ARCHIVED 3.2.2. Systèmes de classement des domaines spécialisés

 

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Tout travail de recherche terminologique et toute gestion du contenu dans une base de données terminologiques doivent commencer par la création ou l’adoption d’un système de classement du contenu informationnel par domaine de spécialité. Grâce à un tel système, vous serez en mesure de déterminer quels ensembles terminologiques répondraient le mieux aux besoins de communication de votre entreprise. En comparant l’acquis terminologique de votre entreprise, ses activités et ses besoins de communication, vous allez découvrir les points forts et les lacunes à combler dans chacun des sous-domaines d’activité identifiés.

Rappelez-vous, les concepts et leurs désignations se forment et évoluent au rythme du progrès réalisé dans leur domaine particulier. Les caractéristiques essentielles et distinctives des concepts sont toujours définies dans le contexte d’une spécialité, tout comme les termes qui les désignent. Votre maîtrise des concepts et votre connaissance des terminologies afférentes dépendront toujours de votre compréhension du savoir accumulé dans la spécialité étudiée.

Les systèmes de classement existants peuvent souvent constituer un bon point de départ dans la délimitation du domaine à étudier. Un tel système est le système de classement de domaines dans TERMIUM Plus® que vous venez d’étudier dans le module précédent. Ce système a été conçu de sorte que la base de données terminologiques du Bureau de la traduction puisse répondre aux besoins de communication en langues officielles de toute l’administration fédérale dans une multitude de domaines.

Le fait que la terminologie de certains domaines TERMIUM Plus® est plus étoffée que celle d’autres reflète les domaines prioritaires de l’administration fédérale. Ainsi, la terminologie de l’administration, du droit, de l’économie, du commerce, des finances, des techniques et des sciences est-elle mieux représentée dans TERMIUM Plus® que la terminologie des arts, des mathématiques théoriques, de la philosophie ou de la religion? Pour cette raison, lorsqu’une entreprise s’inspire du système de classement des domaines dans TERMIUM Plus® pour délimiter le domaine de ses activités, elle pourrait développer un degré de détail plus fin dans ses activités principales, et bien moindre dans d’autres.

En analysant le profil, les activités, les produits et le flux de travail dans votre organisation, vous pouvez comprendre sa structure, les liens entre les divers secteurs d’activité, la nature des informations véhiculées, et vous en servir pour visualiser graphiquement son organisation interne et utiliser cette représentation pour raffiner votre système de classement local au degré de détail dicté par les besoins de communication. Si vous êtes novice dans le champ d’activité de l’organisation d’accueil, vous pourriez consulter un des spécialistes sur place pour parfaire votre système de classement de l’information d’entreprise.

Vous pourriez faire appel à des bibliothécaires ou à des documentalistes pour vous procurer des exemples de systèmes de classement dans votre domaine. Ne confondez toutefois jamais les systèmes de classement des domaines ou des aires internes d’un domaine et de leur documentation respective, avec les systèmes de représentation des concepts et de leurs relations réciproques.

Les encyclopédies et les monographies sont une autre source utile dans vos efforts de création d’un système de classement du domaine de votre recherche. La façon dont elles organisent leur matière peut vous donner des idées sur la structuration de votre propre sous-domaine et vous familiariser avec les concepts fondamentaux à considérer dans vos propres recherches.

Dans les exemples de représentations graphiques ci-après, vous constaterez que les relations entre grands domaines, domaines et sous-domaines sont indiquées à l’aide d’un diagramme à angles droits en forme de râtelier. C’est le système de représentation des relations partitives (entre un tout et ses parties), à la différence des représentations arborescentes à angles aigus réservées aux systèmes indiquant la présence de relations génériques (entre un genre et ses espèces). Ici encore, les représentations utilisées ressemblent aux relations hiérarchiques entre les concepts individuels, mais la différence d’échelle est considérable. Les représentations graphiques de systèmes conceptuels vont jusqu’aux unités de savoir qui sont les concepts individuels et leurs caractéristiques tandis que les systèmes de classement des domaines vous donnent habituellement une vue à vol d’oiseau des principales composantes d’un ou de plusieurs domaines.

Tout en signalant l’existence de thésaurus de classement de domaines qui peuvent aller jusqu’aux concepts, il faut reconnaître que dans la pratique terminologique, un schéma assez rudimentaire du domaine à étudier peut suffire en début de recherche. L’optique dans laquelle on structure le savoir d’un domaine est par ailleurs limitée, fragmentée et modulée par le profil de l’entreprise et ses besoins de communication.

En fait, on adopte une démarche descendante, selon laquelle le savoir est divisé en grands domaines, à leur tour divisés en domaines plus spécifiques dont chacun se divise en sous-domaines de spécialité, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’on arrive au nombre le plus petit de termes portant la même étiquette (voir aussi SAGER 1990 : 37). Cette représentation peut être ajustée, modifiée et précisée au fur et à mesure de l’acquisition de connaissances dans le sujet étudié, mais vous pourrez déjà commencer votre recherche terminologique dès que vous disposez d’une représentation du sujet à deux ou trois niveaux.

