative
self-interpreting Turing machine

Machine de Turing évolutive, non-programmable, ou tout au moins simulant des processus non programmables, que l’on espère possible de construire.

cf. autoréférence, non-programmabilité

machine en réseau
network-based machine
network interpreter

Machine IA construite sur le modèle du perceptron et basée sur la représentation des connaissances en réseaux sémantiques.

cf. réseau sémantique

machine évolutive
evolutionary machine

Machine IA du futur dont l’architecture non-programmable inclura du matériel dynamique, analogique et éventuellement chimique. Elle sera capable de traiter les caractéristiques ambigues de l’environnement et les processus adaptatifs simples.

cf. non-programmabilité

machine IA
machine intelligente
machine à intelligence spécialisée
AI machine
intelligent machine

Machine capable de percevoir son environnement et d’agir en conséquence, de raisonner, décider et résoudre les problèmes qui lui sont posés, et de communiquer en langage naturel avec ses interlocuteurs.

cf. ordinateur cognitif

machine-langage
language machine

Machine comportant, dans son matériel, un micro-interpréteur complet d’un certain langage de programmation. Du point de vue de l’utilisateur, le matériel exécute directement le langage évolué qu’il utilise. C’est ainsi qu’une machine-langage interprétant le langage Prolog est appelée machine-Prolog.

cf. machine Maia, machine Lisp, interpréteur microprogrammé

machine Lisp
Lisp machine

Machine-langage à architecture adaptée, spécifique du langage Lisp.

NOTA  Les machines Texas Explorer, Symbolics, Xerox, sont toutes des machines-Lisp.

machine Maia
machine pour applications IA
Maia
Maia machine
machine for AI applications

Prototype hybride, combinant une machine Lisp et une machine Prolog, qui dispose d’un système multitâche pour applications en temps réel. Considéré récemment pour des applications militaires et robotiques.

NOTA  Projet développé par le Centre national d’études des télécommunications (CNET) à Lannion et la Compagnie générale d’électricité (CGE) dans les laboratoires de Marcoussis.

machine multiprocesseur
machine parallèle
multiprocessor
non-von machine
parallel machine

Machine qui effectue certaines étapes du traitement, et parfois toutes les étapes, en parallélisme explicite. Son fonctionnement se rapproche de celui du cerveau humain.

ant. machine séquentielle, machine Von Neumann

machine parallèle de propagation
de marqueurs; MPPM
parallel marker propagation machine

Ordinateur massivement parallèle pour des applications IA en traitement de phénomènes linguistiques tels la désambiguïsation, la compréhension des noms composés ou les classifications taxinomiques. Dans une MPPM, les noeuds et les relations d’héritage sont implantés dans le matériel et représentent des marqueurs et des connexions assurant leur propagation.

machine pour applications IA
Voir machine Maia
Maia machine
machine programmable universelle
Voir machine universelle
universal machine
machine systolique
systolic machine

Machine multiprocesseur à configuration matricielle dans laquelle les donnés sont traitées par vagues successives, à la manière des systoles cardiaques.

NOTA  Au lieu d’implanter un processus systolique spécifique sur une puce sous forme d’automate d’états finis, la machine systolique traite différents processus systoliques sur un réseau de processeurs universels. Elle peut aussi combiner des puces systoliques et des processeurs systoliques universels.

cf. puce systolique

machine universelle
machine programmable universelle
universal machine

Machine abstraite inspirée des automates de Babbage, de Turing et de Church, dont la structure physique est fixe mais le comportement variable. Elle peut simuler le fonctionnement de n’importe quel mécanisme physique. Les programmes (suites de symboles physiques) stockés dans sa mémoire lui permettent de répondre à une stimulation externe en fonction de l’état dans lequel elle se trouve à un moment donné.

p. ex. machine de Turing universelle

cf. machine de Turing, ordinateur cognitif, système de symboles physiques

macro-adaptation
macroadaptation

En EIAO, mécanisme d’ajustement d’un didacticiel aux caractéristiques individuelles de l’utilisateur relevées en cours d’apprentissage. Il porte sur le choix d’un générateur de situations particulier en fonction des réponses fournies à l’occasion des situations précédentes ainsi que sur la décision de proposer à l’utilisateur certaines aides spécifiques.

NOTA  Mécanisme présent dans le didacticiel SAGESSE.

ant. micro-adaptation

macrocomposante EIAO
ICAI macrocomponent

Une des principales composantes d’un didacticiel intelligent que l’on peut subdiviser en micromodules ou composantes plus petites. Les macrocomposantes d’un tutoriel intelligent sont : le module expert, le module pédagogique, le modèle d’apprenant et le module d’interface.

cf. système d’EIAO, tuteur intelligent

macrolangage
macrolanguage

En EIAO, langage exprimant les connaissances d’une macrocomposante constituée de plusieurs modules experts.

cf. macromachine, méta-expert

macromachine
macromachine

Dans un ordinateur microprogrammé, machine définie par le code instruction également appelé macrocode.

ant. micromachine

Maia
Voir machine Maia
Maia machine
maillé
fat
tangled

Muni d’arcs hétérarchiques.

NOTA  Un arbre ou un graphe est dit "complètement maillé" lorsque tous ses noeuds peuvent être ateints à partir de n’importe quel noeud.

cf. arbre toouffu, graphe touffu

maintenance de la vérité
maintien vérifonctionnel

Voir conservation de la cohérence
truth maintenance
manipulateur de tâches
task handler

Interpréteur de programmes orientés tâches qui traduit des langages tels Ada en langages machine.

mappage
mapping

Conversion des éléments d’un système de représentation dans un autre sous forme d’algorithmes, d’heuristiques ou de tables. En traitement visuel, cette technique permet de "coller" une image sur un volume quelconque.

NOTA  Désigne l’action et son résultat.

cf. application, remappage

mappage topologique
topographic mapping

Représentation carctéristique de la plupart des structures neuronales sensori-motrices, dont on commence à peine à étudier la calculabilité.

p. ex. mappage topologique adaptatif

cf. topologie

mappe
Voir application
map
maquettage
skeletal prototyping

Par analogie à la réalisation de la maquette d’un livre ou d’un journal, conception d’un schéma de système expert prototype.

maquette
skeletal prototype

Par analogie au modèle réduit d’un tableau ou sculpture, schéma de logiciel prototype, souvent d’origine universitaire, à partir duquel on construit des prototypes avancés et des versions opérationnelles.

cf. version exécutable, version prototype

marqueur de contraintes
constraint marker

En problèmes d’optimisation, signe qui oriente fortement le diagnostic vers une certaine "région".

cf. propagation de contraintes, propagation de marqueurs

marqueur syntaxique
syntactic marker

En traitement du langage naturel, indication introduite après certains mots considérés pertinents syntaxiquement.

p. ex. marqueur d’arbre syntaxique, m. lexical

masque
mask

En reconnaissance de l’écriture, matrice de points représentant un motif qui peut se trouver dans une lettre. Le masque est déplacé sur toute la surface de la lettre à reconnaître afin d’y trouver le segment qui lui correspond.

matériel reconfigurable
reconfigurable hardware

Matériel dont on peut modifier la configuration à partir d’un terminal utilisateur, en isolant les éléments à réparer ou à modifier et en faisant fonctionner les autres éléments qui sont en état de marche.

cf. reconfiguration dynamique

matrice
matrix

En logique propositionnelle, formule ne comportant pas de quantification.

matriciel
array-

Relatif au calcul faisant intervenir les matrices (tableaux à deux dimensions).

p. ex. architecture matricielle, processeur matriciel

NOTA  Parfois employé comme synonyme de cellulaire.

matroïde
matroid

Couple formé par un ensemble fini et un ensemble non vide de parties de cet ensemble vérifiant certains axiomes.

p. ex. matroïde orienté

NOTA  Notion mathématique introduite en 1935 par Whitney et appliquée à la mise en équation logicielle des connaissances.

cf. monoïde

maximum local
local maximum

Le niveau le plus profond (ou le niveau d’hauteur minimum) sélectionné par une recherche. Le but ne sera pas atteint s’il se trouve au niveau 9 et que le maximum local est au niveau 7. Exemple d’impasse particulièrement frustrante lorsque la solution est en vue.

ant. minimum local

cf. hauteur, plateau, profondeur

mécatronique intelligente
intelligent mechatronics

Intégration de l’intelligence logicielle aux automatismes mécaniques et électroniques (machines outils à commande numérique, robots industriels, équipements bureautiques, médicaux, etc.).

cf. intelligence productique, robotique intelligente

mégapuce
megachip

Puce capable d’enregistrer plus d’un million de caractères, c’est-à-dire d’une capacité variant entre un et dix mégabits. Construite pour mémoires de masse à haute densité.

cf. puce intelligente, schizopuce, puce systolique

meilleur d’abord
meilleur en premier
best-first

Technique d’exploration d’un graphe qui permet de sélectionner un noeud en fonction d’une exigence d’optimalité qui n’implique pas nécessairement le moindre frais.

p. ex. recherche meilleur d’abord, stratégie meilleur premier, algorithme meilleur en premier

NOTA  Calquée sur l’anglais, l’expression "recherche du meilleur d’abord" tend à être remplacée par de tournures plus françaises : recherche du meilleur noeud, ou du meilleur candidat.

cf. deuxième-meilleur

mémoire à court terme
mémoire immédiate
short-term memory

Mémoire d’un moteur d’inférence incapable de travailler en continu : activé à un moment donné, il reçoit les données du problème à résoudre et, après avoir trouvé la solution, il oublie tout ce qui vient de se passer.

cf. non-interruptibilité

mémoie à long terme
long-term memory

Mémoire d’un moteur d’inférence capable de gérer son temps, d’être interruptible sans oublier la trace des opérations effectuées, et d’annuler toutes les inférences faites à partir d’une hypothèse qui s’est révélée fausse.

cf. interruptibilité

mémoire associative
associative memory

Mémoire d’ordinateur neuronal qui associe à une forme apprise, une autre forme identique ou qui lui ressemble de près.

NOTA  Ne pas confondre avec la mémoire associative de l’informatique classique.

cf. rédaction associative

mémoire dynamique
dynamic organisation memory
DOM
reconstructive memory

En compréhension de langage naturel, mémoire de travail qui change en fonction des nouvelles connaissances assimilées.

mémoire immédiate
Voir mémoire à court terme
short-term memory
mémoire de vocabulaire
vocabulary memory

Mémoire IA pour le stockage des caractéristiques de chaque mot défini durant la phase d’apprentissage.

NOTA  Parfois appelée "mémoire épisodique".

cf. apprentissage, vocabulaire de concepts

mentalais
Voir langage mental
mentalese
message
message

Requête envoyée par une entité (acteur, démon, objet, etc.). En représentation acteur, concept formulé par C. Hewitt en 1973, dans le programme Smalltalk. Les objets du programme sont représentés par des acteurs qui communiquent pas messages. Le message spécifie une fonction considérée "naturelle" dans la langue des locuteurs, sans référence au déclencheur interne. Les paquets de procédures (méthodes) activés en réponse au message appartiennent à l’ensemble des opérations prédéfinies sur l’arbre du destinataire.

cf. acteur, démon, méthode, pandémonium

métaconnaissances
metaknowledge

Connaissances portant sur l’utilisation d’autres connaissances et permettant à un système intelligent de découvrir des nouvelles connaissances.

métaconstruit
métaconstruction
metaconstruct

Objet de pensée portant sur d’autres objets de pensée.

cf. construit

métadialogue
metadialog

Dialogue de la machine IA avec le systémicien, portant sur le dialogue avec l’utilisateur.

méta-évaluation
meta-evaluation

Évaluation d’un programme IA sur des données symboliques ou partiellement spécifiées. Utilisée dans les systèmes de vérification, compréhension et amélioration automatique, dans les démonstrateurs de théorèmes et les synthétiseurs de programmes, et aussi dans la définition automatique des compilateurs.

méta-expert
module multi-expert
metaexpert
multiple-expert module
cooperative expert module

Macrocomposante d’un logiciel intelligent à haute performance constituée de plusieurs modules experts parmi lesquels on peut choisir le mieux adapté aux besoins d’un utilisateur.

NOTA  Le système WEST possède un tel module.

cf. micro-expertise, module expert

métagrammaire
metagrammar

Grammaire de métalangage.

cf. métalangage

méta-inférence
metainference

Raisonnement effectué à l’aide de métarègles, c’est-à-dire des règles portant sur l’utilisation judicieuse d’autres règles.

métalangage
metalanguage

Langage servant à décrire d’autres langages (formels ou naturels).

métalogique
metalogic

Relatif aux principes communs aux différentes logiques.

NOTA  En linguistique, J. Rey-Debove définit la métalogique (n.f.) comme métalangage des logiciens.

métanouvelle
metanovel

Nouvelle écrite par ordinateur.

métapreuve
metaproof

Démonstration de la prouvabilité d’une conclusion. Preuve de l’existence d’une preuve formelle distincte de celle-ci.

NOTA  La plupart des procédures de raisonnement automatique génèrent des preuves formelles non pas des métapreuves.

cf. prouvabilité

métaprimitive
metaprimitive

Primitive de métaconnaissances.

cf. primitive

métarègle
metarule

Savoir faire-faire d’un système intelligent. Granule de connaissances opératoires invoquée par accès associatif et susceptible de préciser la manière d’utiliser d’autres règles.

NOTA  Lorsque plusieurs règles sont satisfaites par la base de faits, les métarègles permettent de décider laquelle sera sélectionnée en premier.

cf. méta-inférence

métastratégie
metastrategy

Stratégie régissant le choix de stratégies.

métasymbole
metasymbol

Symbole propre au vocabulaire d’un métalangage, ou notation qui, sans appartenir à un langage, permet d’introduire les concepts et propriétés de ce langage.

cf. symbole, subsymbolique

méthode
method
program-valued attribute

En représentation par cadres, attribut qui prend pour valeur des programmes, ou la valeur de cet attribut elle-même.

NOTA  Désigne, chez certains auteurs, un paquet de procédures activées, qui sont pointées ou décrites dans un cadre.

cf. facette, attribut

MI
Voir moteur d’inférence
inference engine
micro-adaptation
microadaptation

En EIAO, mécanisme d’ajustement aux caractéristiques de l’utilisateur qui transmet au générateur de situations un certain nombre d’informations sous forme de règles, de nature à infléchir dans une mesure limitée le fonctionnement du générateur.

ant. macro-adaptation

microconnaissance
Voir micro-expertise
bite-sized knowledge
microdictionnaire
microdictionary

Petit dictionnaire automatique intégré à un didacticiel intelligent pour l’enseignement primaire et comportant des informations relatives à l’orthographe, à la phonétique et à la syntaxe de chaque entrée lexicale.

micro-expertise
connaissance parcellaire
microconnaissance
bite-sized knowledge

En EIAO, unité d’apprentissage du module expert ou du module pédagogique qui contrôle soit la découverte de nouvelles connaissances par l’élève, soit ses aptitudes à la découverte scientifique.

NOTA  Les microconnaissances du module pédagogique peuvent constituer une sorte de méta-expertise.

cf. méta-expert, module pédagogique

micro-interprète
micro-interpréteur

Voir interpréteur microprogrammé
firmware interpreter
microlangage
microlanguage

En EIAO, langage exprimant les connaissances d’un microexpert.

NOTA  En informatique classique, langage de microprogrammation.

micromachine
microprocesseur
microprocessor

Dans un ordinateur microprogrammé, machine définie par le microcode (code de micro-instructions). Dans une architecture cellulaire, processeur petit et simple.

cf. macromachine

micromonde
microworld

Modèle réduit d’un monde réel ou abstrait utilisé comme environnement d’apprentissage. La géométrie de la tortue (langage LOGO) en fournit un exemple.

micromoteur d’inférence
Mimi
microprocessor

Moteur d’inférence d’un microsystème intelligent.

microprocesseur
Voir micromachine
microprocessor
Mimi
Voir micromoteur d’inférence
microinferencer
minimax
minmax
minimax

Procédure de recherche par l’examen des pires conséquences d’une action (maximalisation) et le choix de l’action ayant les conséquences les moins préjudiciables (minimalisation).

p. ex. recherche minimax, procédure minimax

NOTA  En théorie des jeux, cette notion est parfois expliquée par les stratégies de deux joueurs appelés Min et Max. Elle a été proposée en 1945 par John von Newmann et Oskar Morgenstern comme solution théorique aux jeux de stratégie et à la démonstration automatique de théorèmes.

cf. alpha-bêta, négamax, delta-min

minimum local
local minimum

Le niveau le plus superficiel sélectionné pour une recherche (hauteur maximum).

ant. maximum local

cf. hauteur, piégeage, vallée

minmax
Voir minimax
minimax
mise à jour
Voir actualisation
updating
mise en boîte de l’expertise
mise en équation logicielle
formalisation des connaissances
knowledge canning
knowledge crafting

Formulation logicielle des connaissances de l’expert par le cogniticien. Deuxième étape du transfert des connaissances.

cf. duplication d’expertise, prise d’expertise

mise en poste restante
report de contraintes
constraint posting

Variante de la stratégie d’implication minimale qui permet de différer aussi longtemps que possible des décisions concernant des objets, même lorsque certaines de ces décisions sont interreliées.

mise en visibilité
stereo display

Restitution d’objets par synchronisation multimédia.

cf. restituteur

mnésique
mnestic

Relatif à la mémorisation.

p. ex. représentation mnésique, trace mnésique

modalité
modality

Propriété des logiques modales d’exprimer un mode.

NOTA  La modalité introduit la notion de point de vue, d’état relatif à la connaissance et à l’intention. Elle est exprimée par des verbes comme croire, connaître, se souvenir et vouloir, pouvoir, devoir. Sens différent de la modalité statistique.

mode
mode

Variation quantitative ou qualitative qui peut modifier un raisonnement. Les langues naturelles expriment les modes "possible", "nécessaire", "permis". La possibilité et la nécessité sont des modes aléthiques. La permission et l’obligation sont des modes déontiques. La connaissance et la croyance sont des modes épistémiques. Les modes temporels sont "parfois", "jamais", "souvent", "toujours".

NOTA  La logique modale étudie l’ensemble de ces modes. Dans un sens restreint elle se limite à la logique du possible ou aléthique. En informatique, ce terme a le sens "régime de fonctionnement".

cf. logique modale

mode inférence
inference mode

Mode opératoire d’un logiciel capable d’inférer des usages possibles de certains objets ou des buts et des motivations possibles de certains acteurs.

NOTA  Ici "mode" a le sens informatique de "régime de fonctionnement" d’un ordinateur ou d’un logiciel.

cf. mode paraphrase

modèle
model

Représentation approchée d’un processus, d’un concept ou d’un objet réel afin d’en étudier le comportement.

p. ex. modèle canonique, m. minimal, théorie des modèles

cf. formule bien formée

modèle cognitif partiel
Voir image cognitive partielle
overlay model
modèle comportemental
behavioral model
behavior model

En EIAO, représentation des comportements typiques de l’apprenant qui permet d’inférer les intentions de celui-ci à partir de la séquence de ses commandes.

p. ex. théorie des modèles comportementaux

modèle de l’apprenant
modèle de l’élève
profil de l’étudiant
student model
synthetic student

Composante d’un tuteur intelligent réunissant l’ensemble des informations sur l’élève.

cf. apprenant

modèle du domaine
Voir module expert
expert module
modeleur volumique
3-D modeler

En synthèse d’image, logiciel de modélisation tridimensionnelle.

modélisation
modelling

Établissement du modèle informatique d’un objet d’étude.

p. ex. modélisation de l’élève, m. d’ensembles flous, m. du raisonnement, m. formelle

modélisation cognitive
cognitive modelling

Représentation des processus cognitifs chez l’homme (perception, action, mémoire, raisonnement) en termes propres au traitement symbolique de l’information. Inclut la formalisation de la connaissance.

cf. mise en boîte de l’expertise

mode paraphrase
paraphrase mode

Mode opératoire d’un linguisticiel dont l’analyseur décompose les phrases en représentations conceptuelles, que le générateur exprime ensuite de diverses manières.

cf. mode inférence

mode quadrant
quadrant mode

Mode de transmission d’images basé sur la compression de l’information visuelle. L’écran est divisé en quatre fenêtres dont trois sont réservées à l’envoi de textes, graphiques et documents, tandis que la quatrième sert aux vidéoconférences.

modifiabilité
modifiability

Propriété d’un système intelligent évolutif de s’adapter aux changements de l’environnement sans être programmé pour le faire.

cf. non-programmabilité

modifiabilité graduelle
Voir gradualisme
gradual modifiability
modulaire
modular

Qui est agencé en modules, qui utilise des modules.

p. ex. architecture de système modulaire, a. macromodulaire, a. micromodulaire

modularisation
modularization

Caractère discret, relativement autonome et dynamique des composantes d’une base de connaissances (faits, règles) d’une architecture, d’un système de production ou d’un didacticiel intelligent.

p. ex. macromodularité, micromodularité

NOTA  Parfois employé en traitement du langage naturel comme synonyme de "granularité textuelle". La modularité de certains systèmes Prolog, c’est le droit de déclarer des micromondes indépendants.

module
module

Composante identifiable d’un système informatique, traitée comme un tout.

p. ex. micromodule pédagogique, module d’acquisition des connaissances, module multi-expert

cf. macrocomposante EIAO

module de diagnostic
Voir diagnosticien
diagnostician
module d’explication mi-course
module explicatif

Voir justificateur
explanation feature
module d’interface
interface module

Macrocomposante d’un didacticiel intelligent chargée des échanges avec l’apprenant et qui peut comporter un analyseur et un générateur en langage naturel.

module expert
modèle du domaine
expert module

Macrocomposante d’un didacticiel intelligent qui contient les connaissances du domaine et les mécanismes de résolution des problèmes proposés à l’apprenant.

module multi-expert
Voir méta-expert
multiple-expert module
module pédagogique
module tutoriel
pédagogue
tuteur
coach
coaching module
turoring model
tutor

Macrocomposante d’un didacticiel intelligent qui contient et gère les informations nécessaires au choix des interventions pédagogiques en fonction des informations fournies par le modèle de l’apprenant.

NOTA  Il serait préférable de réserver "tuteur" pour désigner le système complet.

module superviseur
Voir superviseur
supervisor
module tutoriel
Voir module pédagogique
tutorial module
modus ponens
modus ponens

Règle d’inférence de la forme : si A alors B; or A est vrai; donc B l’est aussi. Elle conclut toujours du vrai au vrai.

NOTA  En logique, appelée "règle de détachement". Signifie en latin "mode qui pose". Il existe aussi un "mode qui pose en supprimant" (modus tollendo-ponens) du type : ou A est vrai, ou B est vrai; or A n’est pas vrai; donc B est vrai.

modus tollens
modus tollens

Règle d’inférence de la forme : si A alors B; or B n’est pas vrai; donc A ne l’est pas non plus.

NOTA  Signifie en latin "mode qui supprime". Il existe aussi un "mode qui supprime en posant" (modus ponendo-tollens) du type : ou A est vrai, ou B est vrai mais pas les deux; or A est vrai; donc B n’est pas vrai.

monde
univers
world

Collection finie ou infinie d’objets individuels d’un même ordre dont on peut décrire les caractéristiques et les relations.

p. ex. monde aléatoire, m. conventionnel, m. fermé ou clos, m. meilleur, m. ouvert

cf. univers non structuré

monde des blocs
blocks world

En simulation du raisonnement, ensemble de cubes, de parallélépipèdes et de pyramides qui permet de modéliser les relations entre perception, pensée et action dans un cadre fortement simplifié.

monde possible
possible world

Ensemble d’événements "éventuellement vrais" (ceux qui auraient pu être faux si le monde avait évolué différemment); d’événements "nécessairement vrais" (ceux que l’on ne peut nier sans remettre en question la signification); d’événements "éventuellement faux" et d’événements "nécessairement faux". Ces quatre valeurs sont à la base de la logique quaternaire de Rescher.

p. ex. sémantique des mondes possibles

NOTA  Notion propre à la logique modale employée couramment en traitement sémantique de l’information où elle décrit un certain état du savoir à un moment donné. Une vérité nécessaire reste vraie dans tous les mondes possibles tandis qu’une vérité contingente peut s’appliquer à un des mondes possibles mais pas à tous.

moniteur d’exécution des plans
execute supervisor

Module superviseur dans un générateur de plans.

monoïde
monoid

Triplet formé par un ensemble partiellement ordonné M, une loi de composition interne associative définie sur M et un élément distinct de M.

p. ex. monoïde fini, m. libre, m. syntaxique

NOTA  Notion mathématique utilisée par H. Hastings pour expliquer les notions d’intelligence naturelle, d’autoréférence et d’apprentissage évolutif.

cf. matroïde

monolocuteur
single-speaker
speaker-dependent

Qui reconnaît et comprend les commandes vocales d’une seule personne.

ant. multilocuteur

cf. système monolocuteur, système multilocuteur, système omnilocuteur

monotone
monotonique
monotonic

Qui varie dans le même sens.

Qui assure que toute conclusion déduite de certaines hypothèses reste valide après tout ajout de nouvelles hypothèses.

p. ex. raisonnement monotone, règle d’inférence monotone

NOTA  "Monotonique" est à éviter. Il signifie, en linguistique, "qui n’a qu’un seul ton". L’adverbe correspondant à monotone est "monotonement".

ant. non monotone

monotonie
monotonicity

En mathématique, propriété d’une fonction qui varie dans le même sens. En logique, propriété du raisonnement logique ordinaire qui admet l’ajout de nouvelles connaissances mais ne tolère pas la remise en cause des connaissances déjà acquises.

p. ex. monotonie restreinte, condition de monotonie, principe de monotonie

ant. non-monotonie

monovalué
single-valued

Qui correspond à une valeur unique ou simple.

p. ex. attribut monovalué, fonction monovaluée

ant. multivalué

morphologie mathématique
mathematical morphology

Théorie mise au point pas J. Serra et G. Martheron qui permet de caractériser une forme par sa décomposition en formes géométriques simples (éléments structurants). Appliquée principalement en détection des contours et en squelettisation.

cf. détection de contours, squelette

mot connecté
mot enchaîné
connected word
word-in-sequence

À la différence de la parole continue, l’émission de mots connectés se distingue par l’articulation claire et lente des mots et la présence de pauses entre les propositions.

p. ex. reconnaissance de mots enchaînés

NOTA  Certains auteurs préfèrent "mots suivis" ou "mots en séquence".

cf. parole continue

moteur d’inférence
MI
inference engine

Composante d’un système IA, qui puise dans les unités de savoir-faire (règles) d’une base de connaissances, les interprète et les enchaîne selon des stratégies de contrôle variées jusqu’à satisfaire des conditions d’arrêt significatives (réussite ou échec).

NOTA  L’exécution du programme engendre des nouveaux faits qui s’ajoutent à la base de faits. Chaque cycle du moteur comprend les volets sélection et exécution des règles. Le cycle est répété jusqu’à l’atteinte du but ou l’épuisement des règles. Le moteur d’inférence peut avoir trois modes de fonctionnement : le chaînage avant et le chaînage arrière, ou un mélange des deux.

cf. chaînage arrière, chaînage avant, chaînage mixte, interprète, interpréteur, raisonneur, système expert

moteur nu
moteur d’ordre zéro
zero-degree engine

Schéma de moteur d’inférence exprimé dans un langage sans variables locales. Il ne sait appliquer que des règles établies une fois pour toutes, ce qui exclut, par exemple, le travail sur des ensembles flous.

NOTA  Le terme "moteur nu" a été créé en 1983 par Alain Bonnet. L’expression "moteur d’ordre 0+" désigne tous les moteurs qui autorisent la déclaration de variables (c’est-à-dire les moteurs d’ordre 1 ou 2). On dit aussi "moteur 0" et "moteur 1".

ant. moteur d’ordre zéro plus

cf. logique floue, monotone, ordre

mot isolé
isolated word

Mot prononcé entre deux pauses d’au moins 200 millisecondes. Objet de la reconnaissance vocale dans la plupart des systèmes de reconnaissance actuellement sur le marché.

cf. mot enchaîné, parole continue

moustaches de chat
capteur tactile
touch sensor
finger-touch sensor

Capteur qui mesure la pression du contact entre la main du robot et l’objet qu’elle tient.

NOTA  Parfois appelé "palpeur".

moyennage
averaging

Calcul des valeurs moyennes des attributs ou paramètres.

NOTA  Le verbe correspondant est "moyenner sur". On rencontre aussi l’expression "mise en moyenne".

MPPM
parallel marker propagation machine

Voir mahcine parallèle de propagation de marqueurs

multicritère
multicriteria

Qui considère plusieurs critères simultanément.

p. ex. décision multicritère, évaluation multicritère

multidimensionnel
multidimensional

Tridimensionnel et plus.

p. ex. graphe multidimensionnel, matrice multidimensionnelle

cf. donnée multidimensionnelle

multifenêtrable
window-

Relatif à l’affichage sur écran divisé en plusieurs zones.

p. ex. écran multifenêtrable

cf. mode quadrant

multigraphe
Voir graphe non orienté
multigraph
multihéritage
héritage multiple
multiple inheritance

Transmission de propriétés par groupes multiples dont certains peuvent être imbriqués dans d’autres ou partagés par d’autres. Par exemple "éléphant albinos" hérite à la fois les propriétés de la classe "albinos" et celles de la classe "éléphants".

NOTA  Le terme "multihéritage" date de 1988.

cf. héritage

multi-instanciation
multiple instantiation

Affectation, par un moteur d’inférence, de paramètres multivalués à un schéma avant son instanciation. Résultat de cette action.

cf. instance, instanciation

multilocuteur
multispeaker

Qui reconnaît et comprend les commandes vocales de plusieurs personnes dans une langue donnée.

ant. monolocuteur

cf. système monolocuteur, système multilocuteur, système omnilocuteur

multimédia
multimedia

Qui fait appel à plusieurs supports de diffusion massive de l’information (bandes magnétiquers, films, enregistrements de la voix, de la musique, d’images graphiques, etc.).

p. ex. banque de connaissances multimédia, formation multimédia à la carte, outil logiciel multimédia

multiparadigme
multiparadigm

Qui combine plusieurs modes de représentation et de manipulation des connaissances.

cf. environnement multiparadigme

multiréférentiel
multiple reference-

À plusieurs référents.

ant. monoréférentiel

multirésolution
multiresolution

À plusieurs résolutions possibles.

p. ex. algorithme multirésolution, image multirésolution, traitement multirésolution

multispectral
multispectral

Qui enregistre simultanément l’image d’une scène dans différentes bandes spectrales.

p. ex. analyse multispectrale, balayage multispectral

multitâche
multitask

Qui permet l’accomplissement concurrent ou l’exécution imbriquée de plusieurs tâches.

p. ex. moniteur multitâche-multiposte, robot multitâche, traitement multitâche

cf. tâche

multivaluation
multivaluedness

Propriété d’une entité multivaluée.

cf. valuation

multivalué
multivalued
many-valued

Qui correspond à, ou est déterminé par, plusieurs valeurs.

p. ex. paramètre multivalué

ant. monovalué

cf. logique multivaluée

N

n-aire
n-ary

Qualifie soit un objet ou une action composé d’un nombre quelconque de valeurs ou d’états distincts, soit une fonction ayant n paramètres.

cf. arbre, arité

navigation
navigation

Choix d’itinéraire de raisonnement, de résolution ou de déplacement en fonction des informations reçues à chaque état courant.

N-cube
N-cube

Cube à nombre quelconque de dimensions.

cf. architecture à hypercube, cube, hypercube

négamax
negmax
negamax

Variante de la procédure minimax appliquée aux jeux à somme nulle où un joueur gagne exactement ce que l’autre perd.

NOTA  L’expression "négamax" a été relevée dans Farreny (1987) et "negmax" dans Dominé (1988).

cf. alpha-bêta, delta-min, minimax

néo-connexionnisme
neoconnectionism

Courant de pensée dérivé du connexionnisme cybernétique, défini par D. Dennett comme la synthèse du parallélisme asynchrone, du hasard contrôlé par la température et de l’émergence statistique de symboles actifs.

NOTA  Parfois appelé "deuxième cybernétique" ou "néo-cybernétique".

cf. autopoièse, cognitivisme, connexionnisme, paléo-connexionnisme, traitement parallèle réparti

nettoyeur
ramasse-miettes
reclaimer
garbage collector

Programme qui récupère les cellules devenues inutiles d’une mémoire en vue d’une réutilisation ultérieure.

NOTA  "Nettoyeur" a pratiquement disparu de l’usage.

neural
Voir neuronal
neural
neuristor
neuristor

Ancêtre du neurone formel ou neuromime. Circuit électronique du perceptron de F. Rosenblatt, censé modéliser le neurone, apprendre et reconnaître des objets présentés devant un "oeil".

cf. cerveau

neuroinformatique
neurocomputing

Intégration des neurosciences et de l’informatique aux recherches en intelligence artificielle.

neurolinguistique
neurolinguistics

Étude des structures neuronales mises en jeu lors de la production de phrases.

neuromime
neurone formel
formal neuron

Processeur binaire très simple, qui peut prendre la valeur "1" ou "0" selon les signaux qu’il reçoit de ses homologues. Le lien d’un neuromime avec un autre est décrit par un coefficient numérique (poids synaptique). Si la connexion est excitatrice, sa valeur est positive. Une connexion inhibitrice reçoit une valeur négative.

NOTA  Neuromime (1987) est construit selon le modèle de "biomime". Le terme "neuronoïde" est aussi employé comme synonyme.

cf. cerveau, synapse formelle

neuromimétique
neuronique
neuronoïde
neuronal
neuronoid

Relatif au neuromime, au neurone formel.

NOTA  Le premier est construit selon le modèle de "biomimétique"; "neuronique" nous a été signalé par M. Sintzoff, et "neuronoïde" est employé par D. Andler.

cf. connexionniste, réseau neuromimétique, neuronal

neuronal
neural
neuronal
neural

Qui se rapporte aux neurones biologiques ou formels.

NOTA  En réalité, le terme "neuronal" tend à remplacer "neuromimétique".

neurone formel
Voir neuromime
formal neuron
neuronique
neuronoïde

Voir neuromimétique
neuronal
neuro-ordinateur
Voir ordinateur neuromimétique
neuronal computer
neurophilosophie
neurophilosophy

Perspective philosophique de l’IA en tant que science cognitive reliée à la philosophie de l’esprit et enracinée dans la neurophysiologie.

neuropsycholgie
neuropsychology

Étude des rapports entre des activités mentales et des structures cérébrales.

neuroscience
neuroscience

Science du cerveau, de la structure et du fonctionnement du système nerveux.

cf. cerveau

niveau des connaissances
knowledge level

Phase de formalisation des connaissances expertes lors de la conception d’un système expert. Le cogniticien distingue le niveau structurant qui définit le mécanisme générant la certitude, le niveau conceptuel qui détermine l’ensemble des concepts opératoires utilisés par l’expert, et le niveau cognitif qui correspond à l’ensemble des connaissances mises en oeuvre par l’expert.

cf. système de symboles physiques, système expert

noeud
sommet
node

Dans un graphe, extrémité d’un arc, point d’intersection de plusieurs arcs, ou point isolé.

p. ex. noeud d’inférence, noeud ET, noeud générique, noeud OU, n. ouvert, n. relationnel, n. référent, n. spécifique, n. terminal, n. virtuel

NOTA  On peut "flécher" les noeuds vers le haut ou vers le bas. Il y a des noeuds à "fléchage" double, à la fois vers le haut et vers le bas.

cf. arbre, arc, graphe, feuille, fils, racine, réseau sémantique

non algorithmique
nonalgorithmic

Qui ne suit pas une procédure de résolution pas-à-pas.

NOTA  La programmation classique est essentiellement algorithmique tandis que la programmation IA est surtout heuristique et symbolique.

ant. algorithmique

non contextuel
Voir acontextuel
context-free
non-croyance
disbelief

Absence de confiance dans une proposition, ou situation incertaine.

ant. croyance

cf. état subdoxique, logique doxique

non-dégradation
nondecay

Propriété d’une combinaison de coefficients de vraisemblance de préserver leur cohérence, même lorsqu’ils proviennent de plusieurs experts collaborant à la constitution d’une base de connaissances.

non-déterminisme
nondeterminism

Propriété d’une recherche d’opérer des choix en parallèle ou en séquence et de gérer des retours sur ces choix.

p. ex. machine non déterministe

cf. déterministe, non-monotonie, retour-arrière

non-focalisation
nonfocus

Absenceou insuffisance de focalisation.

ant. focalisation

non-interruptibilité
noninterruptivility

Caractéristique d’un moteur d’inférence ou d’un système intelligent qui ne dispose que d’une mémoire immédiate.

ant. interruptibilité

cf. mémoire à court terme, mémoire à long terme

non-modularité
nonmodularity

Absence ou insuffisance de modularité.

NOTA  Renvoyer une ambiguïté d’un sous-problème vers un sous-problème subalterne est un exemple de non-modularité.

cf. granularité textuelle, indécomposabilité, modularité

non monotone
non monotonique
nonmonotonic

Qui permet de raisonner en présence de connaissances évolutives : des déductions peuvent être invalidées par l’ajout de nouveaux faits ou hypothèses.

NOTA  L’emploi de "non-monotonique" est déconseillé.

non-monotonie
nonmonotonicity

Propriété des raisonnements évolutifs à partir d’informations incomplètes dont les valeurs sont attribuées par défaut. Celles-ci peuvent être remplacées lorsque des valeurs réelles apparaissent.

ant. monotonie

non planaire
nonplanar

Qui ne s’inscrit pas dans un plan à deux dimensions (longueur et largeur).

ant. planaire

cf. graphe planaire

non-programmabilité
nonprogrammability

Caractéristique des organismes biologiques composés de cellules, de réactions biochimiques contrôlant les cellules et d’enzymes contrôlant les réactions chimiques. Ces composants combinent des aspects tels la continuité, la bifurcation et la dépendance du milieu de manières qui rendent impossible la description algorithmique (programme) de leurs interactions potentielles.

NOTA  L’ordinateur intelligent, à structure programmable, n’atteindra l’adaptativité évolutive que dans la mesure où ses ressources de calcul serviront à simuler la non-programmabilité de la structure du cerveau humain.

ant. programmabilité

non spécialisé
Voir indépendant du domaine
domain-independent
notation
notation

Ensemble de symboles d’un langage formalisé, et structure de ces symboles.

NOTA  Plus particulièrement, symbolisme approprié à l’expression logique des énoncés et des opérations du calcul au moyen de préfixes comme le négateur, d’infixes comme les connecteurs binaires et de suffixes comme le symbole "prime".

p. ex. notation infixe, n. pointée, n. polonaise, n. préfixe, n. suffixe

cf. alphabet de symboles, connecteur, opérateur logique, système de symboles physiques

novices/experts
Voir experts/novices
expert/novice
nuée
plage
blob
clustering
region

En perception visuelle, neurones traitant le même attribut d’un stimulus, groupés dans des petits modules (colonnes, bandes, taches) du cortex visuel. L’information traitée dans ces modules est acheminée vers des aires associatives voisines selon un ordre de connexion précis. En traitement informatique d’images, région dont les pixels ont le même niveau de gris, ou des niveaux de gris similaires.

nuée dynamique
Voir agrégation conceptuelle
conceptual clustering
nullaire
zero-adic

Qualifie un opérateur à zero paramètre.

NOTA  Terme construit par analogie à unaire, binaire, ternaire, etc.

numériseur
serializer

En traitement visuel, module de conversion analogique-numérique de l’image en un certain nombre de points ou pixels et de degrés d’éclairement.

NURBS
Voir spline Nurbs
NURBS

O

objet
object

Entité physique ou conceptuelle décrite au moyen d’une collection de paramètres (attributs) et de règles ou procédures, qui lui est propre. Habituellement associé à d’autres objets en mémoire par des inférences symboliques ou relations.

p. ex. objet hiérarchique, o. instancié, o. primitif, o. structuré, représentation orientée objets

cf. acteur, cadre, classe d’objets, plan, schéma, tâche

ombrage
shading

En traitement tridimensionnel de l’image, technqiue de calcul qui permet d’appliquer une ou plusieurs sources de lumière sur une scène.

omniscience logique
logical omniscience

En logique propositionnelle, propriété d’un agent qui connaît toutes les conséquences implicites de ses propres croyances.

opérateur absorbant
absorption operator
aspiration operator

Opérateur de filtrage (symbole*) qui peut apparaître à n’importe quel endroit d’un filtre et qui est compatible avec n’importe quelle suite de listes ou d’atomes.

cf. A*

opérateur logique
logical operator

Connecteur tel OU, ET, OU-ALORS, SI-ALORS servant à construire des énoncés à partir d’autres énoncés. La valeur de vérité des nouveaux énoncés peut être calculée à partir de celle des énoncés de départ et du sens logique de l’opérateur.

p. ex. opérateur aléthique, o. déontique, o. lambda, o. logique primaire, o. modal, o. temporel

NOTA  Les opérateurs de la logique modale portent sur les formules logiques pour en modifier l’interprétation ou la programmation logique. Les opérateurs sont préfixés, postfixés ou infixés.

cf. alphabet de symboles, connecteur, notation, programmation symbolique

optimal
optimal

Meilleur possible en termes de coût de résolution ou de performance. Qui satisfait à l’exigence d’optimalité.

p. ex. graphe de densité optimale, modèle optimal, solution optimale

cf. sous-optimal

optimisation itérative
iterative optimization

Optimisation d’une recherche qui consiste à explorer partiellement l’ensemble de configurations possibles (circuits de graphe) en appliquant sur un circuit aléatoire une transformation génératrice d’un nouveau circuit, en comparant les longueurs des deux circuits afin de retenir le plus court et en répétant cette triple opération jusqu’à ce qu’aucune transformation ne produise de circuit plus court. En revanche, elle peut aboutir à des solutions de coût fort supérieur à celui de la solution exacte et être piégée dans un minimum local.

p. ex. optimisation itérative à grande échelle, o. itérative à temps fixe

cf. minimum local, piégeage

optimiseur
optimiser

Mécanisme logiciel qui permet d’accroître les performances d’un système.

cf. programmation continue

ordinateur bio-électronique
Voir bio-ordinateur
biocomputer
ordinateur biologique
wet machine
meat machine

Le cerveau humain. Il contient environ 10 milliards de neurones et chaque neurone comporte en moyenne 10 000 points de connexion (synapses) avec d’autres neurones, soit au total environ un million de milliards de synapses.