Exemple

L’encadré ci-après vous présente une partie du système de classement adopté à la Commission canadienne de sûreté nucléaire compte tenu de ses propres activités (Reproduction autorisée par la CCSN) :

une partie du système de classement adopté à la Commission canadienne de sûreté nucléaire compte tenu de ses propres activités

Texte explicatif du 1er schéma : Analyse des activités d’affaires de la Commission canadienne de sûreté nucléaire. La réglementation de la CCSN constitue le titre supérieur. Celui-ci se subdivise en cinq sous-titres : les centrales nucléaires, les établissements de recherche, les mines d’uranium et de thorium, la radioprotection et protection de l’environnement, et les matières nucléaires. En ce qui concerne le sous-titre des centrales nucléaires, le domaine se divise en réacteurs de recherche, usines d’eau lourde, permis, sûreté et incidents. En ce qui concerne le sous-titre des établissements de recherche, le domaine se divise en accélérateurs de particules, réacteurs, et Maple NRU énergie zéro. En ce qui concerne le sous-titre des mines d’uranium et de thorium, le domaine se divise en usine de concentration, raffinerie, usine de conversion, et usine de fabrication de combustibles. En ce concerne le sous-titre de la radioprotection et protection de l’environnement, le domaine se divise en installations nucléaires, gestion des déchets, stockage, surveillance de la conformité, et non-prolifération, garanties et sécurité. En ce qui concerne le sous-titre des matières nucléaires, le domaine se divise en substances réglementées, activités autorisées, radioisotope, et incidents.

En février 2001, l’information sur le sujet décrit ci-haut circulait dans les deux langues officielles du Canada entre les divers secteurs et services de la CCSN tel qu’indiqué dans l’encadré « Structure et opérations » ci-bas :

structure et opérations de la CCSN, février 2001

Texte explicatif du 2e schéma : Structure et opérations de la Commission canadienne de sûreté nucléaire, février 2001. Le schéma de la structure et opérations de la Commission canadienne de sûreté nucléaire se subdivise en cinq sous-titre : le Secrétariat, la Direction de l’évaluation des facteurs environnementaux et humains, la Direction des services de gestion, la Direction de la réglementation des réacteurs, et la Direction de la réglementation du cycle du combustible des matières nucléaires. Le secrétariat se divise en Division des communications, Division des relations extérieures et de la documentation, Division de la non-prolifération des garanties et de la sécurité, et Groupe des services à la Commission. La Direction de l’évaluation des facteurs environnementaux et humains se divise en Division de la protection radiologique et environnementale, Division de l’évaluation des qualifications professionnelles, Division de l’évaluation du rendement, Groupe de la recherche et du soutien, et Groupe de la formation technique. La Direction des services de gestion se divise en Division des ressources humaines, Division des finances et de l’administration, et Division de la gestion de l’information. La Direction de la réglementation des réacteurs se divise en Division des centrales nucléaires en exploitation, Division de l’évaluation des centrales nucléaires, Division de l’évaluation de la sûreté (analyse), et Division de l’évaluation de la sûreté (ingénierie). La Direction de la réglementation du cycle du combustible des matières nucléaires se divise en Division des installations d’uranium, Division des déchets du déclassement, Division de la réglementation de matières nucléaires, et Division des installations de recherche et de production.

Est-ce que vous voyez où les deux encadrés correspondent? Avez-vous remarqué que certains éléments ne figurent pas dans le schéma des structures et opérations (ressources humaines, évaluation du rendement, finances, administration, gestion de l’information)? La raison est simple : le terminologue responsable de la recherche terminologique à la CCSN avait décidé de se concentrer sur les activités de réglementation régissant la sûreté nucléaire au Canada à l’exclusion des activités administratives des employés. Son système de classement de la sûreté nucléaire reflète sa propre vision du domaine et intègre les conseils et suggestions de plusieurs spécialistes consultés à ce propos.

  • Identifier les activités internes de l’entreprise, ses outils et produits dans la documentation disponible
  • Identifier les groupes cibles de ces activités et produits (consommateurs, clients, etc.), leurs particularités, leurs besoins de communication et leurs attentes à votre égard
  • Établir une représentation graphique des rapports entre ces activités et groupes d’intérêt
  • Comparer le résultat avec les systèmes de classement existants dans la spécialité de votre entreprise, et améliorer votre propre système si nécessaire
  • Consulter les spécialistes les mieux cotés dans l’entreprise pour valider votre système
  • Retenir et appliquer les règles de ce système de classement dans toutes les fiches terminologiques établies au cours de votre recherche, de sorte que leur saisie dans votre base de données préserve l’intégrité et la qualité du contenu de cette dernière

Exercice

Étudiez attentivement les quatre diagrammes en râtelier ci-après et indiquez lequel reflète de la manière la plus logique un sous-ensemble de spécialités dans le grand domaine de la médecine.

Exercice : Diagrammes
 

a) Le schéma A montre un domaine général de la médecine qui se divise en sous-domaines de l’orthodontie et de la dentisterie. L’orthodontie se divise elle-même en sous-domaines de la chirurgie orthopédique et de la neurochirurgie, tandis que la dentisterie se divise en sous-domaines de la chirurgie buccale et de la chirurgie.

 

 

b) Le schéma B montre un domaine général de la médecine qui se divise en sous-domaines de la chirurgie et de la dentisterie. La chirurgie se divise elle-même en sous-domaines de la chirurgie orthopédique et de la neurochirurgie, tandis que la dentisterie se divise en sous-domaines de la chirurgie buccale et de l’orthodontie.

 

 

c) Le schéma C montre un domaine général de la neurochirurgie qui se divise en sous-domaines de la chirurgie et de la dentisterie. La chirurgie se divise elle-même en sous-domaines de la chirurgie orthopédique et de la médecine, tandis que la dentisterie se divise en sous-domaines de l’hygiène buccale et de l’orthodontie.

 

 

d) Le schéma D montre un domaine général de la médecine qui se divise en sous-domaines de la dentisterie et de la chirurgie. La dentisterie se divise elle-même en sous-domaines de la chirurgie orthopédique et de la neurochirurgie, tandis que la chirurgie se divise en sous-domaines de l’hygiène buccale et de l’orthodontie.

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