NOTA  Exemple de métaphore qui tend à rapprocher l’homme et la machine en "chosifiant" l’animé et en "personnifiant" l’inanimé.

cf. cerveau, ordinateur neuromimétique

ordinateur cellulaire
cellular computer

Ordinateur massivement parallèle organisé en réseau, qui peut prendre des dimensions considérables par intégration de processeurs élémentaires et propagation plane de l’information.

p. ex. ordinateur cellulaire monopuce

NOTA  Notion avancée en 1948 par John von Neumann qui visait le calcul de phénomènes biologiques tels l’auto-reproduction. Ses premières applications furent le "jeu de la vie", le "jardin d’Eden" et plus récemment, le "peloton d’exécution" autogéré. Un des plus récents ordinateurs cellulaires, GAPP a été commercialisé en 1985 aux États-Unis.

cf. architecture cellulaire, ordinateur massivement parallèle

ordinateur cognitif
cognitive computer

Ordinateur qui raisonne plus qu’il ne calcule, et cela à une vitesse parfois supérieure à celle des plus puissants calculateurs numériques.

NOTA  Désignation proposée par R. Schank en 1984 pour les machines IA évoluées.

ordinateur fractal
fractal computer

Machine connexionniste de l’avenir dont le matériel et le logiciel intégreront les principes du chaos fractal, du recuit, de la holographie et du magnétisme, et les acquis les plus récents des sciences cognitives et des neurosciences : les notions d’auto-similarité, d’auto-organisation, d’autoréférence et d’auto-apprentissage. L’intelligence d’une telle machine surgira de l’interconnexion de milliers d’attracteurs structurés en réseaux parallèles répartis.

NOTA  Terme proposé en 1988 par J.-Cl. Perez.

cf. autopoièse, fractal, ordinateur ondulatoire, ordinateur optique, réseau neuromimétique

ordinateur massivement parallèle
hyperordinateur
massively-parallel processing system
MPPS

Ordinateur comportant de nombreux processeurs travaillant en parallèle de façon intensive.

NOTA  Dans les revues de spécialité on trouve depuis 1984 l’expression "ordinateur ultraparallèle".

cf. parallélisme macroscopique, parallélisme microscopique

ordinateur neuromimétique
ordinateur neuronal
neuro-ordinateur
neuronal computer
neurocomputer

Ordinateur IA dont l’organisation s’inspire de la structure du cerveau humain : des neurones formels (neuromimes) sont interconnectés par des synapses formelles.

NOTA  La parenté avec les composants réels du cerveau humain est très lointaine. Les ordinateurs neuromimétiques les plus avancés contiennent des centaines de milliers de microprocesseurs et ne possèdent pas encore la faculté d’auto-organisation. M. Sintzoff a relevé le synonyme "ordinateur neuronique".

cf. autopoièse, ordinateur biologique, réseau neuromimétique, traitement parallèle réparti

ordinateur ondulatoire
ondulatory computer

Ordinateur neuronal dont la mémoire est douée d’auto-apprentissage et d’auto-organisation. L’information reçue par le système est structurelle (image), tandis que l’information perçue est une oscillation (mécanisme ondulatoire). Inspiré des travaux de Hinton sur les machines Boltzmann et de ceux de Conway sur les automates cellulaires.

NOTA  Terme proposé en 1988 par J.-Cl. Perez.

cf. auto-apprentissage, auto-organisation

ordinateur optique
ordinateur optronique
optical computer

Ordinateur où l’information est transmise par photons, plutôt que par électrons comme dans les ordinateurs classiques. Les propriétés de l’optique sont exploitées dans la réalisation des fonctions de base : communication, logique, mémoire, calcul.

p. ex. ordinateur optique neuronal

NOTA  Les recherches menées à l’université de Strasbourg et à California Institute of Technology visent trois objectifs : l’ordinateur optique, les réseaux neuronaux et la résolution de problèmes non formalisables (aléatoires), tels la reconnaissance d’un arbre ou d’un visage à l’aide de composants optiques arrangés en réseaux neuromimétiques.

cf. calcul optique

ordinateur vocal
talking computer

Ordinateur IA équipé d’analyseurs et de synthétiseurs de parole.

ordonnancement
scheduling

Opération qui concerne les problèmes visant l’optimisation d’un classement ou d’une série de combinaisons, tel le problème du voyageur de commerce.

p. ex. problème d’ordonnancement

cf. sériation

ordonnancement de tâches
task ordering
task scheduling

Filiation hiérarchique des tâches par un logiciel planificateur.

cf. planificateur, tâche

ordre
order

Degré de complexité d’une formalisation logique selon qu’elle accepte ou non les variables de prédicat. Il existe une hiérarchie des ordres tout comme il existe une hiérarchie des types.

p. ex. logique d’ordre zéro, l. du deuxième ordre, l. du premier ordre

NOTA  Les théories du premier ordre sont de loin les plus nombreuses parce qu’exprimées dans un langage formalisant la plupart des énoncés mathématiques.

cf. moteur nu, typage

ordre lexicographique
ordre LEX
lexicographic order

Ordonnancement décroissant d’un ensemble d’informations (faits, règles) selon l’ordre des éléments constitutifs de ces informations.

cf. stratégie LEX

organisation épistémologique
epistemological organization

Compilation des connaissances par décomposition en quanta élémentaires et par fusion, composition ou agrégation de ces quanta en conglomérats ou granules de dimensions et complexité variées constituant les composantes explicites d’un modèle donné.

cf. niveau des connaissances, structure des connaissances

orienté contraintes
constraint-oriented
constraint-driven

Qui ne contient que des conditions ou contraintes au lieu de spécifications directes ou attributs.

p. ex. base de connaissance orientée contraintes

cf. programmation orientée contraintes

orienté objets
object-oriented

Qualifie une technique de formalisation ascendante des connaissances qui remplace les concepts de "procédure" et "donnée" par ceux de "message" et "objet".

p. ex. programmation orientée objets, représentation orientée objets

NOTA  On dit parfois "centré objets".

cf. langage objets

orienté tâches
task-oriented

Qualifie une structure de représentation hiérarchisée des connaissances dans laquelle la communication repose sur l’accès à des données communes.

p. ex. programmation orientée tâches

cf. langage orienté tâches

outil de développement
outil logiciel
logiciel-outil
software development tool
knowledge engineering tool

Programme, progiciel, ou système conçu spécifiquement pour simplifier et accélérer la construction de logiciels et de systèmes experts.

NOTA  Ces outils comportent des stratégies de représentation des connaissances, d’inférence et de contrôle, ainsi que des structures de modélisation par classes de problèmes. Ils fournissent au développeur une quantité importante d’éléments préprogrammés qui seraient autrement écrits, vérifiés et corrigés pour chaque système expert. Notion générale qui inclut les environnements, les génériques et les spécifiques de développement, les générateurs de SE et les systèmes essentiels.

cf. boîte à outils, coordinateur

P

PA
Voir programme d’apprentissage
learning program
paire pointée
dotted pair

En syntaxe Lisp, couple d’atomes réunis par pointeurs.

cf. atome

paléo-connexionnisme
paleoconnectionism

Connexionnisme des premières années de la cybernétique, inspiré des travaux de A. Turing, J. von Neumann et N. Wiener, qui tente d’exprimer les processus de pensée à l’aide de mécanismes explicites et de formalismes logico-mathématiques. Les modèles neuromimétiques de McCulloch-Pitts en sont des exemples.

NOTA  Aussi appelé "première cybernétique" ou "paléo-cybernétique".

cf. cerveau, connexionnisme, néo-connexionnisme, science cognitive

pandémonium
pandemonium

Un des premiers modèles d’apprentissage-machine développé en 1959 par O.G. Selfridge. Un grand nombre de démons (processus de détection des traits significatifs d’une entrée en code Morse) accumulaient des informations sur chaque lettre et les "criaient" aux autres démons. Plus ils en apprenaient, plus fort ils criaient. Dans ce vacarme (pandémonium) certains démons étaient plus actifs que d’autres (appelés démons de donnée, démons de calcul et démons cognitifs). Le démon de décision le plus haut placé, les sélectionnait et désignait ainsi les lettres Morse qu’ils avaient reconnues.

NOTA  L’idée générale du pandémonium – distribution d’une tâche de traitement de l’information à un grand nombre de processeurs parallèles – est reprise aujourd’hui dans plusieurs modèles, dont celui des acteurs de C. Hewitt.

cf. acteur, agent, démon, règle démon, tâche

paradigme de consultation diagnostic-prescription
diagnostic/prescriptive consultation paradigm

Option de résolution de problèmes ordinaires qui exige que l’utilisateur identifie les symptômes ou les traits carctéristiques d’une situation ou problème donné afin d’en déterminer la meilleure solution parmi plusieurs. On la retrouve dans la plupart des systèmes experts et des outils logiciels.

paragrapheur de fonction
function paragrapher

Opérateur qui structure correctement les fonctions nommées en argument assurant ainsi une présentation claire du programme. Fréquent en Lisp.

parallélisation
parallelising

Adaptation de langages ou de logiciels aux possibilités des architectures parallèles.

parallélisme macroscopique
macromodular parallelism

Approche du traitement de l’information fondée sur le découpage explicite du travail à effectuer en modules relativement indépendants appelés tâches. Les tâches sont exécutées en parallèle par des processeurs symboliques. Se prète mieux que le parallélisme microscopique aux applications de l’intelligence artificielle où la modularité des connaissances permet et parfois exige le traitement parallèle.

p. ex. parallélisme algorithmique, p. géométrique, p. réplicatif

parallélisme microscopique
micromodular parallelism

Approche du traitement de l’information qui n’est pas fondée sur le découpage explicite du travail à effectuer en modules relativement autonomes. À l’intérieur d’un programme considéré comme un tout, des mécanismes complexes déterminent les relations de dépendance entre les actions élémentaires à effectuer et identifient les actions exécutables en même temps sur les processeurs disponibles.

paramétrable
paramétrisable
parameterable

Que l’on peut décrire au moyen de paramètres.

p. ex. stratégie tutorielle paramétrisable

paramétrage
parametering

Description mathématique simplifiée d’une forme à partir de ses attributs focalisateurs.

p. ex. paramétrage des moteurs d’inférence

paramètre
parameter

Variable à laquelle on assigne une valeur constante déterminée pour chaque cas particulier et qui, éventuellement identifie ce cas.

p. ex. paramètre pondéré

cf. attribut, focalisateur

paramétrisable
Voir paramétrable
parameterable
paramodulation
paramodulation

En calcul des prédicats, règle de production d’une formule nouvelle à partir de deux formules connues.

NOTA  Les preuves par paramodulation sont excessivement longues sauf pour les cas artificiellement simples.

paraphrasage-machine
automated paraphrasing

Développement explicatif d’une phrase par un programme d’interprétation textuelle.

cf. interprète textuel

parcours de connaissances
knowledge path

Suite de stratégies de contrôle des connaissances telle que déterminée par les métaconnaissances.

parcours de raisonnement
reasoning path

Trace de l’enchaînement des connaissances permettant de conclure.

cf. chemin de graphe

par défaut
implicite
default-

Supposé vrai tant que le contraire n’a pas été spécifié.

p. ex. mode par défaut, raisonnement par défaut

NOTA  En jargon juridique et en langue courante l’expression "par défaut" signifie "par contumace", "en l’absence de" (jugement par contumace). En informatique, cette expression subit une extension de sens plus qu’elle ne calque une forme étrangère. Le synonyme "implicite" est préféré à "par défaut" dans les syntagmes "option implicite" et "paramètre implicite".

cf. règle par défaut, valeur implicite

parent
père
parent
father

Le plus proche précurseur d’un noeud considéré.

cf. graphe

parenthésage
parenthesizing

Mise entre parenthèses d’une expression logique.

cf. alphabet de symboles

parenthésé
parenthesized

Mis entre parenthèses.

p. ex. expression parenthésée

parole continue
continuous speech

Suite de mots prononcés sans pause à l’intérieur d’unités discursives plus grandes.

parole discontinue
connected speech

Suite de mots connectés ou prononcés individuellement entre des pauses perceptibles de 100 millisecondes.

cf. mot connecté, mot isolé

parole électronique
parole synthétique
computer-generated speech

Aire de recherche en intelligence artificielle concernant la parole synthétisée par une machine IA spécialisée en acquisition et traitement numérique/analogique et symbolique du signal acoustique.

parsage
parsing

Analyse syntaxique d’une phrase selon les catégories de la grammaire qui les a générées et d’un vocabulaire afférent. La description structurale résultant de l’appariement entre composantes de la phrase et composantes de la grammaire est appelée "arbre de parsage".

p. ex. parsage conceptuel

NOTA  Selon A. Bonnet, "parsage" est plus précis et plus riche que le syntagme "analyse syntaxique". Il n’exclut pas l’utilisation d’informations sémantiques indispensables dans certains cas pour obtenir la meilleure structure interne de la phrase analysée. D’ailleurs cette structure peut être plus complexe qu’un arbre. Le terme anglais "parsing" est dérivé du latin "pars orationis". Selon les auteurs, on emploie aussi "analyse syntaxique" ou simplement "analyse".

cf. analyse structurale, grammaire

parseur
parser

En traitement du langage naturel, programme de parsage. Composante du linguisticiel.

p. ex. parseur acontextuel, p. ascendant, p. déterministe, p. de Marcus, p. transformationnel

NOTA  Lorsque le parseur ne traite que les informations syntaxiques, c’est un analyseur syntaxique. L’emploi de "parseur" n’est toutefois pas généralisé.

cf. analyseur, grammaire, traitement des langues naturelles

partage de tâches
task sharing

En conception IA, démarche qui permet au concepteur de faire les choix de base et au système IA de les articuler en éléments de solution que le concepteur pourra évaluer ultérieurement.

parti-pris
Voir biais
bias
partitionnement
partitioning

Regroupement de nodes et d’arcs dans des espaces d’états spécifiant la portée des différentes relations. Notion introduite par Gang Hendrix pour raffiner et enrichir celle de réseaux sémantiques.

p. ex. algorithme de partitionnement, partitionnement sémantique, réseau sémantique partitionné

cf. hypergraphe, réseau sémantique

pédagogue
Voir module pédagogique
tutor
pénétrance
penetrance

Mesure du degré de concentration d’une recherche vers l’atteinte d’un but, sans égarements coûteux. Elle permet de déterminer à quel point l’arbre de recherche est "allongé" plutôt que "maillé".

NOTA  Néologisme proposé en 1988 dans la traduction française des Principes d’intelligence artificielle de N. Nilsson.

cf. descente de plus grande pente

pensée
thinking

Selon A. Newell, processus calculatoire à l’aide de symboles physiques qui contrôle l’attention aux noeuds de la structure de connaissances (construit mental) d’un système intelligent.

Selon F. Varela, processus coopératif de création de sens dans un réseau auto-organisateur de constituants non intelligents dont l’interconnexion aléatoire massive permet l’émergence de l’intelligence.

cf. attention, auto-organisation, autopoièse, structure dissipative, système de symboles physiques

perception artificielle
perception-machine
machine perception

Aire de recherches IA consacrées à la modélisation par ordinateur du système sensoriel humain (vue, ouïe, odorat, toucher, goût) et de ses fonctions cognitives. Les sous-domaines le mieux développés actuellement sont la reconnaissance et la synthèse des formes visuelles et d’expression.

perceptron
perceptron

Automate de Rosenblatt (1958) constitué d’unités de traitement très simples disposées en couches interconnectées : les données sont introduites par la couche d’entrée et se déplacent à travers les autres couches suivant un sens unique. Le résultat du calcul est affiché par la couche de sortie.

père
Voir parent
father
perturbation
perturbation

En EIAO, représentation des comportements erronés possibles dans le modèle d’apprenant en tant que déformation d’une connaissance ou d’une règle correcte, qui est normalement suivie d’une rectification.

NOTA  Notion inspirée des travaux de Piaget, Papert et Winograd reprise par l’étude néo-connexionniste de la résolution de problèmes et de la créativité. Dans les systèmes autopoiétiques de Varela la perturbation fait sauter le système d’un état stable vers un autre état stable. En quelque sorte elle lui fait découvrir un nouvel état interne qu’il pouvait ignorer.

cf. apprentissage, auto-organisation, autopoièse, rectification, structure dissipative

piégeage
trapping

Risque de l’optimisation itérative d’aboutir à un minimum local ou à un circuit dont tous les circuits voisins accessibles par la transformation utilisée sont de longueur supérieure. L’algorithme de Metropolis permet de sortir des minima locaux.

cf. impasse, maximum local, minimum local, optimisation itérative

pilotage à la voix
Voir commande vocale
voice-activation
piloté à la voix
Voir commandé à la voix
voice-activated
piocheur
hacker

Informaticien qui passe tout son temps à sonder les possibilités de l’ordinateur. Certains s’en servent à mauvais escient (sabotage, piratage informatique). Pour d’autres, dont une partie de l’intelligentsIA, le piochage est un mode de vie qui a développé sa propre culture et son propre langage.

plage
Voir nuée
blob
plan
plan

Liste de sous-problèmes primitifs résultant des décompositions successives d’un problème à résoudre.

p. ex. plan conditionnel, p. non linéaire, p. partiellement ordonnée, génération de plans, représentation de plans

planificateur
planner

Programme générateur d’énoncés d’action à partir d’une base de tels énoncés et d’un but déterminé. L’exécution du programme engendré conduit le système d’un état initial à l’état-objectif.

p. ex. planificateur de tâches, p. d’histoires, p. hiérarchique

cf. critique, génération

planification adaptative
adaptive planning

Suite ordonnée d’actions à entreprendre en vue d’atteindre un but déterminé à partir d’un ensemble d’énoncés appariés à des situations nouvelles.

NOTA  Le terme "planification" n’est pas toujours préféré à l’emprunt "planning".

cf. anticipation

plateau
plateau

Région plane d’un espace de recherche que l’on peut rencontrer durant une escalade, dans laquelle tout un ensemble d’états connexes ont la même valeur. Aucune comparaison locale n’aidera à déterminer la meilleure direction à suivre. C’est une impasse de laquelle on peut sortir en sautant dans une autre région de l’espace de recherche.

cf. escalade, crête, impasse, circonscription

plausibilité
vraisemblance
plausibility

Caractère d’un fait, d’une règle ou d’un événement que l’on peut admettre comme vrai sans grand risque d’erreur. Les formules de manipulation des plausibilités n’ont pas de justification mathématique. Les événements reçoivent des coefficients de vraisemblance dont la valeur varie entre -1 (certitude que l’événement est faux) et +1 (certitude qu’il est vrai). Le zéro traduit l’incertitude.

NOTA  Concept très proche de celui de "certitude" mais distinct de "probabilité".

cf. certitude, croyance, incertitude, probabilité

plus proche voisin
PPV
nearest-neighbor

Critère d’exploration d’un espace d’états par sélection du successeur le plus proche du noeud développé à chaque pas de raisonnement.

poids synaptique
synaptic weight
intraneural weight

Valeur des connexions neuromimétiques représentées par l’attracteur.

cf. efficacité synaptique

pointeur
pointer

Type de donnée dont la seule fonction est de désigner une autre information reliée logiquement à une troisième. Par exemple, dans une cellule Lisp, second élément qui relie sa cellule à une autre cellule.

pointeur conceptuel
key idea pointer

Élément d’un moteur d’inférence qui indique l’emplacement d’une donnée de la base de faits à l’extérieur d’une représentation formulée en règles.

point-selle
saddle point
stable-state point

Point le plus stable d’une ligne de plus grande pente.

cf. calcul collectif, fonction énergie, vallée

polymorphisme
polymorphism

En progrmmation orientée-objets, capacité d’un opérateur d’envoyer le même message à plusieurs types d’objets et de recevoir leurs réponses appropriées.

En programmation fonctionnelle, capacité d’une fonction de recevoir des paramètres dont les types sont des instances d’un type paramétré.

cf. ensemble polymorphe

pondération de vraisemblance
plausibility weight

Valeur, degré, coefficient, poids, pourcentage ou taux qui mesure le bien fondé d’un fait, d’une relation ou d’une conclusion.

cf. coefficient d’incertitude, degré de confiance

portabilité des connaissances
Voir duplication d’expertise
expertise portability
possibilisation
possibilitation

Inférence dérivée d’une relation logique modale.

p. ex. règle de possibilisation

NOTA  Notion avancée au début des années 1980 par McDermott et Davis.

poste de travail lexicographique
lexicographic workstation

Microordinateur spécialisé à l’acquisition des données terminologiques et à la gestion des fonds documentaires.

poste opérateur vocal
voice-operated workstation

Poste de travail qui associe reconnaissance et synthèse de la parole.

postsynaptique
postsynaptic

Relatif à l’activité neuronale se déroulant à la sortie d’une synapse.

p. ex. activité postsynaptique, potentialisation postsynaptique

pourcentage de certitude
taux de confiance
confidence value

Pondération de vraisemblance exprimée en pourcentage et variant entre 0 % (certitude de fausseté) et 100 % (certitude de vérité).

cf. coefficient d’incertitude, degré de confiance

PPV
Voir plus proche voisin
nearest-neighbor
précognition
prescience
precognition

Faculté ou action de prévoir des événements à venir.

cf. prédictif

préconception
Voir idée préconçue
preconception
précondition
precondition

Assertion caractérisant l’état d’un programme avant l’exécution. La précondition est exprimée en termes de propriétés, de variables et de relations.

p. ex. précondition de règle, report de préconditions, valeur de précondition

précurseur
prédécesseur
antecedent

Dans un graphe orienté, extrémité initiale d’un noeud développé.

cf. graphe

prédicat
predicate

Partie d’une expression qui affirme une relation ou un état à propos d’une autre partie (terme) de la même expression.

p. ex. prédicat d’entrée-sortie, p. prédéfini, p. récursif, règle d’abandon des prédicats

NOTA  En logique classique l’affirmation est du type "il est vrai" ou "il est faux". En logique non-classique elle prend diverses formes telles "il est possible", "il a été vrai" ou "croit que", "sait que". Les systèmes experts contiennent des prédicats en mode vérification et des prédicats en mode action.

cf. alphabet de symboles, quantification

prédicat de contrôle
prédicat d’élagage
cut-off predicate

Prédicat qui permet d’ignorer des branches potentielles dans un graphe de résolvants.

NOTA  "Prédicat d’élagage" est signalé par M. Sintzoff.

cf. alpha-bêta, élagage

prédicatif
predicative

Relatif au calcul ou à la logique des prédicats.

p. ex. constante prédicative, forme prédicative, langage prédicatif, syntaxe prédicative

prédicteur
predicter

En vision artificielle, opérateur qui attribue la valeur d’un pixel à partir de celle de ses voisins.

prédictif
predictive
expectation-driven

Qui exploite les données disponibles pour formuler des hypothèses sur des événements prévisibles et pour déclencher des actions visant à les confirmer, infirmer ou contrôler.

p. ex. calcul prédictif, raisonnement prédictif, reconnaissance prédictive

cf. précognition

prédiction linéaire
linear prediction

En reconnaissance de la parole, anticipation de la valeur du signal sonore à partir de la combinaison linéaire d’un certain nombre d’échantillons précédents.

p. ex. code de prédiction linéaire

préfiltrage
prefiltering

En reconnaissance et synthèse de l’image, calcul approximatif des valeurs d’une image à numériser. Fait partie du prétraitement.

cf. filtrage, numériseur, restituteur

préfixe
prefix

En logique propositionnelle, suite finie de quantifications qui précède la matrice d’une force prénexe.

cf. forme normale prénexe, quantification, matrice

prémisse-conclusion
premise-conclusion

Structure d’une règle de production du type "si A alors B" où A est la prémisse ou proposition placée au début du raisonnement et B est la conclusion qui en découle.

p. ex. prémisse majeure (tout homme est mortel), prémisse mineure (Socrate est un homme), conclusion (Socrate est mortel)

cf. action, antécédent, modus ponens, règle de production

prescience
Voir précognition
precognition
presque-instance
Voir quasi-instance
near-miss counter-example
presque optimal
quasi-optimal
near-optimal

Qui est proche de l’optimum escompté mais reste en deçà.

p. ex. chemin presque optimal, solution quasi-optimale

NOTA  L’adverbe "quasi" l’emporte de loin sur "presque" dans des constructions adjectivales comme celle-ci, tandis que "presque" l’emporte dans les constructions nominales telles "presque-instance".

cf. optimal, sous-optimal

présynaptique
presynaptic

Relatif à l’activité neuronale se déroulant à l’entrée d’une synapse.

p. ex. activité présynaptique, inhibition présynaptique

ant. postsynaptique

prétraitement
preprocessing

Contrôle des connaissances déclaratives et opératoires préalablement à l’interprétation automatique.

cf. préfiltrage

preuve de théorème
preuve formelle
démonstration de théorèmes
theorem proving

Suite d’applications de règles d’inférence conduisant depuis les axiomes à un théorème. Par extension, représentation graphique d’une telle suite.

p. ex. preuve automatique, p. par l’absurde, p. par réfutation, p. par résolution

cf. démonstrateur

prévoir-générer-tester
plan-generate-test

Combinaison de la méthode de résolution "générer-et-tester" et de la méthode de planification par satisfaction de contraintes, pour produire des listes de sous-structures recommandées et contre-indiquées. Permet d’éviter les explosions combinatoires qui peuvent surgir lors de l’application du principe "générer-et-tester".

cf. critique, générer-et-tester, planificateur

primitive
quanta élémentaires (plur.)
knowledge primitive

Élément significatif insécable d’une unité de savoir (objets, faits, attributs, granules, messages, références, règles, etc.). La représentation par objets distingue les primitives de représentation (classe, objet, attribut, valeur) des primitives d’inférence et de contrôle des inférences (héritage, envoi de message).

p. ex. primitive canonique, p. d’image, p. d’objet, p. récursive, quanta élémentaires de savoir

cf. fragment de savoir

primitive d’armement
primitive de mise à feu
rule-firing primitive

Primitive d’inhibition ou de validation d’une règle.

NOTA  Le terme "primitive de mise à feu" est proposé par Ch. Pellegrini.

principe de résolution
resolution principle

Principe dû au mathématicien français Jacques Herbrand, repris et programmé par Alan Robinson, qui systématise le raisonnement par l’absurde pour déterminer la vérité d’une assertion.

prise d’expertise
expertise extraction

Première étape de la duplication d’expertise par systèmes experts. Elle consiste en une série d’entrevues avec des experts d’un domaine au cours desquelles le cogniticien circonscrit le domaine d’étude, établit le vocabulaire technique permettant de décrire les situations envisageables et pose les problèmes à résoudre. Il note les tâtonnements, les erreurs et les auto-corrections des experts et dégage les noeuds de leur raisonnement. Le savoir extrait à cette étape sera formalisé et modélisé à la suivante.

NOTA  Le calque "élicitation" est superflu, puisqu’il y a "sollicitation". Parfois appelée "extraction". Tous les auteurs ne la distinguent pas de "l’acquisition des connaissances".

cf. duplication d’expertise, mise en boîte de l’expertise

probabilité
probability

Chance qu’un événement ait lieu, qu’un fait se produise.

p. ex. calcul de probabilités

cf. certitude, plausibilité

problème NP-complet
NP-complete problem

Problème de coût NP (non primitif) tel que s’il admet un algorithme déterministe polynomial, alors tout problème de coût NP en admettra un.

problème de coût NP
NP-cost problem

Problème difficile (non primitif) dont la résolution est possible par un algorithme non-déterministe de complexité polynomiale ou par un algorithme déterministe de complexité exponentielle.

cf. problème P, semi-décidabilité

problème du décor
frame problem

Problème qui apparaît lorsqu’un système aboutit à certaines conclusions dans une situation particulière puis, lorsque la situation change, doit déterminer quelles conclusions restent valides et font ainsi partie du "décor".

NOTA  Néologisme relevé par M. Manago. Charniak et McDermott reconnaissent l’ambiguïté du terme anglais. Dans ce cas, il n’a rien à voir avec les cadres de Minsky, mais renvoie par analogie aux films de dessins animés où les personnages évoluent dans un décor qui change peu d’une image(frame) à l’autre. Or une règle de format STRIPS, par exemple, traite la plupart des formules bien formées d’une description d’état comme un "décor fixe". Ne pas confondre avec le concept "décor" chez R. Schank.

problème NP-dur
NP-hard problem

Problème qui est au moins aussi difficile à résoudre qu’un problème NP-complet. Il peut être plus difficile à résoudre.

cf. indécidabilité, intractable

problème P
problème primitif
P problem

Membre d’une classe de problèmes résolvables par un algorithme déterministe polynomial (non exponentiel), tels certains problèmes sur les ensembles ou sur les graphes : tests de connexité, recherche de chemin, détermination des poids recouvrants.

cf. couplage de poids maximal, couplage de poids minimal, recouvrant

procéduralisation
proceduralization

Forme de compilation des connaissances par conversion d’une information déclarative générale en règles de production spécifiques, applicables à une classe donnée d’objets.

procéduraliste
proceduralist

Adepte de la représentation de connaissances sous forme procédurale où tout contrôle, raisonnement, ou connaissance factuelle est codé et figé dans un langage de programmation.

ant. déclarativiste

cf. procéduralisation

procédure
procedure

Connaissance opératoire désignée explicitement, par son nom et non par son contenu, pour indiquer l’ordre d’application des règles. En programmation applicative, synonyme de fonction.

p. ex. procédure d’affectation, p. de consultation, p. de généralisation, p. de preuve semi-décidable, p. de remplissage de rôle thématique, p. récursive

NOTA  À la différence des algorithmes, les procédures fournissent toujours la réponse si celle-ci est positive, mais pas toujours si elle est négative.

cf. algorithme, démon, règle d’inférence

procédure câblée
wired procedure

Stratégie de raisonnement associée à la reconnaissance de cas types, mieux maîtrisée par les experts que par les novices. Les novices font appel à un nombre très limité de procédures câblées. Lorsqu’un problème à résoudre ne peut être assimilé à un cas type, les novices utilisent des procédures locales, agissent au coup par coup, sans relation avec le but à atteindre qui n’est pas spécifié.

cf. câblage neural, experts/novices

procédure constructive
construction procedure

Procédure d’énumération et de vérification des solutions possibles qui progresse en éliminant des alternatives implausibles et en réduisant l’ensemble de solutions probables.

procédure déclarée
declared procedure

Procédure dont certaines propriétés sont à priori vérifiées (conclusion, type de sortie, etc.).

procédure domestique
housekeeping procedure

Procédure qui ne contribue pas à la solution d’un problème mais est nécessaire à la bonne marche d’un système (nottoyage de la mémoire, insertion de constantes, ajustement de paramètres, assignation d’adresses).

cf. démon, règle d’inférence

procédure si-ajoutée
if-added procedure

En représentation orientée-objets ou schémas, information opératoire associée à une structure déclarative, décrivant ce qu’il faut faire lorsqu’une condition est remplie. Très proche de la notion de démon.

cf. cadre, démon

procédure si-requise
if-needed procedure

En représentation orientée-objets ou schémas, information opératoire associée à une structure déclarative, décrivant ce qu’il faut faire pour satisfaire à une condition si elle est exigée.

cf. cadre, démon

profil d’étudiant
Voir modèle d’apprenant
student model
profondeur
depth

Mesure des niveaux d’un graphe ou d’une hiérarchie, en comptant à partir de la racine. Le noeud racine est de profondeur zéro.

p. ex. profondeur limite, p. maximale, p. minimale

cf. hauteur, pénétrance

profondeur d’abord
depth-first

Qui favorise l’examen du successeur le plus récemment développé.

p. ex. exploration en profondeur d’abord

NOTA  Remplacé de plus en plus par "en profondeur".

ant. largeur d’abord

cf. recherche en profondeur

profondeur de liste
list depth

En Lisp, rang maximum auquel se placent les éléments d’une liste.

progéniture
Voir fils
offspring
progiciel parlant
talking software package
speech-based package

Progiciel de micro-ordinateur à synthétiseur vocal.

programmabilité
programmability

Propriété de tout système conforme à la théorie des automates, dont le comportement est généré par un ensemble fini de règles bien formées.

ant. non-programmabilité

programmateur
automatic programmer

Logiciel de programmation automatique en langage naturel ou quasi-naturel.

cf. apprenti-programmeur, programmation automatique

programmation applicative
programmation fonctionnelle
applicative programming

Programmation IA qui favorise la récursivité et les fonctions aux dépens des instructions d’affectation. Les programmes y sont définis par composition de fonctions mathématiques élémentaires.

cf. machine à réduction

programmation automatique
automatic programming

Programmation où l’intervention humaine se limite à l’indication des objectifs à atteindre ou des actions à réaliser, laissant à la machine les détails de l’élaboration du programme et de son exécution.

NOTA  Application de l’inférence inductive.

cf. programmateur, synthèse de programmes

programmation continue
continuation programming

Technique de programmation IA qui permet de sauvegarder les points de décision afin de pouvoir y revenir lorsque le choix initial se révèle être une impasse.

NOTA  Variante signalée par M. Sintzoff : programmation par continuation.

cf. interruptibilité, mémoire à long terme, mémoire à moyen terme

programmation dynamique
dynamic programming

En reconnaissance vocale, programmation algorithmique qui détermine l’appariement optimal des différentes prononciations d’un mot par le même locuteur et l’écart entre leurs images acoustiques. Utilisée par les chercheurs soviétiques (Vintsjuk, Slutsker) et japonais (Sakoe, Chiba).

programmation fonctionnelle
Voir programmation applicative
applicative programming
programmation logique
logic programming

Programmation basée sur la logique propositionnelle et la logique prédicative ou une extension de celles-ci.

p. ex. principe de progrmmation logique

NOTA  Le langage Prolog a été spécialement conçu pour ce type de programmation. Notion développée par C. Cordell Green dans sa thèse de doctorat (1969).

programmation orientée contraintes
constraint-oriented programming

Programmation basée sur un paradigme de représentation où les objets types ne sont pas spécifiés directement mais définis comme solution d’un ensemble de contraintes générales imposées à leur attributs. La base de connaissances ne contient que ces contraintes.

programmation souple
soft programming

Principe structurant des réseaux neuromimétiques stochastiques dont l’évolution est indirectement contrôlée par l’environnement.

cf. logiciel programmable, programmabilité, système d’apprentissage évolutif

programmation symbolique
symbolic programming

Écriture de programmes à l’aide de langages qui désignent les objets et les concepts traités par des opérateurs symboliques plutôt que numériques.

cf. algorithmique, opérateur logique, programmation logique

programme d’apprentissage
PA
learning program

Programme IA tel Perceptron et Percy, qui modélise les processus cognitifs de l’apprentissage chez l’homme, ou le modèle bispatial de Simon et Lea qui comprend un espace d’exemples et un espace de règles.

cf. apprentissage, système d’apprentissage évolutif

programme IA
AI program

Programme axé sur les notions ensemblistes de relation et de fonction, qui manipule des symboles désignant des objets au lieu des nombres.

NOTA  Le programme peut faire partie d’un système, mais pour certains auteurs ces termes sont synonymes.

prologien
Prolog-based

Basé sur Prolog.

prologien
Prolog writer

Programmeur en Prolog.

propagation de contraintes
constraint propagation

Phase de la partie résolution d’un programme qui consiste à porter dans les expressions restantes les valeurs choisies pour certaines variables. Elle permet de limiter la recherche.

p. ex. propagation de voisinage, p. hétérarchique

propagation de marqueurs
marker propagation

En traitement du langage naturel, transfert des marqueurs syntaxiques aux individus de certaines classes, au moyen d’algorithmes de propagation régressive, relationnelle, ascendante ou descendante.

propriété
Voir attribut
attribute
prototypage
prototyping

Construction de la version expérimentale d’un système expert. Suit le maquettage et précède la production de la version exécutable.

cf. maquettage, version prototype

prototype
prototype

En représentation objet, instance typique ou constante mythique d’une classe d’objets.

cf. type

prototype
Voir version prototype
prototype version
prototypique
prototyped

Relatif aux représentants typiques d’une classe de cas, d’objets ou de situations.

p. ex. problème prototypique, représentation prototypique

prouvabilité
provability

Propriété d’un énoncé pour lequel il existe une preuve formelle.

NOTA  Certains théorèmes montrent comment la prouvabilité d’un énoncé peut se limiter à celle d’un autre.

cf. métapreuve

proximètre
proximity detector

En compréhension automatique d’environnement spatial, détecteur de proximité permettant à un robot intelligent de contourner des obstacles imprévus.

cf. moustaches de chat

psychologie cognitive
cognitive psychology

Branche de la psychologie qui étudie les processus cognitifs chez l’homme, et dont les développements récents ont beaucoup influencé les recherches en intelligence artificielle.

cf. intellectique, science cognitive

puce intelligente
puce savante
smart chip
knowledge chip

Mégapuce spécialisée de dimensions réduites jusqu’à 0,5 microns dont la capacité de mémoire, dépassait les 10 mégabits au début des années 1990 en assurant ainsi une grande concentration de connaissances sur les machines IA.

cf. mégapuce, schizopuce

puce systolique
systolic chip

Puce sur laquelle sont implantées à demeure des opérations linéaires ou itératives à flux de données. Les puces systoliques spécialisées ont été introduites en 1982 par David Marr (traitement visuel) et par H.T. Kung et M.S. Lam en 1984 (traitement parallèle de processus hautement répétitifs).

cf. machine systolique, schizopuce

pyramide
pyramid

Réseau de processeurs disposés en couches successives de plus en plus réduites, chacun étant connecté à ses voisins de même niveau, à un ou plusieurs processeurs de la couche en-dessous et à un ou plusieurs processeurs de la couche en-dessus. L’on distingue les pyramides comportant un nombre relativement réduit de miniordinateurs indépendants et assez puissants, conçues depuis 1983 par Fritsch, Bode, et Maples, et les pyramides massivement parallèles conçues depuis 1985 par Schaefer, Cantoni et Tanimoto pour la vision artificielle.

cf. architecture pyramidale

Q

quanta élémentaires
Voir primitive
knowledge primitive
quantificateur existentiel
existential quantifier

Symbole logique de "il existe un x qui" qui précise la portée d’une assertion comme s’appliquant à au moins une valeur de x.

NOTA  D’autres quantificateurs existentiels sont possibles : il existe exactement un x, il existe beaucoup de x, il existe une infinité de x, il existe au plus un x, etc.

quantificateur universel
universal quantifier

Symbole logique de "quel que soit x" qui précise la portée d’une assertion comme s’appliquant à n’importe quelle valeur de x.

NOTA  D’autres quantificateurs universels opèrent en logique non classique : pour presque tout x, pour exactement un x, pour au plus un x, etc.

quantification
quantification

Détermination de la portée d’une assertion, ou de la quantité d’un prédicat.

p. ex. quantification adaptative, q. de temporalité, quantification floue

cf. logique classique, logique non classique, prédicat

quasi décomposable
near-decompositional

Qui peut être divisé en composantes à faible interaction.

cf. décomposabilité, décomposition, non-modularité

quasi-instance
presque-instance
near-miss counter-example

Contre-exemple d’un objet-prototype qui est très similaire aux instances propres de cet objet. En apprentissage à partir d’exemples, une instance est un exemple positif et une presque-instance un exemple qui manque d’appartenir à une classe par une seule caractéristique ou paire attribut-valeur.

NOTA  Notion servant à l’identification des traits pertinents des objets à assimiler. Elle comprend aussi les liens qui font "rater" la presque-instance. Y. Kodratoff emploie dans ce contexte le terme "nuance critique".

cf. instance, presque optimal

quasi naturel
near-natural

Qui est presque naturel, ou pas tout à fait naturel.

cf. langage quasi-naturel

quasi optimal
Voir presque optimal
near-optimal
questionnement
questioning

Méthode EIAO par laquelle le module pédagogique amène l’étudiant à raffiner les concepts qu’il est en train d’assimiler, en le questionnant au fur et à mesure que la session progresse.

queue d’instruction
instruction end

Dans une règle exprimée sous forme clausale, littéral négatif apparaissant en position finale.

ant. tête d’instruction

cf. clause, littéral

quiescent
quiescent

En attente, relatif à un processus temporairement arrêté dans son développement.

p. ex. état quiescent, mécanisme quiescent

NOTA  Terme emprunté, avec son dérivé nominal "quiescence", à la biologie et à la physique.

R

racine
tête
root
top node

Sommet sans prédécesseur dans un graphe orienté, noeud initial d’un graphe.

ant. feuille

raisonnement
reasoning

Modélisation de la faculté pensante en tant que succession d’inférences élémentaires ayant pour terme une conclusion. En représentation logique des connaissances, opération de démonstration de la validité ou de la consistance d’un énoncé.

p. ex. r. abductif, r. analogique, r. approché, r. catégorique ou déterministe, r. cyclique, r. conjectural, r. conséquent, r. coopératif, r. déductif, r. diagnostique, r. formel, r. hypothétique, r. imprécis, r. inductif, r. monotone, r. non-monotone, r. par héritage, r. par l’absurde, r. pragmatique, r. probabiliste, r. révisable, r. spatial, r. téléologique, r. théorématique, r. tutoriel

raisonneur
inferencer
reasoner

Composante du moteur d’inférence qui implante la stratégie de contrôle et guide l’interpréteur vers la solution. Le raisonneur décide quelles connaissances appliquer à chaque étape du raisonnement.

NOTA  Dans certains systèmes, le moteur tout entier est appelé "raisonneur", tandis que dans d’autres on lui préfère la désignation "interpréteur".

cf. interpréteur, moteur d’inférence

ramasse-miettes
Voir nettoyeur
garbage collector
réactivité
reactivity

Capacité d’un système intelligent de réagir aux changements intervenus entre deux cycles d’inférences. Elle s’accroît avec l’usage des démons.

récalcitrant
Voir intractable
intractable
recherche
search

Dans une représentation par graphe, balayage d’une base de règles ou exploration plus ou moins systématique de l’espace d’états dont l’orientation et l’ampleur sont habituellement déterminées par une stratégie exprimée sous forme algorithmique.

p. ex. recherche A*, r. alpha-bêta, r. exhaustive, r. informée, r. par graphe, r. quasi systématique

recherche aléatoire
recherche aveugle
blind search

Recherche qui se poursuit au hasard sans recours aux connaissances heuristiques du domaine.

NOTA  Le calque "recherche aveugle" n’a pas réussi à supplanter "recherche aléatoire".

ant. recherche orientée

recherche bidirectionnelle
bidirectional search

Recherche coûteuse et peu utilisée, qui permet de conduire simultanéement deux procédures chaînage avant/chaînage arrière et de les arrêter sitôt qu’elles ont un état développé en commun.

recherche en faisceau
beam search

Recherche qui conserve simultanément les quelques meilleures situations et poursuit en parallèle un petit nombre de chemins dans l’espace d’états.

cf. les-plus-prometteurs

recherche en largeur
breadth search

Recherche poursuivie sur tous les successeurs d’un état avant qu’un de leurs successeurs ne soit développé.

NOTA  Constatons sans regret la disparition d’un adverbe encombrant dans les deux langues ("en largeur d’abord" et "breadth-first").

cf. largeur d’abord

recherche en profondeur
depth search

Recherche poursuivie sur un successeur du dernier noeud développé.

NOTA  Simplification de l’expression "recherche en profondeur d’abord".

cf. profondeur d’abord

recherche heuristique
recherche guidée
recherche orientée
directed search
heuristic search
guided search

Recherche qui part d’informations partielles sur la structure du problème et la nature du but et qui se limite aux alternatives les plus prometteuses.

recherche ordonnée
ordered search

Recherche organisée par ordre de coût croissant. Le choix porte sur l’état pour lequel la fonction d’évaluation est minimale.

recherche orientée
Voir recherche heuristique
directed search
recherche redondante
redundant search

Recherche qui développe tous les successeurs d’un état sans éliminer ceux qui l’ont déjà été ni ceux qui ont déjà été éliminés lors d’un développement antérieur. Elle duplique la même information et les mêmes itérations avec des résultats identiques.

reconfiguration dynamique
dynamic reconfiguration

Procédure automatique de reconfiguration d’un système sans interruption des tâches en cours d’exécution.

NOTA  Ces systèmes sont qualifiés de "reconfigurables dynamiquement".

reconnaissance
reconnaissance automatique
recognition

Aire de recherche en intelligence artificielle visant l’identification informatique d’une forme ou d’un ensemble de formes comme appartenant à une classe d’objets en mémoire.

p. ex. reconnaissance de mots (isolés, connectés ou enchaînés), r. de formes d’expression, r. de l’écriture manuscrite, r. de textes, r. d’images, r. d’objets, r. de paraphrases, r. tactile, r. vocale

cf. appariement, compréhension, filtrage, focalisation

reconnaisseur
recognizer

En LISP, élément capable de déterminer si une expression est un atome ou une paire pointée. Par extension, composante d’un programme IA ou d’un système expert responsable de la reconnaissance des formes.

cf. alphabet de symboles

reconnaisseur de reconnaisseurs
recognizer-of-recognizers
R-of-R

En LISP, élément capable d’identifier des reconnaisseurs.

cf. liste

recouvrement
overlapping

Technique de visualisation en mode interface-utilisateur qui permet le multifenêtrage imbriqué. Des fenêtres de plus en plus petites sont imbriquées les unes dans les autres à la manière des poupées russes, ou disposées en divers points de l’écran.

cf. mode quadrant

récriture
Voir réécriture
rewriting
rectification
repair

Théorie avancée en 1980 par J. S. Brown et K. Van Lehn pour expliquer l’autocorrection des erreurs chez l’apprenant : lorsque celui-ci aboutit à une impasse par application d’une fausse règle, il s’invente des rectificatifs afin de pouvoir résoudre le problème.

p. ex. procédure rectificatrice, théorie de la rectification

NOTA  Terme suggéré par Y. Kodratoff de préférence à "reprise", "redressement" et "correction".

cf. diagnostic cognitif

recuit simulé
annealing

Méthode de résolution de problèmes élaborée en 1982 par S. Kirkpatrick, C. Gelatti et M. Vecchi, qui n’explore que certaines configuration représentatives du problème étudié, par rapprochements successifs (couples réchauffement-refroidissement) d’un circuit ou chemin optimal.

NOTA  Notion créé par analogie à celle du recuit en physique statistique qui considère seulement un petit échantillon de toutes les configurations microscopiques d’un système et calcule les propriétés macroscopiques en fonction de la température minimale. Mise en oeuvre par le logiciel Pluton (CNET), cette méthode est appliquée aux problèmes de l’optimisation mathématique et du filtrage d’images très bruitées.

cf. algorithme de Metropolis, optimisation itérative

recul
Voir retour-arrière
backtracking
recul chronologique
recul linéaire
chronological backtracking
LIFO backtrack
last-in-first-out backtrack

Dans un graphe d’états, retour-arrière du type dernier-entré-premier-sorti qui remet en question le choix immédiatement précédent.

NOTA  L’usage semble favoriser "retour-arrière" au dépens de "recul". Parfois traduit par "rebroussement chronologique". M. Sintzoff a relevé le synonyme "recul dernier-entré-premier-sorti".

cf. retour-arrière

recul non chronologique
recul non linéaire
nonchronological backtracking
dependency-directed backtrack

Dans un graphe d’états, retour à des alternatives qui ne sont pas directement responsables de l’impasse d’où l’on veut sortir. Cela présuppose l’élimination préalable des alternatives responsables du piégeage.

récupérabilité
recoverability

Possibilités de récupération d’un système, d’une connaissance, d’un raisonnement ou d’une recherche.

récurrence
récursion
recursion

Alternative IA de l’itération, plus simple à programmer et à spécifier. Une de ses applications fréquentes est l’exploration d’un arbre ou d’un réseau d’héritage hiérarchique.

p. ex. dérécursivation automatique, récursion primitive, suspension de récursion, théorie de la récursion

cf. décomposition, retour-arrière

récursivité
recursivity

Propriété d’une structure de contrôle dans laquelle une procédure s’appelle elle-même (la définition de la procédure contient le nom de celle-ci). L’on parle à ce propos d’objet "auto-inclusif".

cf. autoréférence, boucle

rédaction associative
associative writing

Formulation des règles d’un SE de manière à définir leurs conditions de déclenchement (relations sur un ensemble de données) ainsi que leurs effets. Ce type de rédaction permet de sélectionner une règle non pas par son nom (adresse) mais par la partie de son contenu indiquant les situations dans lesquelles la règle est applicable.

cf. mémoire associative

réductionnisme
reductionism

Démarche IA qui vise l’unification des niveaux d’explication et l’identification des processus cérébraux sous-jacents.

p. ex. réductionnisme physicaliste

cf. fonctionnalisme

réécriture
récriture
rewriting

Développement d’une expression logique ou symbolique en remplaçant un terme par des individus équivalents. La réécriture des règles a été utilisée en logique symbolique par Post. On la retrouve dans les algorithmes de Markov et dans la grammaire générative de Chomsky.

p. ex. réécriture conditionnelle, réécriture équationnelle, règle de réécriture, système de réécriture

référence
reference

Fonction par laquelle un signe renvoie à ce qu’il désigne (le référent).

p. ex. référence anaphorique, référence (lien) symbolique

cf. autoréférence, multiréférentiel

réfraction
refraction

Dans un ensemble de conflit, expression de l’instance de la règle précédemment tirée. Elle permet à chaque instance d’une règle d’être tirée une seule fois par le même numéro de fait.

cf. ordre lexicographique, stratégie LEX

réfutation
disproving

Tentative de prouver l’impossibilité d’un but ou d’une conclusion hypothétique. Aussi, preuve de fausseté.

p. ex. complétude pour la réfutation

règle-démon
demon rule

Règle attachée aux attributs d’un objet, qui est invoquée automatiquement lorsque les valeurs des attributs sont manipulées de manière à entraîner des ajouts, des retraits ou des modifications dans la base de faits. Quoique décrite de manière associative, la règle-démon n’a pas les mêmes cycles de base que les règles de production ou les métarègles. La règle-démon échappe à l’action des métarègles grâce à son niveau de priorité élevé. Une règle devient démon lorsque son mot-clé SI est remplacé par DÈS-QUE.

ant. règle anti-démon

NOTA  Les règles-démons ont une priorité d’examen absolue par rapport aux règles non-démons, tandis que les règles anti-démons ont la priorité la plus basse possible.

cf. démon, pandémonium

règle d’inférence
règle de production
règle si... alors
production rule
if-then rule
antecedent-consequent rule

Mécanisme de raisonnement composé d’une prémisse et d’une conclusion : lorsque la base de faits établis satisfait aux conditions de la prémisse, la règle est appliquée et la base de faits est modifiée en conséquence.

p. ex. corps de production, généralisation de règles si... alors, règle d’inférence faible, règle d’inférence non monotone

NOTA  Certaines règles d’un système sont "principales" parce qu’un processus démarré ne peut continuer si elles ne sont pas vérifiées. Les règles "secondaires" confirment des choses connues plutôt que de diriger le raisonnement. Les règles "négatives" sont des contre-exemples. On rencontre parfois le nom "production" comme synonyme de "règle de production".

cf. action, antécédent, système à base de règles, système de production

règle par défaut
default rule

En logique non conventionnelle, règle implicite, qui s’applique seulement en l’absence d’informations contradictoires, et dont les conclusions sont sujettes à révision.

NOTA  Les énoncés construits avec une telle règle contiennent des formules appelées "prérequis", "justification" et "conséquent" du défaut.

cf. par défaut

règle si... alors
Voir règle d’inférence
if-then rule
régression
regression

Application rétroactive des opérateurs de résolution.

cf. autorégressif, chaînage arrière, remontée d’arbre

regroupement conceptuel
Voir agrégation conceptuelle
conceptual clustering
relation cyclique
looping link

Cas particulier des relations d’agrégation, d’association et de généralisation, qui lie un objet à lui-même.

NOTA  Relation illustrée par les propositions de type "je pense, donc je suis". Aussi appelée "boucle autoréférentielle".

cf. boucle

relation d’agrégation
is-a-part-of-link

Relation entre un objet et ses propriétés pour former des conglomérats (granules). Elle signifie "x est une partie de X".

NOTA  Relation illustrée par les propositions de type "ce pied est un pied de table".

relation déductive
must-be link

Relation entre deux propriétés signifiant que les valeurs de l’une participent à la déduction des valeurs de l’autre. Ses connecteurs logiques sont ET, OU, ET/OU.

NOTA  Relation illustrée par des propositions de type "nul chat n’est chien, donc nul chien n’est chat" (et réciproquement). Selon les logiciens, la plupart des déductions qu’effectuent les détectives dans la réalité et dans la fiction sont en fait des inductions : des inférences vraisemblables.

cf. déduction, induction

relation de généralisation-spécialisation
relation "est-un"
is-a link

Relation entre un objet générique et une classe d’objets encore plus générique. Elle signifie "est un" et permet de ne rattacher à la surclasse que les propriétés qui lui sont spécifiques.

NOTA  Relation illustrée par les propositions de type "Marie est étudiante", et "un étudiant est une personne jeune", ou "de nombreux zozos sont des trucs". Les graphies EST-UN et ESTUN sont courantes.

cf. superclasse, sous-classe, subsomption

relation d’état
is-in-state-of link

Relation entre deux objets signifiant "x est dans l’état de Y". Sa cardinalité est toujours 1,1.

NOTA  Relation illustrée par les propositions du type "Jacques dort".

relation "est-un"
is-a link

Voir relation de généralisation-spécialisation

relation "sorte de"
AKO link
is-a-kind-of link

Relation d’association de réseaux sémantiques signifiant que x est un membre de l’ensemble X, ou qu’il appartient à au moins un élément de cet ensemble.

NOTA  Relation illustrée par les propositions de type "la lucarne est une sorte de fenêtre". Les graphies SORTE-DE et SORTEDE sont courantes.

relaxation
relaxation

Transformation d’une configuration par l’algorithme de Metropolis suivie d’une baisse de température (refroidissement) dans le schéma du recuit simulé.

p. ex. formule de relaxation, relaxation de contraintes, r. lagrangienne, r. probabiliste

cf. surrelaxation

remappage
remapping

Mappage refait à nouveau. Opération fréquente en architectures reconfigurables.

cf. mappage

remémoration
reminding

Selon R. Schank, capacité de déceler des ressemblances inattendues entre des concepts distincts.

NOTA  En génie cognitif, C. Vogel préfère l’expression proustienne "déflagration du souvenir".

remontée d’arbre
climb-tree heuristics

Stratégie de recherche utilisée lorsqu’un élément de l’objet prototype correspond à un élément tout à fait différent dans l’objet observé. Elle retrace le parcours du mouvement dans l’arbre de classification jusqu’à la classe d’objets commune au prototype et à l’objet observé.

cf. autorégressif, recul chronologique, retour-arrière

renommage
renaming

Changement de nom d’une variable, d’une clause.

p. ex. renommage de clauses, variable renommée

NOTA  Terme relevé dans Kodratoff (1986).

rénovateur
updater

Procédure qui insère des objets dans différentes structures de données passées en argument et qui est symétrique à la procédure permettant de les extraire.

cf. actualisateur, extracteur

renversement de liste
list reverse

Fonction dont l’argument est la liste à renverser et le résultat la liste renversée.

NOTA  Fonction classique en Lisp.

répartiteur de fonctionnalités
cooperative inheritance processor

En système coopératif Prolog-SGBD, ou système expert-SGBD, processeur spécialisé qui contrôle la coopération de plusieurs processeurs parallèles se transmettant des résultats partiels grâce aux liens d’héritage entre les états-mémoire.

répéteur
repeater

Procédure POP-11 qui lit des unités d’information une à une depuis une base (ou fichier) et qui place ce qu’elle lit dans une pile. Le répéteur ne prend pas d’argument.

p. ex. répéteur de caractères, répéteur d’objets

réplication
replication

Auto-assemblage d’un système inanimé.

p. ex. réplication logicielle

NOTA  Emprunté à la biologie génétique où le terme désigne la duplication du matériel génétique.

repondération
reweighting

Nouvelle pondération de vraisemblances.

cf. pondération de vraisemblance

report de contraintes
Voir mise ne poste restante
constraint posting
représentation de connaissances
knowledge representation

Expression formelle de connaissances au moyen de figures, d’écritures ou d’un langage particulier. La représentation peut être logique ou graphique, déclarative, procédurale, ou mixte, par fonctions, par listes ou par réseaux sémantiques, orientée objets, orientée tâches, ou orientée acteurs. Son point de départ est la science cognitive et son aboutissement, les outils logiciels.

p. ex. mode de représentation

NOTA  La représentation vise souvent à ce que les faits enregistrés occupent le moins de place possible, que les faits pertinents à chaque situation soient facilement repérables, que les conséquences implicites soient lisibles, et que l’actualisation de la base de connaissances se déroule sans encombre.

cf. structure de connaissnces

représentation métrique
metric representation

En édition de connaissances, représentation des relations entre les variables numériques des différentes unités de savoir. Elle fait appel à des outils tels les traceurs de fonctions, les histogrammes, ou les pictogrammes.

reproductibilité
reproducibility

Capacité d’un système de reproduire le même parcours de raisonnement, ou d’un programme d’être reproduit sur des machines différentes.

cf. autoreproducteur

réseau ATN
augmented transition network

Voir réseau de transition augmenté

réseau BTN
basic transition network

Voir réseau de transition

réseau connexionniste
Voir réseau neuromimétique
neuronal network
réseau 3-cube
Voir réseau hypercubique
hypercube network
réseau cubique
cube network

Réseau d’une architecture parallèle dont chaque noeud est un processeur élémentaire capable de réaliser le cycle de base d’une machine IA.

NOTA  L’architecture de la machine Ulysse, conçue à l’Université de Toulouse, est basée sur un tel réseau.

réseau d’apprentissage
neural learning network

Réseau neuromimétique capable de calculer lui-même les efficacités synaptiques au lieu de les faire calculer ad hoc à l’instar des réseaux à mémoire associative.

cf. réseau neuromimétique

réseau de Petri temporisé
timed Petri network

Modèle de traitement à flux de données qui se présente sous la forme d’un graphe ayant deux types de noeuds (places et transitions) reliés par des arcs, et des marqueurs (jetons) indiquant les propriétés dynamiques du système modélisé.

réseau de transition
réseau BTN
basic transition network
BTN

Représentation sous forme de grammaire d’un automate fini. La concision du formalisme BTN est obtenue en faisant jouer aux catégories syntaxiques d’une grammaire le rôle de symboles d’entrée pour le réseau. C’est le réseau de base ou le plus élémentaire dans la hiérarchie des réseaux.

réseau de transition augmenté
réseau ATN
ATN
augmented transition network
ATN

Représentation d’une grammaire développée par récursion et augmentation d’un réseau de transition (adjonction de registres).

NOTA  Le réseau ATN se place au sommet de la hiérarchie des réseaux. Il est équivalent à la machine de Turing et accepte les mêmes types de langages.

cf. augmenteur

réseau de transition récursif
réseau RTN
RTN
recursive transition network
RTN

Réseau issu des automates d’états finis, dont les règles gouvernant le passage d’un état au suivant peuvent rendre compte des aspects récursifs du langage.

NOTA  Le réseau RTN occupe la deuxième place dans la hiérarchie des réseaux. Il correspond à l’automate à pile et accepte des langages acontextuels.

réseau hétérogène augmenté
heterogenous augmented network

Dans une architecture pyramidale, réseau de processeurs parallèles augmenté de plusieurs sous-réseaux d’ordinateurs séquentiels indépendants. La structure des sous-réseaux peut être matricielle, cubique ou pyramidale.

cf. architecture pyramidale, hétéroporté, schizopuce

réseau hypercubique
réseau 3-cube
hypercube network

Réseau de processeurs parallèles disposés en hypercube. En ignorant certaines connexions, le réseau peut fonctionner comme un anneau, ou comme un arbre, ce qui lui confère une grande souplesse.

cf. architecture à hypercube, hypercube, N cube

réseau interprétatif
translation network

Réseau de processeurs de contrôle conçu pour la résolution de problèmes orientés-tâches, dans lequel l’information provenant d’un processeur est traduite ou interprétée dans un langage compréhensible à un autre. Ainsi, le bras et l’oeil robotiques ont des contrôleurs dont les messages doivent être traduits.

réseau neuromimétique
réseau neuronal
réseau connexionniste
neural network
neuronal network

Organisation d’un ordinateur neuronal en réseau topologique de connexions décrit par un graphe de neuromimes et un codage d’impulsions électriques. La distinction logiciel-matériel s’estompe. Le réseau évolue selon sa dynamique propre, pas à pas. Pour décider comment changer son état, chaque neuromime additionne les signaux qu’il reçoit de tous les autres et compare la somme à une valeur de seuil. Si la somme est inférieure au seuil, le neuromime se place à l’étape suivante en position inactive; si la somme est supérieure au seuil, il se place en position active. Le réseau évolue vers des états stables (attracteurs). L’information n’est pas stockée dans une cellule de mémoire mais est fournie par une configuration du réseau (état des relations entre tous les neuromimes).

p. ex. réseau à seuil, réseau oscillateur

NOTA  C’est le niveau supérieur du parallélisme. Les autrs types de réseaux parallèles sont les "pipelines", les réseaux maillés, les réseaux en anneau et les réseaux arborescents. Les synonymes "réseau neuronique" et "réseau neuronoïde" ont été attestés récemment.

cf. architecture logicielle, connectivité, connexionnisme, neuromimétique, ordinateur neuromimétique, ordinateur ondulatoire, réseau d’apprentissage

réseau RTN
Voir réseau de transition récursif
recursive transition network
réseau sémantique
semantic network

Structure conceptuelle indépendante d’un langage source, représentée sous la forme d’un graphe dont les noeuds sont des concepts et les arcs – des relations entre les concepts. Aussi appelée structure objets-relations.

p. ex. réseau sémantique partitionné

NOTA  Notion empruntée à la psychologie cognitive et utilisée aujourd’hui dans des systèmes de compréhension du langage naturel et des systèmes experts. Contrairement à la représentation logique, celles par graphes conceptuels et par réseaux sémantiques groupent l’information autour des instances et coexistent avec d’autres types de représentation.

cf. graphe conceptuel, partitionnement, représentation des connaissances.

résolution de conflits
conflict resolution

Étape d’évaluation à laquelle le moteur d’inférence sélectionne les règles à déclencher et détermine l’ordre de leur activation.

cf. métarègle

résolution de problèmes
problem solving

En programmation logique, technique permettant d’obtenir une expression à partir de deux autres. En recherche par graphe, exploration ou résultat de l’exploration optimale d’un arbre de possibilités.

p. ex. résolution binaire, r. linéaire par entrées, r. non linéaire, r. plénière, r. verrouillée, système de réfutation par résolution

cf. les divers types d’heuristiques, de recherches et de stratégies

résolution LUSH
LUSH
Linear resolution with Unrestricted Selection function for Horn clauses

Résolution de problèmes linéaire, sans restriction de fonctions de sélection pour clauses de Horn.

cf. principe de résolution

résolution partagée
cooperative problem solving

Activité d’un réseau IA réparti dont les noeuds communiquent au moyen de messages.

NOTA  Les expressions r. collective, r. coopérative, r. distribuée et r. répartie sont aussi employées.

résolvant
résolvante
resolvent

Clause obtenue par l’élimination des littéraux complémentaires et la disjonction des clauses parentes.

cf. principe de résolution

résolveur
résolveur de problèmes
problem solver
solver

Programme de résolution de problèmes utilisant le plus souvent des règles de production.

résolveur de problèmes spécifique
Voir spécifique de résolution
domain-specific problem solver
résolveur de problèmes universel
générique de résolution
general problem solver
GPS

Programme de résolution reproduisant le mécanisme général du raisonnement humain.

NOTA  Le sigle anglais ne devrait apparaître en français que lorsqu’on se réfère spécifiquement au progrmme heuristique GPS développé en 1958 par Simon, Shaw et Newell. Mais l’usage semble avoir décidé du GPS comme il avait décidé de l’emploi de Bayer, de Kodak et de FIAT.

ant. spécifique de résolution

restauration
image restoration

Technique algorithmique qui permet de traiter une image afin de la rendre plus significative.

cf. mise ne visibilité

restituteur
realizer

Partie d’un dispositif de traitement visuel qui permet d’observer les images obtenues après différentes étapes d’un traitement. Le rôle du restituteur est inverse à celui du numériseur, car il transforme le tableau de nombres d’une image numérique en une image analogique visible par l’oeil de l’observateur.

p. ex. restituteur idéal

cf. lecteur optique intelligent, numériseur

résumage
summarization

Production de résumés par un interprète textuel.

résumeur
summarizer

Dans un système d’analyse textuelle, couche logicielle qui réduit le texte à analyser à un schéma que l’on pourra apparier à des modèles et évaluer en conséquence.

cf. schématiseur

retour-arrière
recul
backtrack
backtracking

Dans un graphe d’états, retour effectué sur le parcours de raisonnement, par exemple lorsqu’une impasse ou un échec vient d’être enregistré.

p. ex. analyse avec retour-arrière, stratégie de retour-arrière

NOTA  Les termes "reprise" et "rebroussement" sont parfois employés avec la même acception. Le plus usité reste toutefois "retour-arrière" ou simplement "retour".

cf. rectification, recul chronologique, recul non chronologique, remontée d’arbre

rétro-propagation
backward propagation

Procédure d’apprentissage-machine qui construit des représentations internes par correction d’erreurs et évaluation de toutes les instances (exemples) disponibles. Appliquée à des réseaux de connaissances à couches intermédiaires multiples entre la couche de granules d’entrée et celle de granules de sortie.

NOTA  Notion introduite par G.E. Hinton pour modéliser l’apprentissage des liens de parenté entre les membres de deux familes de nationalités différentes. Elle aide à mieux comprendre l’évolution des structures cognitives dans l’expérience, et surtout, la propagation de l’erreur informationnelle dans les réseaux biologiques.

robot intelligent
intelligent robot

Robot programmé pour effectuer des choix, prendre des décisions et agir en fonction de l’information reçue par ses capteurs sensoriels.

NOTA  Le premier robot français de reconnaissance de formes a été implanté aux usines Renault vers 1982.

cf. programmabiité

robotique intelligente
intelligent robotics

Discipline récente qui applique les acquis de la robotique classique et les techniques de l’intelligence logicielle à la création de système robotiques intelligents.

cf. intelligence productique, mécatronique intelligente

rôle thématique
thematic role

Représentation d’un personnage impliqué dans le déroulement d’un script. Sa présence peut être inférée lorsque le personnage n’est pas mentionné explicitement.

NOTA  Le nombre des rôle thématiques spécifiant comment un objet participe à une action varie considérablement selon les auteurs. Les plus courants sont agent, co-agent, bénéficiaire, instrument, patient.

cf. accessoires, script

RTN
Voir réseau de transition récursif
RTN

S

satisfaisabilité
satisfiability

En logique classique, absence de contradictions entre les contraintes qui régissent l’application d’une règle. En logique temporelle, qualité d’une propriété exprimable formellement d’être satisfaite dans un modèle d’automate d’états finis.

p. ex. test de satisfaisabilité

NOTA  "Satisfiabiité" est à éviter.

ant. insatisfaisabilité

satisfaisable
satisfiable

Se dit en logique, d’une formule qui possède au moins une valeur "vrai" satisfaisant simultanément tous les éléments. Non-contradictoire.

p. ex. contrainte satisfaisable, ensemble satisfaisable

NOTA  "Satisfiable" est à éviter.

ant. insatisfaisable

saturation
Voir complétude
completeness
savoir
Voir connaissance
knowledge
SBR
Voir système à base de règles
rule-based system
scène
scene

Ensemble d’images ou de textes réalisés à l’écran entre deux instructions "effacer".

p. ex. scène textuelle, s. visuelle

schéma
schema

Représentation d’un concept au moyen de l’ensemble de ses usages possibles. Les schémas montrent les façons typiques d’utiliser les concepts et ne décrivent pas des instances typiques pour ces concepts. Un schéma peut être une classe d’objets ou un amas schématique.

p. ex. schéma conceptuel, s. d’interprétation, s. narratif

NOTA  Les schémas correspondent aux "abrégés" de Sabah, aux "constellations" de Ceccato, aux "cadres" de Minsky et aux "scripts" de Schank.

cf. abrégé, amas schématique, cadre, classe d’objets, graphe conceptuel, prototype, réseau sémantique, script

schéma de dérivation
derivation scheme

En logique classique, déduction naturelle du type : "si prémisse, alors conclusion" dont la conclusion peut être déduite de la prémisse. Une suite ordonnée de règles permet de manipuler les composants de la prémisse et ceux de la conclusion en vue d’arriver à des schémas instanciés par l’appariement des structures.

schématiseur
outliner

Type de logiciel intelligent conçu pour l’organisation textuelle des idées. Le plus célèbre s’appelle Think-tank.

cf. résumeur

schizopuce
schizo chip

Puce conçue spécialement pour les architectures pyramidales à réseaux hétérogènes augmentés afin d’assurer les transferts de données et la reconfiguration des mémoires hétéroportées. Ainsi appelée par son concepteur Tanimoto parce qu’elle permet de rechercher l’information simultanément bit par bit par les processeurs à la base de la pyramide, et mot par mot par des ordinateurs séquentiels à l’extérieur de la pyramide.

cf. hétéroporté, puce systolique, pyramide, réseau hétérogène augmenté

science cognitive
cognitive science

Étude pluridisciplinaire (philosophie, linguistique, psychologie, neuroscience, mathématiques et informatique) de la cognition et de son substrat biologique, de la nature du savoir et de sa représentation mentale, ainsi que des rapports entre évolution et apprentissage.

NOTA  Son champ d’investigation fut tracé au début des années 1940 par la psychologie génétique de Jean Piaget, l’éthologie évolutive de Konrad Lorenz et l’épistémologie expérimentale de McCulloch. Simultanément, les recherches de Alan Turing, John von Newmann et Norbert Wiener qui intégraient le calcul logico-mathématique à l’étude des systèmes vivants, reçurent grâce à N. Wiener le nom "cybernétique".

En 1989 Francisco Varela soulignait l’étroitesse des rapports entre les volets scientifiques et technologiques dans ce domaine en proposant la dénomination "sciences et technologies de la cognition" (STC) et le néologisme "cognitique" pour cette discipline autonome ayant l’intelligence artificielle (au sens de génie cognitif) en son pôle technologique.

script
script

Notion introduite par R. Abelson et R. Schank, qui permet de regrouper des séquences d’événements stéréotypes correspondant au déroulement d’une action banale, qui va de soi, que l’on n’explicite pas. Les personnes impliquées dans ces événements sont représentées par des rôles thématiques et les objets impliqués dans le déroulement des scripts en constituent les accessoires ou soutiens.

cf. abrégé, acte terminal, cadre, chaîne causale, décor, épisode, représentation des connaissances, schéma, soutien

SE
Voir système expert
expert system
sélecteur
selector

En Lisp, primitive qui sélectionne le premier élément d’une liste ou qui retourne une liste sans son premier élément. D’autres langages utilisent des sélecteurs d’exemples, de buts, etc.

NOTA  On distingue le sélecteur de tête de liste du sélecteur de queue de liste.

p. ex. sélecteur de buts, s. de liste

cf. constructeur

sémantique
semantics

Ensemble de relations entre des primitives conceptuelles et leur référant, relativement indépendantes de la syntaxe.

p. ex. sémantique déclarative, s. de la représentation, s. extensionnelle, s. intensionnelle, s. préférentielle, s. situationnelle

cf. grammaire, syntaxe

semi-décidabilité
semidecidability

Propriété de la logique des prédicats du premier ordre de proposer des algorithmes généraux pour décider de la validité de certaines familles de formules correctes. Toutefois, ces algorithmes peuvent ne jamais s’arrêter (nombre infini d’opérations) lorsqu’ils sont appliqués à des formules incorrectes. Ils ne peuvent pas prouver que ces classes de formules sont invalides et ils sont donc partiellement décidables.

NOTA  On dit que le calcul des propositions est décidable et que celui des prédicats est soit indécidable soit semi-décidable.

cf. indécidabiité, décidabilité

semi-unification
semiunification

Cas particulier de l’unification où les variables ne se présentent que dans un des deux termes à unifier.

NOTA  Terme employé parfois comme synonyme de "filtrage".

cf. unification

sens commun
Voir bon sens
common sense
séparateur
separator

Dans un alphabet de symboles, un des trois symboles suivants : virgule, parenthèse ouverte, parenthèse fermée.

séparation et évaluation
choix et évaluation
branch-and-bound

Stratégie de recherche dont l’algorithme suit le chemin le plus court parmi tous les chemins possibles à chaque étape afin de développer les noeuds.

sériation
serialization

Structuration en série d’un ensemble d’opérations logiques. Aspect particulier de l’activité de classification et par conséquent, de sa modélisation.

p. ex. modèle de sériation

seuil de vraisemblance
confidence limit

En validation de connaissances, limite des valeurs de vérité. Au-dessus du seuil minimum 0,2, un fait est considéré comme suffisamment vrai; au-dessous du seuil – 0,2 le fait est considéré comme suffisamment faux.

cf. coefficient d’incertitude, degré de confiance

seuillage
thresholding

En compréhension d’images, comparaison de la luminance de chaque point à une valeur de référence (le seuil). Les régions à seuil homogène sont ensuite caractérisées par leur périmètre, surface, moments d’inertie et par leur contour.

signature
signature

Dans l’approche logique de l’IA, collection de constantes prédicatives et fonctionnelles, possédant chacune un nombre déterminé de places. À travers la syntaxe de la logique prédicative, la signature donne lieu à un "langage" ou ensemble des termes et des formules qu’elle permet de construire.

signature vocale
Voir empreinte vocale
voice-print
similarité
similarity

Critère de regroupement d’exemples fortement similaires. Il sert à départager des groupes ayant la même dissimilarité.

ant. dissimilarité

simplexe
simplex

Algorithme de complexité théoriquement exponentielle et pratiquement polynomiale conçu par M. Dantzig en 1947 pour résoudre des problèmes de programmation linéaire (problème du brasseur). Il a fait, depuis, l’objet de nombreuses améliorations.

simulateur
simulator

Dispositif, système expert ou module logiciel destiné à représenter les aspects modélisables du comportement cognitif humain.

p. ex. simulateur de recuit, simulateur interactif, simulateur logiciel

cf. émulateur

simulateur interactif
interactive simulator

Composante d’un logiciel-outil d’apprentissage qui reproduit le comportement dynamique d’un système au moyen d’un modèle de représentation des connaissances, tout en permettant à l’utilisateur de manipuler et de modifier ce modèle.

NOTA  Notion introduite par Guy Coulombe dans les travaux de conception de Scarabée II.

sketch
esquisse
sketch

Représentation schématique d’une image visuelle restituée en 2-D, 2,5-D, ou 3-D.

p. ex. esquisse primaire, sketch bidimensionnel, sketch squelettisé, sketch 2,5-D, sketch volumique

NOTA  Notion introduite en 1982 par David Marr dans la théorie du traitement visuel cognitif. L’emploi de l’emprunt "sketch" est déconseillé. Le mot a déjà un sens différent en français.

cf. détection de contours, lissage, squelette

skolémisation
skolemization

Suppression des quantificateurs d’une formule en remplaçant certaines variables par des fonctions de Skolem dépendant des variables universellement quantifiées.

p. ex. skolémiser une formule, variable skolémisée

NOTA  La réduction d’une formule à la forme de Skolem requiert deux opérations préalables : mettre la formule sous forme prénexe composée d’un préfixe et d’une matrice, et transformer la matrice en forme conjonctive normale. Le résultat est une forme prénexe close.

cf. forme normale de Skolem, forme normale prénexe

soeurs
frères
daughters
siblings
twins

Noeuds issus d’un même père.

cf. ancêtre, feuille, fils, parent

sommet
Voir noeud
node
sommet développé
expanded node

Noeud dont les descendants ont été explicitement engendrés.

sommet non feuille
nonterminal node

Noeud non-terminal d’un graphe, arbre ou arborescence. Il apparaît seulement à l’intérieur de ces structures.

cf. feuille

sommet pendant
pending node
nonexpanded node

Noeud dont les descendants ont été explicités mais non développés.

sortie vocale
voice output

Information matérialisée par un synthétiseur de parole.

ant. entrée vocale

sous-arbre
subtree
tree part

Arbre résultant de l’élagage d’un autre arbre.

cf. affectation sylvestre, arbre, coarbre, élagage, forêt

sous-but
subgoal

But subalterne ou partiel qu’il faut atteindre avant d’arriver au but final.

p. ex. sous-buts interférents

cf. but

sous-classe
subclass

Dans une représentation hiérarchique orientée objets, classe d’objets placée à un niveau d’abstraction inférieur à une autre classe. Classe subsumée.

ant. surclasse

cf. classe d’objets

sous-formule
subformula

Partie constitutive d’une formule qui est elle-même une formule. Toute formule est sous-formule d’elle-même.

sous-graphe
subgraph

Partie d’un graphe d’états comportant une racine et un seul arc par noeud non-feuille. Un sous-graphe peut admettre des états non terminaux et des états sans descendant.

ant. hypergraphe

cf. graphe non orienté

sous-langage
sublanguage

Langage limité du point de vue de la grammaire, du style, du vocabulaire ou du domaine d’emploi.

p. ex. sous-langage naturel, sous-langage technique

cf. langage limité, langage quasi-naturel, métalangage

sous-optimal
satisficing

En contraste avec la notion d’optimalité, qualifie les processus décisionnels et les solutions acceptables ou presque-acceptables.

p. ex. procédure sous-optimale

NOTA  Notion introduite en 1959 par Herbert Simon pour décrire les choix décisionnels qui ne visent pas la maximisation ou l’optimisation complète et rationnelle des résultats. Aujourd’hui, les nuances entre "sous-optimal" et "quasi-optimal" sont stylistiques plus que sémantiques. Mais cet adjectif a servi de base dérivationnelle à des formations telles "sous-optimiser" et "sous-optimisation".

ant. optimal

cf. presque optimal, optimal

sous-problème
subproblem

Problème secondaire que l’on peut résoudre en décomposant un problème plus général qui le contient.

NOTA  On dit qu’un sous-problème est "engendré" par le problème initial.

cf. sous-but

sous-suite
substring

Partie d’une suite d’éléments dans un ensemble ordonné.

soutien
accessoire
prop

Objet impliqué dans les événements d’un script. Sa présence peut être inférée même s’il n’est pas mentionné explicitement.

cf. décor, rôle thématique, script

spécialisation universelle
substitution
substitution

Règle d’inférence qui remplace des variables quantifiées par des constantes.

p. ex. associativité des substitutions, composition de substitutions, instance de substitution, substitution de filtrage, substitutions non commutatives, s. uniforme, s. unificatrice

NOTA  "Substitution" a pratiquement évincé "spécialisation universelle" de l’usage courant.

cf. unification, semi-unification

spécificateur
specifier

Métacomposante d’un système d’apprentissage autonome qui contrôle et dirige la définition des différentes connaissances d’objets en cours de création.

NOTA  Notion introduite au laboratoire de Marcoussis par les réalisateurs du système GAMETE.

spécifique de développement
logiciel outil spécialisé
domain-specific development package

Progiciel IA servant à la construction de logiciels et systèmes spécialisés dans un domaine du savoir.

ant. générique de développement

cf. boîte à outils, outil de développement, système essentiel

spécifique de résolution
résolveur de problèmes spécifique
domain-specific problem solver

Progiciel de résolution conçu spécialement pour une application particulière.

cf. résolveur, résolveur de problèmes uniersel

spécifique du domaine
spécialisé

Voir dépendant du domaine
domain-specific
spirale logicielle
software spiral

Modélisation des processus logiciels guidée non pas par codage mais plutôt par risques de pannes.

NOTA  Notion introduite en 1988 par Barry W. Boehm dans la modélisation des processus logiciels.

spline-B
B-spline

Ligne ou surface courbe flexible considérée comme une réalisation graphique des polynômes de Bernstein. Sa forme est contrôlée à partir d’un certain nombre de points à dérivées discontinues.

cf. animation tridimensionnelle, spline NURBS

spline Nurbs
NURBS
nonuniform rational B-spline
NURBS

Représentation mathématique apportant davantage de précision dans la définition des surfaces que la spline à base B, ou spline-B, elle-même une amélioraiton de la méthode de Bézier.

NOTA  Notion introduite récemment en animation tridimensionnelle.

cf. animation tridimensionnelle

squelette
skeleton

Ligne très fine représentant le tracé central du contour d’une forme, obtenue après l’élimination des points inutiles.

squelettisation
skeletonization

En reconnaissance de l’écriture ou de l’image, réduction des formes à leur axe central.

cf. seuillage, sketch

squelettiser
skeletonize

Éliminer les points inutiles pour obtenir le squelette d’une forme.

SSP
Voir système de symboles physiques
physical symbol system
stéréocorrespondance
stereo matching

En compréhension d’images, mise en correspondance de deux images pour reconstituer le relief d’une scène à partir de plusieurs prises de vues sous des angles différents, selon le même principe que la vision humaine.

NOTA  Le premier modèle de traitement stéréovisuel est dû à D. Marr et T. Poggio. Il apparie point par point des images rétiniennes gauche et droite produisant la représentation interne de surfaces situées à différents niveaux de profondeur spatiale.

STI
Voir système d’EIAO
intelligent tutoring system
stratégie
strategy

Dans un logiciel intelligent, algorithme qui contrôle la sélection, l’organisation et l’optimisation des enchaînements de règles (connaissances opératoires) en tenant compte de leur mode d’invocation (chaînage avant, arrière ou mixte) et de leur mode d’inférence (monotone, non monotone).

p. ex. stratégie de classement, s. de contrôle, s. de discrimination, s. d’escalade, s. de l’ancêtre, s. de focalisation, s. de recul, s. d’optimisation, s. de recherche, s. de résolution linéaire, s. de reconnaissance, s. de simplification

NOTA  La stratégie détermine les types de recherches à effectuer dans l’espace d’états et les manières les plus appropriées de les combiner. Jacques Pitrat a introduit à ce propos, la distinction entre "stratégies de haut niveau" et "stratégies élémentaires".

cf. algorithme, interpréteur, raisonneur, recherche, règle d’inférence, stratégie de haut niveau

stratégie de haut niveau
advanced problem solving strategy

Stratégie de planification (plans, agendas, tableaux, blocs) combinant des stratégies de résolution élémentaires avec un ou plusieurs mécanismes de représentation des connaissances (acteurs, objets, schémas, scripts, tâches, dépendances conceptuelles).

cf. critique, planificateur, stratégie

stratégie de l’ensemble-support
set-of-support strategy

Stratégie de résolution par réfutation qui nécessite la garantie que l’on effectue des recherches pour toutes les réfutations possibles. Dans une réfutation axée sur cette stratégie, au moins un parent de chaque résolvante est sélectionné parmi les clauses résultant de la négation de la formule bien formée ou parmi leurs descendants (l’ensemble support).

cf. principe de résolution

stratégie de moindre engagement
stratégie d’implication minimale
least-commitment strategy

Stratégie de planification non-linéaire par décomposition en sous-problèmes résolus séparément et menant à des solutions partielles du problème global. Elle consiste à différer la décision sur l’ordre d’exécution des opérations globales jusqu’au moment où l’on peut déterminer les effets de chaque sous-solution sur les autres. Lorsqe le plus d’information possible est disponible, cette stratégie spécifie l’ordre final sans possibilité de conflit.

NOTA  Le système NOAH permet d’appliquer cette stratégie à une large gamme de décisions rencontrées dans des systèmes de planification plus élaborés, tel le système MOLGEN pour la prévision des expériences en génétique moléculaire. Le synonyme "stratégie d’implication minimale" a été créé par C.H. Dominé.

cf. mise en poste restante

stratégie de préférence unitaire
stratégie des unités
unit-preference strategy

En logique des prédicats, stratégie de résolution apparentée à celle de l’ensemble-support, à cette différence près que la résolution par unfication fait appel à des propositions à un seul littéral. De cette manière les nouvelles propositions générées auront moins de littéraux que leurs parents et seront donc probablement plus près du but d’un résolvant à zéro termes.

NOTA  "Stratégie des unités" appartient aux traducteurs de N. Nillson.

cf. stratégie de l’ensemble-support

stratégie d’implication minimale
least-commitment strategy

Voir stratégie de moindre engagement

stratégie LEX
lexicographical ordering strategy

Sélection de règles dans l’ensemble de conflit, par réfraction et ordre lexicographique des instances des règles, en privilégiant les règles dont le membre gauche est le plus riche en comparaisons variables-constantes.

cf. ordre lexicographique

stratégie linéaire par entrée
linear-entry strategy

Stratégie de résolution par rapport aux données, pilotée en profondeur avec possibilité de retour-arrière.

cf. profondeur d’abord, retour-arrière

stratégie opportuniste
opportunistic strategy

Stratégie qui consiste à développer à chaque itération, l’état acceptable à un nombre minimal d’arcs menant à l’état terminal.

cf. minimax, séparation et évaluation progressive

stratégie persévérante
perseverent strategy

Stratégie qui consiste à revenir à un chemin déjà exploré lorsque le développement de l’état courant n’offre pas de successeur acceptable, et à développer un successeur redevenu acceptable.

cf. optimisation itérative, retour-arrière

stratégie tutorielle
tutorial strategy

En EIAO, ensemble de procédures déterminées par le module pédagogique à partir des connaissances contenues dans le modèle d’apprenant, afin d’aider un apprenti-expert à atteindre ses objectifs pédagogiques (former, tester des hypothèses, organiser ses connaissances pour les étendre à des nouvelles situations et faire des prédictions justes sur des cas nouveaux).

NOTA  Les systèmes WEST de R. Burton et SOPHIE de J.S. Brown sont capables d’atteindre ces objectifs pédagogiques grâce à leurs stratégies tutorielles et leurs connaissances sur l’apprenant. Le synonyme "stratégie didactique" commence à s’imposer.

structure à plat
structure plate
flat structure

Disposition en vrac des connaissances dans une base.

ant. structure itérative

structure de connaissances
structure d’informations
knowledge-base structure
knowledge structure

Organisation des informations assertionnelles d’une base de connaissances sous forme de vecteurs, tableaux, chaînes ou cellules typées, de scripts, épisodes, abrégés, actions primitives, décors et accessoires, ou encore de schémas, classes d’objets, attributs et facettes. 

NOTA  Par exemple, la structure du langage LISP permet de choisir entre listes, matrices, cubes ou hypercubes.

cf. structure à plat, structure itérative, organisation épistémologique, représentation des connaissances

structure de contrôle
control structure

En technique de programmation LISP ensemble de primitives telles -while, until, do, for, when, if, unless, repeat, return, go – utilisées pour programmer avec instructions séquentielles, étiquettes et branchements. On retrouve les mêmes structures dans les langages de programmation classique. Par contre, les instructions d’échappement telles "engendrer-plan" sont propres à Lisp.

structure d’informations
knowledge structure

Voir structure de connaissances

structure dissipative
dissipative structure

Notion introduite par I. Prigogine dans la thermodynamique du "non-équilibre" pour décrire des structures loin de l’équilibre dont émergent les phénomènes d’ordre par fluctuation. S’oppose aux structures près de l’équilibre propres aux phénomènes d’ordre et de relations causales. On y trouve une analogie avec le processus d’élaboration des termitières.

NOTA  Exemple de notion nomade, inspirée de la théorie de l’auto-organisation, rapprochée à la théorie des bifurcations, à la théorie des catastrophes, au chaos fractal, et tout récemment à la théorie néo-connexionniste de l’autopoièse.

cf. attracteur, auto-organisation, autopoièse, fractale, ordinateur fractal

structure itérative
iterative structure

Structure de contrôle d’inférences adaptée au traitement parallèle ultrarapide, qui permet l’agrégation et l’enchaînement répétés des données à plusieurs niveaux de granularité.

ant. structure à plat

structure plate
Voir structure à plat
flat structure
subcognition
subcognition

Substrat dont l’intelligence émerge en tant qu’épiphénomène.

NOTA  Le niveau subcognitif est relié en psychologie cognitive au niveau subpersonnel de l’état stable et au subconscient.

cf. cognition, épiphénomène, état mental, état stable, état subdoxique, précognition

subsomption
subsumption

Action de reporter dans une catégorie plus générale.

p. ex. subsomption de buts, s. de clauses

cf. système de symboles physiques

substitution
substitution

Voir spécialisation universelle

subsymbolique
subsymbolic

Dans la perspective connexionniste de la cognition, (F. Varela, P. Smolensky) se dit d’un réseau d’entités d’une résolution plus fine que les symboles et qui reste au-dessus du substrat biologique.

p. ex. niveau subsymbolique, paradigme subsymbolique, émergence subsymbolique

NOTA  Au niveau subsymbolique les descriptions cognitives sont construites à partir de constituants qu’à un niveau supérieur on appellerait symboles discrets. Le sens ne réside pas dans ces constituants en soi, mais dans des schémas d’activité complexe émergeant d’une interaction entre plusieurs d’entre eux.

cf. symbole, système de symboles physiques, traitement symbolique

successeur
Voir descendant
successor
supermémoire DRAM
super DRAM

Mémoire RAM dynamique de 64 mégabits prévue pour les ordinateurs supraconducteurs de 1995. Elle est expérimentée en Allemagne, et fera appel aux technologies de gravure submicronique de 0,2 microns.

cf. mégapuce, puce systolique, schizopuce

superordinateur inférentiel
inference supercomputer

Ordinateur hautement parallèle capable d’effectuer cent millions à un milliard d’inférences logiques par seconde (LISP).

NOTA  Le cerveau humain possède une vitesse de raisonnement incomparablement plus grande, et l’avantage de la non-programmabilité.

cf. machine Lisp, ordinateur biologique, ordinateur neuromimétique

superviseur
module superviseur
supervisor

Composante d’un didacticiel intelligent qui assure l’enchaînement des opérations d’une session d’apprentissage : activation d’un cours, d’un exercice, du module d’analyse de réponses, ou du module-pédagogue.

NOTA  En informatique classique, le superviseur est le programme d’exploitation qui commande l’exécution d’autres programmes et l’enchaînement des travaux.

surclasse
superclass

Classe d’objets composée de sous-classes héritières de ses propriétés.

NOTA  L’emploi de "superclasse" est déconseillé d’autant plus que "surclasser" et "surclassé" sont attestés dans les dictionnaires français depuis 1908.

ant. sous-classe

cf. classe d’entités, subsomption

surensemble
superset

Ensemble d’ensembles, ou ensemble comptant au moins un autre ensemble parmi ses membres.

ant. sous-ensemble

surrelaxation
superrelaxation
hierarchical relaxation

Relaxation hiérarchique. Méthode algorithmique de décomposition d’un domaine en sous-domaines, ou décomposition de type "rouge-noir", synchrone ou asynchrone. Dérivée des algorithmes de recuit simulé.

cf. relaxation

syllogisme flou
fuzzy syllogism

Raisonnement déductif non rigoureux, de la logique floue, particulièrement bien adapté à la représentation de certains aspects des langues naturelles.

symbole
symbol

Signe ou notation qui, en vertu d’une convention arbitraire, correspond à une chose ou à une opération.

p. ex. association de symboles, symbole actif, s. initial, s. non terminal, s. terminal

NOTA  Dans la perspective connexionniste de F. Varela le besoin d’un niveau symbolique est reconnu mais ce niveau peut très bien être approximatif. Les symboles ne sont pas considérés pour leur valeur nominale mais comme des macro-descriptions approximatives d’opérations dont les principes gouvernants appartiennent au niveau subsymbolique.

cf. métasymbole, subsymbolique, système de symboles physiques

synapse formelle
synapse neuromimétique
formal synapsis

Modélisation informatique d’une synapse biologique – jonction entre deux neurones ayant une propriété de propagation unidirectionnelle.

cf. connexionniste, kinase formelle, neuromime

synergétique mathématique
mathematical synergetics

Théorie des automates à entrées aléatoires contrôlées par des attracteurs, avancée en 1983 par H. Haken.

syntaxe
syntax

Ensemble de règles régissant la structure des énoncés dans un langage et les relations entre les éléments constitutifs de ces énoncés répertoriés dans un vocabulaire.

p. ex. syntaxe graphique, s. lispienne, s. prédicative, s. prologienne, s. restreinte

NOTA  À l’image d’un langage, un système informatique est décrit par une syntaxe abstraite, par les conditions du contexte, par une syntaxe concrète et par une sémantique (fonctions d’interprétation).

cf. grammaire, sémantique

synthèse
synthesis

Ensemble de techniques IA et d’informatique classique permettant la re-création de la voix humaine, de l’image ou du texte écrit, à partir d’informations introduites en ordinateur sous forme numérique, analogique et symbolique.

p. ex. synthèse de la parole (vocale), s. de règles, s. de texte (textuelle), s. d’image (visuelle), s. vocale de texte

cf. compréhension, génération, reconnaissance

synthèse de programmes
program synthesis

Génération automatique de programmes par machines intelligentes. Les outils logiciels aident de la sorte à la transformation d’une spécification de programme en un programme qui réalise cette spécification.

p. ex. synthèse de programmes par résolution, s. de programmes par systèmes à base de règles

cf. programmateur, programmation automatique

synthétiseur
synthesizer

Ensemble de dispositifs et de programmes de synthèse.

p. ex. synthétiseur de langage, s. d’image, s. graphique, s. sonore

système à base de modèles
model-based system
describe-and-match system

Type particulier de système expert modélisant le comportement de l’objet à interpréter. Les didacticiels intelligents comportant un "modèle d’apprenant" en sont un exemple, tout comme certains systèmes de diagnostic des pannes. En reconnaissance de la parole et de l’image, certains systèmes intègrent des modèles de référence permettant l’appariement avec des objets observés.

cf. guidé par filtrage, guidé par modèles, système expert

système à base de règles
SBR
rule-based system
RBS

Système expert reproduisant certaines facultés humaines de décision à partir non d’algorithmes complets mais d’éléments d’algorithmes spécifiques d’un domaine d’application, épars et non-définitifs, fournis par des experts du domaine. Ainsi appelé parce que les connaissances opératoires sont intégrées sous forme de règles aux connaissances assertionnelles de la base de connaissances.

p. ex. système de déduction à base de règles

système-auteur
système d’auteur
authoring system

En enseignement assisté par ordinateur, système conçu dans un langage de programmation classique, enrichi de structures de données selon les besoins de l’auteur de didacticiels. Ces systèmes aident l’auteur de didacticiels à se libérer d’une partie des tâches purement informatiques et de se concentrer sur le contenu pédagogique de son programme.

p. ex. système essentiel d’auteur

NOTA  Le système-auteur permet de créer un didacticiel sans programmer, en définissant des paramètres, en complétant des écrans-type, en choisissant des options dans des menus, etc.

cf. langage-auteur

système-conseil
advisory system

Décisionnel expert pour gestionnaires à la recherche de conseillers éclairés, non pas d’ordres à appliquer aveuglément. Parfois appelé "assistant intelligent".

système d’aide intelligent
expert-help system
intelligent help system

Système capable d’offrir des éléments d’aide à un utilisateur en prenant en compte le contexte d’application et le profil de l’utilisateur (novice/moyen/expérimenté).

système d’apprentissage évolutif
evolutionary learning system

Machine IA abstraite dont le comportement dynamique est conforme aux principes d’ergodicité (comportement chaotique), de recuit simulé et de programmation souple.

cf. non-programmabilité, programmation souple, recuit simulé

système d’auteur
Voir système-auteur
authoring system
système d’EIAO
système tutoriel intelligent
STI
intelligent tutoring system
ITS

Système expert ou ensemble de systèmes experts, destiné à des fonctions d’éducation, ou de formation professionnelle y compris la formation des éducateurs. Variante plus complexe, plus élaborée, ou plus spécialisée du didacticiel intelligent. Les systèmes d’apprentissage autonome (SAA) en font partie.

NOTA  La distinction entre tutoriels intelligents et systèmes EIAO n’est ni unanimement reconnue ni évidente parmi les didacticiens. Ce qui n’est ni surprenant ni inhabituel dans une discipline (EIAO) qui a à peine dix-huit ans.

cf. enseignement intelligemment assisté par ordinateur, méta-expert, tuteur intelligent

système de production
production system
general rewrite system

Système expert comportant une base de connaissances, des règles de production, et un moteur d’inférence qui invoque les règles pour produire des faits nouveaux.

p. ex. système de production décomposable

NOTA  Notion introduite par Newell et Simon comme variante informatique de la relation physiologique stimulus-réaction. Tant que les stimuli (conditions) sont appropriés, la réaction (production) se produira. Les systèmes de production consistent en longues séquences de telles règles opérant sur la base de faits.

système de symboles physiques
système symbolique physique
SSP
physical symbol system

Jeu d’entités (formes physiques) qui peuvent se manifester comme composantes d’un autre type d’entité (expression, structure de symboles). À chaque instant, le système contient un assemblage de ces structures et un ensemble de processus pour produire d’autres structures par création, modification, reproduction ou élimination. Dans le temps, le système est une machine qui produit un assemblage évolutif de structures de symboles. Selon l’hypothèse fondamentale de l’intelligence artificielle (Newell et Simons), cet assemblage possède les moyens nécessaires et suffisants pour une action intelligente.

cf. niveau des connaissances, génie cognitif, intelligence artificielle, science cognitive, système de production, système expert

système de traduction intelligente guidé par lexique
Voir système TAI guidé par lexique
lexicon-driven machine translation system
système d’inférences dirigé par filtres
pattern-directed inference system
PDIS

Classe de systèmes experts qui inclut les systèmes à base de règles (SBR). Chaque règle de la base de connaissances est rédigée de manière associative en ignorant l’existence des autres et comporte des conditions (filtres) qui permettent d’évaluer si la règle est applicable ou non. Les faits introduits comme effets d’une règle contribuent à appeler d’autrs règles au moyen de leurs filtres. Les inférences dirigées par filtres confèrent aux systèmes-experts une meilleure modularité.

NOTA  Parfois appelé "système d’inférences guidé par des formes".

cf. filtrage, filtre, système à base de règles

système essentiel
development package
shell system

Réunion d’un ou plusieurs moteurs d’inférence, d’un langage d’expression des connaissances définissant une base de connaissances vide ou partiellement vide, et de programmes d’interface. Ce noyau indépendant des domaines d’expertise peut servir à construire des systèmes experts lorsqu’on lui fournit des bases de connaissances spécifiques.

NOTA  On retrouve encore dans ce contexte les expressions "coque" et "coquille vide".

cf. générateur de système expert, moteur nu

système expert
SE
expert system

Logiciel modulaire qui aborde des activités intellectuelles (diagnostic, prévision, conception, interprétation, surveillance, planification) et dont l’architecture distingue la base de connaissance du système essentiel. Les connaissances modélisent l’expertise d’un domaine bien délimité. Lorsque les connaissances sont trop rudimentaires pour être considérées "expertes", l’on parle de "système à base de connaissance". Les principales phases de construction d’un SE sont la maquette, la version prototype et la version exécutable ou opératoire.

NOTA  Dendral, un des premiers systèmes-experts, fut construit en 1969 à l’Université Stanford. Il déduit la formule développée d’un corps organique à partir de la formule brute et du spectrogramme de masse du corps considéré. Toutefois, Dendral n’a pas l’architecture d’un SE typique.

cf. base de connaissance, moteur d’inférence, système essentiel

système expert adaptatif
adaptive expert system

Système expert construit à partir d’un moteur d’inférence non monotone assurant l’adaptativité et l’évolution des unités de savoir-faire engrangées dans la base de connaissances.

cf. adaptativité, base de connaissance, moteur d’inférence, système essentiel

système expert vidéo-interactif
expert tell-and-show system
ETSS

Système-expert multimédia à vidéo-disque intégré. Proposé en 1987 par Leonard Chester et Ronald Citrenbaum.

système IA
système intelligent
AI system

Logiciel informatique dont l’architecture est fondée sur la nette séparation de trois éléments : une base de connaissances, un module d’inférence et un module de contrôle des inférences (raisonneur).

cf. système de symboles physiques, programme IA

système monolocuteur
single-speaker system
speaker-trained system

Système de reconnaissance de la parole limité à quelques centaines de mots et à une syntaxe restreinte, où une seule et même personne intervient dans les phases d’apprentissage et de reconnaissance.

NOTA  Le système monolocuteur de Kurzweil reconnaît environ 3 000 mots, et un des derniers systèmes (1988) monolocuteur d’IBM reconnaît près de 5 000 mots isolés.

système multi-expert
multiexpert system
knowledge intensive system

Système expert de grande taille dont la base de connaissances réunit le savoir de plusieurs experts soit du même domaine, soit de domaines connexes. Il peut contenir plusieurs moteurs d’inférence dont les stratégies de résolution sont réciproquement compréhensibles.

cf. méta-expert

système multilocuteur
multispeaker system
user-tuned machine

Système expert capable de reconnaître, après apprentissage, la voix de plusieurs dizaines de locuteurs (ses utilisateurs) et des commandes simples dans le cadre du vocabulaire restraint d’une certaine application.

système omnilocuteur
speaker-independent system
user-independent system

Système expert capable de reconnaître la parole continue de n’importe quel locuteur, sans apprentissage préalable des particularités de prononciation, utilisant un vocabulaire d’environ mille mots dans un domaine donné.

NOTA  Kai-Fu-Lee, candidat au doctorat en informatique à l’Université Carnegie-Mellon, a construit en 1988 le système SPHINX, capable de reconnaître à 96 % la parole continue de n’importe quel locuteur anglophone, sans phase d’apprentissage préalable, à condition qu’il discute de la navigation maritime et se serve d’un dictionnaire conceptuel de 997 mots en mémoire.

système symbolique physique
physical symbol system

Voir système de symboles physiques

système TAI guidé par lexique
système de traduction intelligente guidée par lexique
lexicon-driven machine translation system

Système expert de troisième génération développé à Kyoto (Japon) qui utilise, en plus des règles générales, un certain nombre de règles propres à chaque mot et qui lui ont été inculquées dans le lexique même.

système tutoriel intelligent
Voir système d’EIAO
intelligent tutoring system
systémicien IA
ingénieur IA
AI system engineer

Ingénieur-système qui adapte, met en oeuvre et maintient des logiciels intelligents, et coordonne les opérations d’assistance nécessaires à leur exploitation optimale.

cf. cogniticien

T

table associative
associative table

Table d’association entre différents objets d’un schéma conceptuel. Elle peut servir d’aide-mémoire de ce qui est lié avec quoi.

tableau
tableau noir
base globale de données
blackboard
global database

Base de données complexe par l’intermédiaire de laquelle communiquent une multitude de sources de connaissances s’ignorant en théorie mutuellement. Concept créé pour le système Hearsay.

cf. donnée

table d’actes terminaux
primitive action table

Table des symboles représentant des actions élémentaires dans une structure de connaissances.

table de vérité
truth table

Table de valeurs pour un opérateur logique.

tablette tactile
touch pad
touch sensitive tablet

Tablette graphique utilisée en reconnaissance de l’écriture manuscrite. Les mouvements d’un stylo spécial sont enregistrés magnétiquement et transmis à l’ordinateur sous la forme d’une succession de points.

tâche
task

En traitement parallèle ou multiple, élément du travail à accomplir par la machine. Les tâches sont créés par filiation hiérarchique et la communication entre tâches repose sur l’accès à des informations communes.

p. ex. tâche algorithmique, t. programmable

NOTA  En robotique, les tâches sont les actions à accomplir par le robot

cf. acteur, multitâche, pandémonium, planification adaptative

TAI
intelligent machine translation

Voir traduction automatique intelligente

taux de confiance
confidence value

Voir pourcentage de certitude

technologie de l’information
information technology
IT

Aire de recherches informatiques avancées constituée par le génie cognitif, l’interface homme-machine, le génie logiciel, les systèmes intelligents et l’intégration VLSI.

téléologie
teleology

Étude des rapports entre moyens et fins en tant que démarche spécifique de l’homme.

p. ex. sémantique téléologique

NOTA  Notion appliquée à la modélisation du raisonnement humain par K. VanLehn et J.S. Brown (l980).

téléopération
remote operation

Généralisation de la manipulation à distance. Extension des fonctions sensorimotrices de l’homme en milieu hostile grâce aux robots intelligents.

téléphone-interprète
téléphone-traducteur
translating telephone

Téléphone japonais muni d’un système expert miniaturisé de traduction automatique.

cf. carte de reconnaissance vocale

téléprésence
telepresence

Transmission d’informations par robots dotés de capteurs visuels et tactiles, assurant une présence humaine indirecte sur le lieu d’activité du robot qui serait un environnement hostile à l’homme.

NOTA  Notion avancée en 1981 par Marvin Minsky.

téléprogrammable
teleprogrammable

Dont le fonctionnement peut être programmé à distance.

p. ex. système téléprogrammable

temporisateur
timer

Opérateur du langage RAVI qui définit des temps d’attente nécessaires à la restitution multimédia d’un objet d’apprentissage.

terme
term

Expression logique d’une constante, d’une variable, ou de toute formule parenthésée représentant des connaissances sur des objets à valeur non-déterminée.

p. ex. terme constant, t. fondamental

terminaison
termination

Propriété d’une recherche de s’arrêter si la solution est trouvée ou s’il n’y a pas de solution. Dans un système de réécriture, elle exprime que tous les calculs sont finis.

cf. condition d’arrêt, décidabilité

terminal vocal
talking terminal

Périphérique à synthétiseur de parole, distinct du terminal piloté à la voix. Le terminal piloté à la voix intégrant la synthèse vocale est un terminal conversationnel ou dialogal.

testabilité
testability

Capacité d’un système à être mesuré et validé.

p. ex. testabilité d’un logiciel, t. d’un circuit

test de Turing
Turing test

Test imaginé par Alan Turing pour décrire la notion d’intelligence-machine. Une personne communique au moyen d’une console tantôt à une autre personne, tantôt à un programme, sans savoir qui est où. Si au bout d’un certain temps la première personne n’arrive pas à distinguer l’homme de la machine à partir de leurs réponses, cela peut vouloir dire que la machine est intelligente.

testeur
tester

Programme de contrôle et de mesure des solutions possibles chargé d’éliminer les alternatives qui ne rencontrent pas les conditions d’acceptabiité. Partie d’un moteur d’inférence.

cf. élagage, générer-et-tester

tête
Voir racine
top node
tête d’instruction
instruction head

Littéral positif d’une règle exprimée sous une forme clausale.

ant. queue d’instruction

théorématique
theorematic

Qui a le caractère d’un théorème.

p. ex. raisonnement théorématique

cf. déterministe

théorème
theorem

Formule bien formée obtenue par l’application correcte de règles d’inférence à partir d’axiomes.

théorie des codes
coding theory

Étude scientifique du codage de l’information.

NOTA  Une des leçons tirées en est qu’il est préférable de réserver les séquences de code à longueur réduite pour les combinaisons les plus fréquentes et de ne recourir aux longues séquences que pour les combinaisons peu fréquentes.

théorie des ensembles flous
fuzzy sets theory

Théorie de Zadeh appliquée en classification d’objets. Elle considère non pas l’incertitude des connaissances par rapport à ces objets mais leur imprécision. Les valeurs vrai et faux sont remplacées dans le cas des ensembles flous par des degrés d’appartenance à un ensemble donné.

cf. ensemble flou, logique floue

théorie des jeux
game theory

Théorie mathématique de la prise de décision en contexte compétitif, où les participants sont actifs et peuvent influencer l’issue du jeu. Le jeu de base de cette théorie est appelé duel. Il se joue à deux et les participants doivent arriver à un état-objectif en suivant certaines règles et en considérant toutes les possibilités susceptibles de maximiser leur gain tout en minimisant les pertes.

cf. duel, minimax, negamax

théorie des savoirs
knowledge theory

Objet d’étude des sciences cognitives.

TI
Voir tuteur intelligent
intelligent tutor
tiers exclu
excluded middle

Principe important de la logique binaire ou classique, qui permet d’exclure toute valeur qui n’est ni vraie, ni fausse. Contesté en logique non classique ou multivaluée.

tiroir
Voir case
slot
TLN
natural language processing

Voir traitement des langues naturelles

tolérant aux fautes
fault-tolerant

Qualifie un programme qui peut continuer de fonctionner de façon satisfaisante malgré unu panne ou anomalie troublant le déroulement normal.

cf. interruptibilité

topologie
topography

Représentation contiguë et ordonnée d’entrées et de sorties traversant une surface donnée, et recouvrant éventuellement des représentations avoisinantes.

p. ex. topologie de réseau, t. fixe, t. reconfigurable, t. tuple-à-tuple

NOTA  Notion mathématique appliquée aux architecture massivement parallèles à géométrie variable, où les processus concurrents sont répartis de façon optimale sur une topologie (forme géométrique) donnée.

trace
trace

Liste des procédures appelées au cours de l’exécution d’un programme, et des paramètres associés à chaque procédure.

traduction automatique intelligente
TAI
intelligent machine translation
IMT

Traduction par ordinateur utilisant des linguisticiels multilingues.

NOTA  Objet des recherches japonaises sur la cinquième génération d’ordinateurs. À l’université Yale, R. Schank a conçu un linguisticiel traduisant de l’anglais en russe et en espagnol, qu’il a appelé Sam (Script Applier Mechanism).

cf. analyseur, parseur, générateur, traitement de langage naturel

trait distinctif
distinctive feature

Élément caractéristique d’un objet qui permet de le reconnaître.

p. ex. extraction de traits distinctifs

traitement
processing

En neurosciences, élucidation des relations causales entre des objets matériels, molécules, canaux, synapses, neurones, aires cérébrales. En science cognitive, calcul opérant sur des représentations symboliques pour les transformer.

p. ex. traitement coopératif, t. parallèle, t. symbolique

traitement des connaissances
knowledge processing

Traitement de l’information par des "machines à comprendre" ou interpréteurs textuels, visuels, de parole.

traitement des langues naturelles
traitement du langage naturel
TLN
natural language processing
NLP

Procédure d’analyse par décomposition d’un corpus linguistique en cinq sous-problèmes ou étapes dont quatre étapes de compréhension et une étape d’exécution. Ce sont l’analyse phonologique des sons de parole, l’analyse morpho-lexicale qui identifie les mots aux entrées du dictionnaire de la machine de traitement, l’analyse syntaxique (parsage) qui fait passer les phrases à travers les règles grammaticales afin d’en trouver la structure, l’analyse sémantique qui traduit la structure syntaxique en termes de sens, et l’étape d’exécution qui compare la formule sémantique aux connaissances de la machine et en élabore une réponse. Par extension, étude des mécanismes de signalisation et d’interprétation en langage naturel.

NOTA  Les secteurs reliés au traitement du langage naturel sont : l’aide à la rédaction, l’enseignement des langues assisté par ordinateur, la synthèse textuelle et vocale, la conception et l’interrogation de bases de données et la traduction automatique, ainsi que l’indexation et la recherche documentaire.

traitement massivement parallèle
massively parallel processing
MPP

Traitement de l’information à l’aide de machines parallèles comportant des dizaines de milliers de processeurs.

NOTA  Certains auteurs parlent à ce sujet de "traitement ultraparallèle" ou "intensivement parallèle".

traitement multirésolution
multiresolution processing

Résolution de problèmes et traitement de l’information par décomposition en sous-problèmes à résolution relativement indépendante. Semblable au traitement multitâche (exécution quasi-simultanée de plusieurs tâches).

traitement parallèle réparti
parallel distributed processing
PDP

Orientation connexionniste initiée par J.L. McClelland, D.E. Rumelhart et G.E. Hinton qui postule la supériorité de l’architecture calculatoire du cerveau sur celle des ordinateurs actuels en ce qui concerne les tâches de traitement de l’informaiton. Ces tâches requièrent la considération simultanée d’un grand nombre de contraintes parfois imparfaitement spécifiées mais pouvant jouer un rôle déterminant dans l’issue du traitement. Le traitement s’effectue grâce à l’interaction d’un nombre important d’unités simples s’envoyant des signaux excitatoires et inhibitoires, qui entrent dans la composition d’unités plus vastes.

cf. autopoièse, cognitivisme, connexionnisme, connexionniste, ordinateur neuromimétique

traitement prédictif
predictive processing

Traitement impliquant la reconnaissance vocale ou visuelle à partir d’îlots de vraisemblance ou des focalisateurs de traits distinctifs permettant de prédire les traits inconnus.

cf. prédictif, prédiction linéaire

transfert d’expertise
Voir duplication d’expertise
expertise transfer
traversée de graphe
graph traversal

Sous-ensemble de sommets tel que tout arc du graphe y est relié par au moins une de ses extrémités. Génération de ce sous-ensemble.

treillis
lattice

En langage algébrique, structure qui vérifie les conditions d’idempotence, de commutabiité, d’associativité, de réflexivité, d’antisymétrie, de transitivité et d’élimination.

En théorie des graphes, graphe orienté maillé.

p. ex. treillis de Lindenbaum, t. d’ensembles, t. de types

triplet OBAV
triplet objet-attribut-valeur
OAV triplet
object-attribute-value triplet

Structure des faits en représentation orientée objets. Les systèmes Snark, Emycin et de nombreux autres font appel à ces triplets aussi appelés trios.

tuple
tuple

Dans une base de données relationnelle, équivalent de l’enregistrement d’une base hiérarchique, dont les données sont présentées sous forme de tables de valeurs et non pas de pointeurs.

p. ex. serveur tuple-à-tuple

tuteur
Voir module pédagogique
tutor
tuteur créatif
tuteur d’exploration
tuteur libertaire
learner-oriented tutor
creative tutor
unsupervised-learning tutor

Didacticiel IA orienté apprenant caractérisé par un guidage discret de celui-ci.

NOTA  Désigne aussi le module pédagogique d’un tel didacticiel.

cf. guidage discret, module pédagogique, tuteur intelligent

tuteur directif
tuteur normatif
normative tutor

Didacticiel IA caractérisé par des interventions pédagogiques catégoriques et fréquentes.

NOTA  Désigne aussi le module pédagogique d’un tel didacticiel.

cf. intervention tutorielle

tuteur intelligent
didacticiel expert
didacticiel intelligent tutoriel
TI
intelligent tutor
IT

Logiciel intégrant des techniques IA et destiné à l’éducation. Ses principales composantes logicielles sont l’expert, le pédagogue, l’interface et le modèle d’apprenant.

NOTA  Le module pédagogue est parfois appelé "tuteur", et tout le système d’EIAO est souvent désigné par "tutoriel".

cf. intervention tutorielle, système d’EIAO

tuteur libertaire
Voir tuteur créatif
creative tutor
tuteur normatif
Voir tuteur directif
normative tutor
tutorat
tutoring

Finalité pédagogique des systèmes d’EIAO.

cf. assistanat

tutoriel
Voir tuteur intelligent
intelligent tutor
tutoriel évolutif
self-improving tutoring system

Tutoriel intelligent capable d’acquérir, en cours d’utilisation, des informations généralisables à des situations ultérieures. Ces informations produisent une transformation irréversible de l’état initial du système, censée améliorer ses performances pédagogiques.

NOTA  Il remplit une ou plusieurs des fonctions suivantes : enrichir le modèle du domaine avec des propositions de l’apprenant lorsqu’elles sont plus courtes que celles des concepteurs (module expert); analyser l’effet des activités proposées à l’élève et en tenir compte lors du choix de stratégies didactiques (modèle pédagogique); mettre à jour la représentation de l’état cognitif de l’apprenant en fonction de l’évolution (modèle de l’apprenant); acquérir des connaissances en vue d’optimiser le dialogue avec l’apprenant (modèle d’interface). Néologisme créé par P. Dillenbourg.

cf. adaptativité évolutive, interruptibiité

typage
typologisation
typologisation

Selon Bertrand Russel répartition des objets d’une hiérarchie en types divers : type zéro (individus), type un (classes d’individus), type deux (classes de classes d’individus), etc.

p. ex. mécanisme de typage

type
type

Concept abstrait présentant les propriétés communes aux entités d’un ensemble.

p. ex. traillis des types, typologie de concepts

NOTA  Une valeur ou une variable est dite "typée" lorsqu’on lui assigne un type.

cf. prototype, typage

U

unificateur
unifieur
unifier

Opérateur d’unification.

p. ex. unificateur le plus général, unificateurs simultanés

NOTA  On dit que deux littéraux sont "unifiables" lorsqu’ils possèdent une instance fondamentale commune.

unification
unification

Mise en correspondance d’expressions symboliques au moyen d’une liste des termes à substituer à des variables pour rendre les expressions équivalentes.

p. ex. algorithme d’unification, ensemble d’unification, unification-instanciation, u. logique, u. typée

NOTA  L’unification est un mécanisme de base dans l’exécution des instructions en programmation logique.

unifieur
Voir unificateur
unifier
univers
Voir monde
world
univers
Voir environnement
environment
univers complexe
univers non structuré
unstructured universe

En perception-machine, champs de perception non limité sur lequel la connaissance à priori est faible.

utilisateur confirmé
utilisateur expert
expert user

Utilisateur d’un système IA capable de modifier et d’actualiser la base de connaissance, de la faire évoluer par révisions successives.

cf. experts/novices

utilisateur débutant
utilisateur novice
novice user

Utilisateur d’un système IA qui consulte la base de connaissances sans pouvoir la modifier.

cf. experts/novices

utilisateur expert
Voir utilisateur confirmé
expert user

V

valeur d’attribut
attribute value

Valeur atomique numérique ou symbolique. La valeur d’attribut d’une classe peut être soit un objet soit un vecteur d’objets dans une autre classe.

valeur de vérité
truth value

Valeur "vrai", "faux", etc. accordée à des prédicats.

p. ex. valeur propagée

valeur implicite
valeur par défaut
default value

Valeur attribuée automatiquement à une variable en l’absence d’une valeur explicite.

cf. par défaut

valise de formation à la carte
valise multimédia
multimedia training kit

Trousse bureautique contenant la documentation classique des didacticiels, des progiciels professionnels d’auto-apprentissage ainsi qu’un micro-ordinateur portable.

cf. boîte à outils

vallée
valley

Minimum local auquel on arrive par une descente de plus grande pente.

cf. bassin attracteur, crête, descente de plus grande pente, impasse, piégeage, plateau

valuation
valuation

Assignation de valeurs d’attributs, ou de valeurs de vérité aux constantes propositionnelles.

variable
variable

Dans un alphabet de symboles, toute lettre majuscule de l’alphabet latin ou une concaténation de telles lettres exprimant une valeur logique non déterminée.

p. ex. variable active, v. aléatoire continue, v. aléatoire discrète, v. anonyme, v. atomique, v. de situation, v. d’état, v. libre, v. liée, v. linéaire, v. multimodale, v. nominale, v. précontrainte, v. structurée, v. unimodale

NOTA  Les variables expriment des noms génériques tels "personne" ou "livre".

ant. constante

variable globale
global variable

Variable utilisée dans un ensemble de procédures et dont le contenu peut être consulté et modifié par chacune.

variable locale
local variable

Variable spécifique à une procédure donnée.

variable protégée
restored variable

Variable apparaissant à l’en-tête d’une procédure et dont les valeurs avant l’appel sont sauvegardées.

variable rémanente
own variable
remanent variable

Variable intermédiaire entre les variantes globales et locales, connue seulement à l’intérieur d’une fonction de fermeture mais qui peut être reprise à l’évaluation suivante.

vecteur attribut
attribute vector

Attribut assumant une séquence de valeurs atomiques.

p. ex. vecteur de similarité

cf. atome

vectoriseur
vectorizer

Opérateur de quantification vectorielle.

vérité logique
logical truth
formal truth

Caractère d’un fait intellectuel (concept, jugement ou implication) qui est conforme à son objet. Les systèmes experts comportent un mécanisme de découverte des vérités logiques mais sa validité est en général difficile à démontrer.

NOTA  Il existe des vérités de langage qui ne sont pas en même temps des vérités logiques, et des vérités de fait qui ne sont pas des vérités de langage.

version exécutable
version opérationnelle
runtime version
runnable version

Version d’un système expert modifiée de manière à incorporer une base de connaissances particulière et à désactiver certaines fonctions de progrmmation. C’est la version stabilisée, finalisée ou commerciale mise à la disposition des utilisateurs.

NOTA  Certains auteurs parlent de "système final".

cf. maquette, version prototype

version prototype
prototype
prototype version
prototype

En développement de systèmes experts, première version conçue pour démontrer la faisabilité d’un programme, de tester l’efficacité d’une représentation des connaissances, et l’optimalité des stratégies de résolution d’une gamme de problèmes.

p. ex. prototype avancé, p. de laboratoire, p. rapide, version initiale

NOTA  La version prototype part d’une maquette pour arriver à un prototype avancé qui deviendra le point de départ de la version opératoire. Le prototype avancé est aussi appelé "démonstrateur avancé".

cf. maquette, prototypage, version exécutable

virus
bombe logique
virus

Séquence de démons pirates qui vérifie sa propre présence sur un support informatique et s’y installe en se recopiant telle quelle à l’infini, et en contaminant de la sorte tous les autrs supports.

cf. antiprogramme

vision artificielle
vision par ordinateur
visionique
computer vision
compuvision

Aire de recherches en intelligence artificielle visant la construction d’ordinateurs générateurs et interpréteurs d’image visuelles.

cf. parole électronique, reconnaissance artificielle, synthèse

vision stéréoscopique
Voir stéréovision
stereo vision
vocabulaire de concepts
vocabulaire notionnel
dictionnaire de concepts
knowledge dictionary

Vocabulaire d’un système expert permettant de décrire toutes les situations envisageables par l’expert interviewé, avec quelques centaines de mots.

cf. mémoire de vocabulaire

vraisemblance
Voir plausibilité
plausibility

Z

zéro papier
zero paper

Supports de mémoire informatique, c’est-à-dire autres que papier.

cf. hypertexte